Répétition générale (original) (raw)

La Répétition chez Romain Gary

Life is as tedious as a twice-told tale Vexing the dull ear of a drowsy man (Shakespeare, King John III.1). Tout le monde sait que Romain Gary est un auteur qui se répète. La récurrence dans son oeuvre de personnages, de situations, de réflexions, de bons mots, même de phrases et d'expressions plus ou moins convenues, qu'elles soient employées avec ou sans ironie, avec ou sans détournements, lui a valu parmi bon nombre de critiques et de lecteurs de son temps la réputation d'un écrivain à éviter. Le renouveau des études garyennes des dix dernières années a privilégié l'aspect contraire -la multiplicité des « mille Gary », le foisonnement de son oeuvre polyglotte et hétéronyme -mais le moment est peut-être venu d'essayer de prendre à nouveau la mesure de la répétition obsessionnelle de cet écrivain hors du commun. Gary se répète en premier lieu comme le commun des écrivains mortels en republiant bon nombre de ses romans dans des éditions revues, corrigées, ou remises à jour. Éducation européenne de 1945 reparaît en 1961 dans une « édition définitive », Les Racines du ciel, Lady L., et La Promesse de l'aube connaissent également deux versions distinctes en langue française. Mais en fait, la réfection de textes dans la même langue, sous le même titre, sous le même nom d'auteur et sans transfert entre les genres littéraires

Revues générales Rétine 1

De nombreuses stratégies thérapeutiques entrent dans une phase d'expérimentation clinique avec comme objectif l'arrêt de la progression des processus dégénératifs et de la perte des fonctions visuelles. Ces approches permettront certes de répondre à l'attente de la grande majorité des patients, mais pour ceux qui auront atteint un stade très avancé de ces affections, ce ralentissement ou arrêt de la maladie n'aura qu'un retentissement très limité en termes de bénéfice fonctionnel. Le développement des stratégies de substitution ou de restitution fonctionnelles trouve dans ces cas toute sa justification. Les implants rétiniens artificiels entrent dans cette catégorie et un essai clinique a démontré récemment la faisabilité, la sécurité, et leur intérêt sur une trentaine de patients atteints de rétinopathies pigmentaires à des stades très avancés. Des capacités de discrimination visuelle ont pu être restaurées chez des patients à un stade de quasi-cécité grâce un dispositif ARGUS II (Second Sight, CA, USA).

Revue Générale

Les évolutions jurisprudentielles majeures ne sont pas toujours celles qui naissent d'une opposition frontale de thèses juridiques, que le tribunal compétent tranche au terme d'une appréciation audacieuse du droit applicable, elle-même fondée sur la mise en oeuvre de techniques interprétatives émancipatrices. Ainsi, la petite révolution née de la sentence AAPL contre Sri Lanka de 1990 1 -le fait que l'Etat partie à un traité bilatéral de protection des investissements (TBI) exprime son consentement à l'arbitrage pour les litiges l'opposant aux investisseurs ressortissant de l'autre partie par la simple présence dans le TBI d'une clause de règlement des différends envisageant cette voie de recours, indépendamment de tout lien contractuel avec l'investisseur -n'a-t-elle fait l'objet d'aucun développement argumenté de la part des arbitres. Les parties en litige n'ayant effectivement pas contesté la compétence du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) pour résoudre le différend les opposant, le tribunal s'est d'emblée attaché à examiner le fond du litige, après avoir simplement résolu la question du droit applicable. La clause de règlement des différends du TBI a bien fait l'objet, dans cette affaire, d'une interprétation par le tribunal puisqu'il a retenu sa compétence sur son fondement. Mais faute de toute analyse sur ce point, les ressorts de cette « interprétation osée » 2 demeurent inexprimés, ce qui rend d'autant plus hasardeuse l'identification de la technique interprétative suivie à cette occasion par les arbitres 3 .

Revues Générales

Cardiologie interventionnelle 49 RÉSUMÉ : Les lésions du tronc coronaire gauche sont fréquentes en pratique courante (10 à 15 % des cas) et posent régulièrement des problèmes au praticien pour affirmer le diagnostic. La coronarographie est ainsi souvent prise en défaut et souffre d'un manque de sensibilité et une concordance inter-observateur médiocre. Les techniques d'imagerie endocoronaire représentent donc un outil intéressant dans cette indication. L'IVUS permet une analyse fine des dimensions du vaisseau et de la lumière artérielle, en calculant au plus près le degré de sténoses. Les mesures IVUS ont ainsi été corrélées au caractère ischémiant des lésions et au pronostic des patients dans une abondante littérature. L'OCT fournit des informations comparables, mais possède quelques limites techniques dans cette indication. De plus, l'emploi de cette technique plus récente n'est pas encore supporté par les études cliniques. Enfin, en cas de décision d'angioplastie, le guidage de la pose du stent par IVUS réduit significativement le risque d'événements défavorables dans les suites.

Conclusion générale

2008

À la lecture des différentes contributions, la gestion de crises apparaît comme une mosaïque où se côtoient de multiples acteurs, animés parfois de motivations sensiblement différentes et déployant des activités très diverses. S'il est possible de percevoir un motif en prenant un peu de distance, l'impression qui se dégage d'une vision plus rapprochée est au contraire celle d'une juxtaposition obéissant à des règles et principes qu'il n'est pas évident d'appréhender. Dans leur grande majorité, les contributions du présent ouvrage ont mis en évidence des problèmes de coordination et de cohérence qui se manifestent au niveau tant horizontal (entre les institutions de l'UE et les différents départements concernés au sein des états) que vertical (avec les états membres et les autres acteurs). Cette multiplicité d'acteurs et d'instruments ainsi que l'absence d'une vision globale et consensuelle sont certainement à l'origine des difficultés rencontrées sur le terrain. Aussi, l'enjeu principal de la gestion collective des crises est-il sans conteste celui de la coordination entre les acteurs, qu'elle s'exprime au sein de l'UE, entre ses états membres ou avec d'autres acteurs, au niveau tant macro (avec l'ONU par exemple) que micro (avec les ONG). Cette coordination, qui fait l'objet de tant de déclarations de bonnes intentions dans les capitales, est loin d'être effective, comme le montrent les trois contributions « géographiques » de la deuxième partie. Les trois contributions suivantes de cette partie présentent notamment les solutions proposées à cet égard par l'OCDE mais soulignent aussi que les faiblesses rencontrées en matière de coordination peuvent souvent s'expliquer par un manque de volonté des acteurs étatiques en présence et par le fait qu'ils sont guidés par des motivations qui leur sont propres. La fragmentation des acteurs multilatéraux s'ajoute encore aux difficultés intrinsèques posées par la coordination des acteurs, quand bien même ceux-ci peuvent parfois s'appuyer les uns sur les autres (voy. les collaborations UE/OTAN et UE/ONU).

Universalitédifférenceetrépétition

Universalité, différence et répétition La première scène d'Une page d'amour relève de ce que l'on nomme en théorie littéraire un incipit in medias res, qui place le lecteur au coeur de l'action et des événements dont les précédents ne sont donnés que dans une étape ultérieure du récit. Un commencement de ce type évite une présentation des événements passés qui rendrait immédiatement manifeste ou la présence de l'énonciateur par son discours ou par sa connaissance des faits qui ne relèvent pas du présent du récit, elle relève de l'impératif discursif naturaliste tel que l'a définie Zola, où l'auteur, partout sensible, n'est présent nulle part ». Il possède en outre un intérêt philosophique et rhétorique : il se donne comme une réalité, mais comme une réalité sans antécédent ni conséquence ; les choses apparaissent sans avoir d'être-pour-un-autre qui font d'elles des produits d'une cause. On peut interpréter ce caractère phénoménal comme une possibilité d'oscillation du récit entre deux catégories réales : on peut soit prêter à la scène le caractère irréel d'un songe, soit la faire basculer du côté du réel. Un des critères qui acheminera la lecture du côté de l'inconsistance du rêve ou de côté persistance du réel, c'est la valeur de primultième, ou, inversement, d'itération, des événements, la première quantité amenant le récit du côté de l'imaginaire, tandis que l'autre lui confère la perexistence du réel. Un tel rapport de fréquence à la réalité des choses est présent dans la philosophie de D. Hume, qui associera rapport de causalité et fréquence («), il laisse pour compte le mouvement, qui se produit souvent une seule fois, et appartient pourtant au caractère des choses existantes, cependant M. Merleau-Ponty parle bien, dans sa méthode, de la proximité du « phénomène de réalité 1 » avec celui des « constantes perceptives 2 ». 1 Inconsistances et persistances Le récit, donné, comme nous l'avons vu in media res, est aussi la relation du temps exceptionnel de la crise, celle de la maladie de Jeanne (dont Hélène craindra un moment qu'elle puisse être mortelle, c'est-à-dire la dernière, et voir « le dernier souffle de Jeanne 3 ») et qui en fait un moment insigne dans un espace-temps donné pour une première fois. Cet événement fait basculer la diégèse un instant vers le temps incertain du rêve. De la même manière, la manière dont se montre le docteur Deberle, alors qu'Hélène cherche désespérément un médecin pendant la nuit, et qui sera conduite dans chez ce docteur au premier coup de sonnette, et verra dans ce hasard providentiel la preuve que « le ciel ne l'abandonnait pas 4 », coup de chance qui aurait pu, sans trop de coût pour le récit, venir après plusieurs essais (Zola aurait pu dire « Elle sonna à plusieurs portes, sans succès, puis , alors qu'elle sonnait à une maison proche de la sienne, elle vit la porte s'ouvrir et apparaître la silhouette d'un domestique ») et qui a pour fonction d'inscrire la rencontre dans l'imaginaire, l'archétype du sauveur pouvant décrire celui qui possède la compétence nécessaire pour venir au secours, comme celui d'arriver de façon quasi-providentielle au moment opportun. Une autre scène relève de l'onirisme et du produit de l'imagination : c'est l'érotisme latent des deux adultes qui sont trop empressés de sauver Jeanne pour se rendre compte de leur propre nudité (« Le médecin avait caché son cou nu. Hélène était restée enveloppée dans la châle qu'elle avait je jeté sur ses épaules. Mais Jeanne, en se débattant, tira un coin du châle, déboutonna le haut du veston. Ils ne s'en aperçurent point. Ni l'un ni l'autre ne se voyaient. 5 »). Le charge sexuelle de la scène est mis de côté à la fois par la vitesse de la narration qui ne reviendra pas sur le dénuement des deux protagonistes avant la fin de la nuit, par l'utilisation du lexique de la nudité sans utiliser aucun terme érotique explicite, comme par le regard et l'attention des deux actants qui sont focalisés sur le sauvetage de la malade. Le récit est le chassé croisé de deux