Le difficile chemin vers « l’islam des Lumières » (original) (raw)
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Les “Esquimaux des Lumières”: archéologie d’un regard entravé
2014
The present paper retraces, in an ethno-historical perspective, the genesis of the oriented, elliptic, simplistic and reductive representation of the Eskimos in the Diderot & d’Alembert’s Encyclopaedia. Adopting an inter-disciplinary approach (historical, anthropological and textual, as well), the paper wonders upon the mechanisms which have governed the construction of the Eskimos’ image, and deciphers them considering the philosophical challenges and the ideological conditioning of the Century of Lights. The Eskimos’ image conveyed by the Encyclopaedia emphasizes their bestiality and primitivism, to stick them as the prototype of the savagery, the personification of a degenerated and shy humanity of the borders. The image of the Inuit stereotyped, preformed and caricatured is built through bias, omissions, and generalizations. It is intended to present them as fully antonymic to civilisation. In the Diderot and Chevalier de Jaucourt’s writing, the fierce and anthropophagic Inuit a...
La croyance: le chemin difficile du religieux
Voulant marquer l'entrée dans le troisième millénaire (chrétien) Jean-Jacques Aillagon, alors ministre français de la culture, mis en place La Mission 2000 en France, et Yves Michaud, professeur de philosophie à Paris-Sorbonne, fut chargé d'organiser une série de conférences en tous domaines, du 1 janvier au 31 décembre dans le cadre de l'Université de tous les savoirs. Paul Ricoeur, la conférence n°334, présenté par Michel Meslin 1 , traita, pour la conférence n°334, de « La croyance religieuse » le 29 novembre 2000. En effet, les conférences de novembre portaient notamment sur « La croyance et les convictions » Le 25 novembre, Peter Slotterdjik 2 abordait Finitude et ouverture : vers une éthique de l'espace. Sur les fondements de la société. Le 26 novembre Pascal Engel 3 se demandait : Sommes-nous responsables de nos croyances? Le 27 novembre, Danielle Hervieu-Léger 4 traitait de La religions et ses nouvelles formes. Claude Birman 5 , le 28 novembre, analysait le rapport entre Croyances et messianisme. Vint alors le tour de Paul Ricoeur, sur La croyance religieuse, avant que Marcel Gauchet 6 conclue le cycle avec Croyances religieuses et croyances politiques le 30 novembre
La voie d’Hermès, la question des sacrifices et les “cultes orientaux”
C. Bonnet, S. Ribichini et D. Steuernhagel (ed.), Religioni in contatto nel Mediterraneo antico. Modalità di diffusione e processi di interferenza. Atti del 3° incontro su « Le religioni orientali nel mondo greco e romano » (Loveno di Menaggio, Como, 26-28 maggio 2006) (Mediterranea 4), 2007
MEDITERRANEA quaderni annuali dell'istituto di studi sulle civiltà italiche e del mediterraneo antico del consiglio nazionale delle ricerche già «quaderni di archeologia etrusco-italica» iv · 20 07 p i s a · r o m a fabrizio serra editore mmviii iv · 20 07 MEDITERRANEA issn 1827-0506 RELIGIONI IN CONTATTO NEL MEDITERRANEO ANTICO a cura di corinne bonnet · sergio ribichini dirk steuernagel MEDITERRANEA Rivista annuale diretta da Prezzo del fascicolo singolo € 1.155,00 I pagamenti possono essere eff ettuati tramite versamento su c.c.p. n. 17154550 o tramite carta di credito (American Express, Visa, Eurocard, Mastercard)
La religion est ce qui relie l'homme à sa transcendance, à l'humanité et à l'au-delà. La religion donne une réponse à la mort, à la souffrance et un sens à la vie. La religion appelle l'homme à être meilleur. L'islam, pure création humaine ne remplit aucun de ces critères. L'islam est uniquement une idéologie liée au pouvoir et il se fonde sur des piliers aussi farfelus que bancals. La lune est le parfait symbole de l'islam, incapable d'éclairer. C'est l'astre noir qui transmet une vague luminosité qu'il récupère d'ailleurs. Son dogme et ses cultes le montrent. L'unique dogme de l'islam : le livre-météorite Le dogme islamique le plus surprenant est bien celui du livre-météorite qui s'écrase dans une culture de l'oralité, obligée à recevoir et à adorer ce bolide bien avant d'avoir encore forgé son propre alphabet. Ce dogme est l'unique pilier de l'islam et il semble bien être une contrefaçon de la Torah céleste, contrefaçon enrobée d'un calque chrétien. En effet, l'arabe ne s'écrit vraiment qu'à partir du sixième siècle et subira d'innombrables changements. Quelle imprudence de la part d'Allah de soumettre son Verbe inaltérable à la perversité des grammairiens humains, perses de surcroit. C'est le drame du Coran mais c'est aussi sa colonne vertébrale. Sans Coran, pas d'islam et sans islam, pas de Coran. Mais qui est premier ? Ce dogme est à la fois un hameçon destiné à convaincre les Bédouins à s'engager dans l'aventure messianiste et un calque chrétien rigidifié en coque dure de l'idéologie totalitaire. L'idéologie va défendre coûte que coûte son « livre-météorite » dans le livre lui-même. C'est l'argument tautologique et sa carapace narcissique : « J'ai raison car j'ai écrit que j'ai raison ». Ainsi s'explique ce malaise ressenti en lisant un livre s'obsédant à justifier jusqu'à la nausée son propre envoi depuis les Cieux. Un malaise révélant intrinsèquement que l'islam est premier et qu'il n'a que son dogme pour avancer. Le rôle suprême du Verbe divin capturé par un livre dans un peuple chérissant l'oralité est aberrant. Il n'y a pas moins de 300 occurrences pour le mot obsessionnel « livre », mantra pour conjurer un complexe d'infériorité. Ce dogme ressemble a priori davantage à un défi concurrentiel lancé aux « gens du Livre » destiné à curer une jalousie maladive envers eux plutôt qu'à une nécessité. Le savoir céleste est selon Ephrem, une miséricorde divine. Cependant, dans sa doctrine, l'épistémè céleste qui descend est la soeur siamoise du Logos qui se fait chair et parfait la descente du Verbe, Jésus. Dans le Coran, l'épistémè céleste couvre une envie – visible par les incessantes autojustifications suspectes qui donne l'impression que le pilier a été fabriqué en plusieurs temps –. Cette dualité temporelle provoque des aspérités et des entrechoquements logiques. En effet, deux caractéristiques de l'Écriture se superposent et s'affrontent. L'Écriture coranique est intangible dans sa matérialité mais modulable dans son dévoilement – selon le critère de l'abrogation–. L'expression min 'inda Allāhi, « venant de Allah », veut concurrencer la Torah éternelle. Selon le Coran, il y a deux supports du Verbe, Lui-même « Parole d'Allah » (kalam Allah), et de Jésus « dits d'Allah ».
Le défi des extrémismes religieux
La Revue réformée 282, 2017
L’extrémisme religieux a toujours inquiété l’opinion publique et les États. À la fin du XXe siècle, ce sont les sectes qui défrayaient la chronique, poussant le gouvernement à créer un nouveau délit de manipulation mentale. Aujourd’hui, c’est l’islamisme radical qui fait les gros titres et favorise la montée d’une autre forme d’extrémisme, l’extrémisme politique. Malgré les appels répétés à ne pas faire l’amalgame entre terrorisme et islam, beaucoup se demandent s’il n’y a pas tout de même un rapport entre les deux. Il importe donc que l’Église réfléchisse à la nature de l’extrémisme religieux, à ses liens avec les religions traditionnelles et à la réponse à lui apporter. Dans une première partie, nous présenterons brièvement les principaux extrémismes religieux auxquels l’Église est confrontée en France. Puis nous verrons quelles réponses les religions tentent d’apporter aux extrémismes auxquels elles ont elles-mêmes donné naissance. Nous terminerons en faisant quelques propositions susceptibles d’aider les Églises à relever le défi que leur adressent les extrémismes religieux sans tomber dans les excès reprochés à ces derniers.
Origines de l’islam : le déni musulman
Un grand nombre de détracteurs musulmans persiste à nier l’évidence des acquis de la recherche historique, de ses découvertes nouvelles. Celles-ci invalident désormais et sans le moindre doute possible le substrat de la tradition musulmane dont les grandes lignes prévalaient naguère dans les milieux scientifiques. Ces découvertes semblent inacceptables pour ceux qui font prédominer leur foi – ou leur fantasme – sur la réalité que la science a mise au jour. Ils s’enferment donc dans des stratégies de déni, de contestation de leur valeur scientifique, de moralisation des débats, attaquant les messagers pour s’épargner de considérer les messages. Dans le sillage de nos récentes contributions sur l’avancée des travaux historico-critiques consacrés à la genèse de l’islam, un certain Ahmed Amine, historien autodidacte, s’est ainsi attaché à fustiger des thèses et des personnes qu’il qualifie arbitrairement « d’hypercritiques » dans une récente publication parue sur Oumma.com. Il y déplore la partialité supposée de ces chercheurs et leurs intentions présumées de « déconstruire » des consensus établis. Il reste que ce « droit de réponse » – c’est le titre de l’article et la revendication de son auteur – fait sursauter, tant cette notion recouvre en principe une situation spécifique à laquelle Ahmed Amine ne peut prétendre.
L'islam à l'épreuve de ses origines
Depuis quelques dizaines d'années, une véritable révolution est en marche dans les milieux de la recherche islamologique. Et pour cause, l'état actuel des connaissances historiques ébranle profondément l'historiographie musulmane des premiers temps de l'islam. Ces découvertes - qui s'affirment comme un enjeu majeur de l'islam contemporain - sont accablantes pour la crédibilité du discours musulman et appellent une réflexion de fond sur ses prétentions à l'historicité. Il n'est peut-être pas dans les prérequis du lecteur de verser dans l'étude historico-critique de l'apparition de l'islam bien qu'il puisse être, parfois malgré lui, témoin de contre-vérités proférées sur ce sujet. D'où l'intérêt de cet article qui s'attachera, en des termes simples, à poser des jalons notionnels au profit d'un large public en attente d'une pédagogie de vulgarisation : nous présenterons d'abord le récit des débuts de l'islam tel que l'historiographie musulmane le rapporte avant de le confronter à l'état actuel des connaissances historiques.
Lamine-L’islam des jeunes, un révélateur de nos impensés sur le religieux-ASSR
À partir de la discussion de l’ouvrage : GALLAND Olivier, MUXEL Anne (dir.), La tentation radicale. Enquête auprès des lycéens (Paris, Presses universitaires de France, 2018, 464 p.), cet article discute de trois « impensés sur le religieux », très largement répandus aussi bien dans le monde intellectuel que politique, médiatique, académique, ainsi que dans le grand public. Ces impensés sont, en outre, souvent instrumentalisés par des conceptions de la laïcité hostiles aux appartenances religieuses. Le premier consiste en une norme implicite de ce qu’est la « bonne religion », entendue comme une forme de croyance et de pratique religieuse socialement acceptable. Le deuxième réside dans l’illusion que la foi ne peut se vivre que dans « une croyance à 100 % », qui ne laisserait aucune place au doute. Enfin, le troisième apparaît dans l’incapacité de distinguer deux formes de langage : le discours symbolique (ou expressif), qui est caractéristique du religieux, n’est pas du même ordre que le discours scientifique. Mais auparavant, seront brièvement abordés deux points plus généraux : la difficulté du déclaratif et le rôle de l’idéologie dans l’action.