« Wallenstein » et le romantisme français (original) (raw)

Le Wallstein de Benjamin Constant, entre dramaturgie des Lumières et Romantisme

Revue italienne d’études françaises, 2013

La comparaison entre le théâtre français du tournant du siècle et celui de l'Allemagne, on l'a souvent rappelé, est plutôt cruelle pour le premier. D'un côté Schiller et Goethe, de l'autre Lemercier, Chénier ou Luce de Lancival. Avec Madame de Staël, Schlegel et Benjamin Constant, le sens des transferts culturels s'est durablement inversé et la présence des dramaturges allemands, insistante depuis les années 1780, depuis Friedel, Juncker et Liebaut, possède dès lors un rayonnement remarquable. Les échanges s'étaient intensifiés dans le dernier tiers du XVIII e siècle. Un exemple : pour son Don Carlos, Schiller part, comme Louis-Sébastien Mercier, de la nouvelle de Saint-Réal et dialogue indirectement avec Mercier dont il traduit partiellement le Portrait de Philippe II. En sens inverse, ses Räuber sont adaptés en France par La Martellière qui en tire deux pièces ; enfin sa trilogie de Wallenstein est commentée par Benjamin Constant en 1809 dans la préface de la curieuse tragédie qu'il en a tirée, puis par Madame de Staël dans De l'Allemagne. Benjamin Constant revient sur Wallenstein et sur son propre Wallstein un an avant sa mort en 1829 : il réédite dans les Mélanges de littérature et de politique sa préface de Wallstein, amendée de façon significative, et publie un article de Réflexions sur la tragédie dans le tome VII de la Revue de Paris. Cette publication avait suscité des réactions diverses et contrastées. On distinguera deux commentaires intéressants, l'un de Madame de Staël, l'autre de Prosper de Barante, qui avait lui-même donné une traduction de Schiller, et pas moins de cinq articles de Guizot (repris après sa mort dans Le temps passé en 1887). Sans doute les représentations en 1828 d'une tragédie de Pierre Chaumont de Liadières, sous le même titre avaient-elles dû inspirer à Constant ce retour sur son oeuvre dramatique. Celle-ci, peu prisée par la critique, avait connu pourtant, de façon surprenante, un réel succès de librairie. Car Constant n'avait pas voulu-pas osé peut-être-donner sa pièce aux comédiens en 1809 et l'avait réservée à la lecture. Il avait pu lui conserver ainsi une liberté expérimentale, affranchie des contraintes, qu'un passage par la Comédie-Française Le Wallstein de Benjamin Constant, entre dramaturgie des Lumières et Romantisme Revue italienne d'études françaises, 3 | 2013 Le Passé, le présent et l'avenir ne ressemblent donc à aucune de mes autres productions par la création, le plan, les caractères et même le style. Dans cet ouvrage, je prétendais ne m'astreindre à aucune règle, et je bravai singulièrement la poétique d'Aristote pour ce qui regarde les unités de temps, de lieu et d'action. Lorsque je me rappelle la date de cette comédie, qui fut reçue au Théâtre-Français le 30 juillet 1791, je suis presque fier d'avoir hasardé une innovation que d'autres Le Wallstein de Benjamin Constant, entre dramaturgie des Lumières et Romantisme Revue italienne d'études françaises, 3 | 2013

Alfred de Vigny et le romantisme

Introduction. Explorant la philosophie qui sous-tend la création de Vigny ainsi que son rapport à d’autres auteurs, le volume collectif propose un parcours à travers le temps, l’espace, les pensées et les arts, qui éclaire une position singulière au cœur même du romantisme.

Le philhellénisme, creuset d’un romantisme politique européen ?

2009

Le chapitre analyse le mouvement philhellene en eclairant la diversite des cultures politiques des hommes qui rejoignent le mouvement militaire. Contrairement aux autres mouvements nationaux et liberaux des annees 1820, le philhellenisme constitue donc un creuset original. S'il incarne le romantisme liberal, il renvoie egalement a d'autres references qui dominent notamment dans le romantisme allemand.

Le romantisme d'après Gustave Lanson

La périodisation en histoire littéraire XVIIIe – XXe siècles, 2006

Jzabella Zatorska feu qu'ils ont allumé (volé ?) dans le ciel, leurs successeurs ont pu faire le leur. Qui, à côté d'eux, paraît du clair-obscur I6 • Une grande absente des études dix-huitiémistes a longtemps été la pensée chrétienne et la voie esthétique d'inspiration religieuse (quelques grandes exceptions, dont celle de G. Gusdorf, mises