L’espace perdu de l’ANT et des Social Studies of Finance: Pour une approche territoriale de la finance (original) (raw)
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Auteurs José Corpataux et Olivier Crevoisier José Corpataux a travaillé de nombreuses années dans le domaine de l'économie régionale et de la géographie économique. Il s'intéresse en particulier aux liens qu'entretiennent finance et espace. Il occupe actuellement un poste de secrétaire central à l'Union syndicale suisse (USS), à Berne. Jose.Corpataux@sgb.ch Olivier Crevoisier est professeur d'économie territoriale à l'Institut de sociologie de l'Université de Neuchâtel. Ses principaux domaines de recherches sont les milieux innovateurs et l'économie créative, l'industrie financière, et les liens entre valeur économique et valeurs culturelles. Olivier.
Finance solidaire et régulation territoriale
2008
solidaire dans le développement local est enrichie. Ainsi, s'agit-il de montrer quels sont les effets directs et les effets induits de la finance solidaire pour les organisations, pour les territoires et pour la cohésion sociale.
Chapitre 13, les territoires de la finance
La financiarisation a conduit à une dispersion des emplois, vers La Défense d’une part et vers la proche banlieue d’autre part. On observe une évolution similaire à Londres et à New-York. Cette dispersion nouvelle dans le secteur financier est un phénomène d’éclatement hiérarchisé des métiers, observé aussi bien dans l’industrie manufacturière que dans les autres services. Mais l’implantation de la finance ne se résume pas à l’étude de la localisation des employés. Il faut aussi considérer celui des techniques nécessaires à la production du service financier : l’accès aux moyens de communication et les lieux de stockage sont essentiels. Aujourd’hui, les data centers constituent les pièces maîtresses du fonctionnement de la finance.
Une approche des finances publiques: la sociologie financière
in P. Bezès, F. Descamps, S. Kott, L. Tallineau (dir.), L'invention de la gestion des finances publiques. Elaborations et pratiques du droit budgétaire et comptable au XIXe siècle (1815-1914), Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2010
Dès le début du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui, l’étude des finances de l’État a été en très large partie accaparée par la discipline de la « science économique » et délaissée par la sociologie et la politologie. Il en résulte que cette étude a été dominée par des approches qui, au-delà de leurs différences ou divergences, partagent un point commun fondamental : elles évacuent la dimension sociale et politique des finances publiques ou, lorsque ce n’est pas le cas, elles construisent ce que Michael Krätke appelle des « modèles frivoles », c’est-à-dire hautement formalisés, désincarnés, arbitraires et simplistes parce que fondés sur les prémisses de l’individualisme méthodologique. L’orientation qui domine maintenant de façon presque hégémonique depuis plusieurs décennies, la Public Choice School, témoigne abondamment de cette attitude. En marge de cette orthodoxie, il existe cependant quelques courants de pensée qui se sont maintenus tant bien que mal tout au long du siècle en élaborant une approche différente. La sociologie financière constitue l’un d’entre eux. Ce courant de pensée n’est presque pas connu dans l’espace francophone. L’objectif de cet article consiste donc à en retracer rapidement la genèse, les filiations et les principales propositions.
Nouvelles perspectives en sciences sociales, 2014
Bien souvent convoqué comme support de mobilisation de l’action collective, le territoire n’en est pas moins polysémique dans sa définition. Le Conseil Général des Côtes-d’Armor en tant que collectivité territoriale et puissance publique s’appuie sur le territoire administratif relevant de sa prérogative pour mettre en oeuvre sa démarche Économie turquoise. Cette dernière a pour objectif de réaffirmer et de renforcer l’ambition maritime des Côtes-d’Armor tout en promouvant une diversification économique se basant sur une gestion intégrée de l’espace et des ressources maritimes et littorales. Or, bien que le Conseil général soit perçu comme légitime, en tant que puissance publique, pour intervenir; le choix du territoire d’intervention a bien souvent été posé par les acteurs, qu’ils participent ou non à la démarche. En nous basant sur nos travaux de recherche, nous analyserons les raisons de ce décalage et démontrerons comment ce dernier peut être dépassé grâce à une action publique ...