L'impact des chaînes satellitaires arabes (original) (raw)

Impact des Séries turques dans le monde arabe

Le paysage audiovisuel voit apparaître depuis quelques années un concurrent dont la place et l'influence deviennent grandissantes : en effet, la Turquie s'impose petit à petit sur le petit écran comme un des plus gros producteurs de séries et feuilletons télévisés. Ayant engendré plus de 76 millions d'euros de recettes durant l'année 2012, le marché des séries turques, attirant toujours plus de téléspectateurs, est une véritable vitrine de la Turquie sur le monde : en effet, le gouvernement en profite pour embellir son image et son rang au travers de ses séries, diffusées dans plus de 70 pays dans le monde. Au travers d'une stratégie dite du soft power, la Turquie a su s'imposer en tant que nouveau modèle, faisant une réelle concurrence au modèle nord-américain. La vague des séries télévisuelles turques comme Gümüs, Fatmagül'ün Suçu Ne ou encore Muhteşem Yüzyıl (Le siècle Magnifique) a bouleversé les sociétés arabes, que ce soit en terme d'identification exacerbée ou de rejet en bloc. Une stratégie portant ses fruits pour l'économie du pays, notamment avec une augmentation de la manne touristique. Cependant, la Turquie doit faire face à de nombreux obstacles. Saura-t-elle les surmonter pour arriver au sommet ?

Les ondes de choc des révolutions arabes

2014

De tinguy Anne : Professeur des universités en histoire contemporaine à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales et chercheur au CERI (Centre d'Études et de Recherches Internationales)-Sciences po, Anne de Tinguy est par ailleurs depuis 2011 directrice du master « Relations internationales » de l'INALCO. Ses domaines de recherche sont : la politique étrangère et les relations internationales de la Russie et de l'Ukraine ainsi que les migrations Est-Ouest. Parmi ses travaux récents : La grande migration-La Russie et les Russes depuis l'ouverture du rideau de fer (Rosspen, Moscou, 2012 : actualisation et traduction en russe ; Plon, 2004) ; Représentations du monde dans l'espace postsoviétique (dir.), Anatoli (CNRS Éditions, 2011) ; Loin des yeux, près du coeur : les États et leurs expatriés, (co-dir.) Presses de Sciences po, 2010 ; Moscou et le monde-L'ambition de la grandeur : une illusion ? (dir.), Autrement, février 2008. gonzalez-Quijano Yves : Auteur de plusieurs ouvrages sur les médias arabes, dont Arabités numériques, le printemps du Web arabe (Arles, Actes Sud, 2012), Yves Gonzalez-Quijano est enseignant-chercheur à l'Université Lumière-Lyon 2 et au GREMMO.

Le déséquilibre de l'offre télévisuelle transfrontière dans le Maghreb et le Machrek arabes

Sciences humaines, 2014

Cette recherche travaille sur la question de la production et la diffusion des programmes de télévision par satellite dans l'espace arabe. Elle s'interroge sur un aspect particulier qui est le volume quantitatif de l'offre audiovisuelle. Dans ce point, il est important d'observer l'origine et le lancement de ces programmes qui viennent en grande partie du Machrek arabe et par la suite voir et comprendre ses répercussions sur le Maghreb arabe en tant que consommateur de ces produits télévisuels.

Médias et Internet dans le monde arabe

Confluences Méditerranée, 2009

Distribution électronique Cairn.info pour L'Harmattan. Distribution électronique Cairn.info pour L'Harmattan. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2009-2-page-127.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

« Sout Israel » ; une radio israélienne destinée aux Arabes

Hermès, 1991

Une radio israélienne destinée aux Arabes Créée en même temps que l'État hébreu en 1948, « Sout Israël », la station en langue arabe de la radio « Kol Israël », émet ses programmes à destination des populations arabes. A l'heure actuelle, la station fonctionne dix-huit heures sur vingt-quatre utilisant trois longueurs d'ondes, deux moyennes et une courte, un fonctionnement qui lui permet de couvrir à elle seule la journée de l'auditeur et d'être captée dans de bonnes conditions dans presque tout le monde arabe. Fait marquant, la station bénéficie d'une grande écoute après des Arabes y compris les Palestiniens. Comment « Sout Israël » at -elle pu fidéliser un auditoire qui éprouve, dans son ensemble, une hostilité à l'égard de la source émettrice ? Cet article tente de répondre à cette question en examinant la pratique radiophonique de cette station. Il convient, en premier lieu, d'exposer les conditions d'écoute des radios étrangères dans la région. Le monde arabe : une tradition d'écoute des radios étrangères Le 3 janvier 1938, la BBC s'adresse au monde arabe pour l'informer du conflit international en train de se propager. Entre la BBC et le Haj Hitler 1 , les Arabes ont pris l'habitude de puiser les informations en passant d'une station étrangère à l'autre, négligeant les journaux diffusés par

Saisir le transnational dans les mondes arabes contemporains

Les mondes arabes contemporains sont sujets à une exacerbation des flux transnationaux depuis 2010, qui invite à interroger à nouveaux frais la lecture que nous faisons des processus de l’action sociale et politique, ainsi que des mobilités. Les situations révolutionnaires de 2010- 2012, recouvrent en effet des enjeux « territorialisés, circonscrits par les caractéristiques de chaque État et régime, mais en résonance à l’échelle arabe » (Camau, 2012). Les études des dynamiques post-2011 offrent déjà des recherches dans des domaines aussi divers que, la construction de réseaux patronaux transnationaux (Vannetzel et Yankaya, 2017), les migrations internationales dans l’Égypte post-révolutionnaire (Brücker et Lagarde, 2017), ou encore le caractère transnational de certaines actions collectives et dynamiques politiques, tels que le « salafisme globalisé » (Baczko et Dorronsoro, 2017), la redéfinition de l’espace politique kurde avec le conflit syrien (Benhaim et Quesnay, 2016) ou encore le vote à distance des Tunisiens depuis 2011 (Jaulin et Björn, 2015). Notre intérêt pour cette « histoire au présent » va de pair avec une réflexion sur l’histoire, plus ou moins longue, de constitution des espaces et réseaux transnationaux, comme par exemple l’histoire de la gauche jordanienne « indissociable » de celle de la gauche palestinienne (Dot-Pouillard, 2016), l’émergence d’un espace médiatique arabe (Gonzalez-Quijano et Guaaybess, 2009) ou encore le façonnement du salafisme yéménite, depuis les années 80, par des « flux transnationaux » (Bonnefoy, 2011).