De la traite robotisée au raid d’avatars. Incorporation et virtualisation (original) (raw)

Le virtuel et ses avatars

Enfances & Psy, 2012

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De la présence à l’incarnation: proposition d’un méta-modèle pour la réalité virtuelle

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018

Les sentiments de présence et d'incarnation sont deux dimensions centrales de l'expérience utilisateur en environnement virtuel immersif. Suite à une revue de littérature portant sur ces deux concepts, nous en proposons une articulation théorique au sein d'un méta-modèle « Présence-Incarnation ». L'introduction de ce modèle aboutit à la proposition d'un questionnaire permettant l'évaluation subjective des sentiments de présence et d'incarnation d'utilisateurs immergés dans une application de réalité virtuelle. Les implications méthodologiques de ce modèle et ses perspectives applicatives sont ensuite évoquées afin d'introduire la ligne directrice de nos travaux futurs.

Que faut-il entendre par « virtualisation » de la surveillance?

Une des caractéristiques des dispositifs de surveillance contemporains est leur nature « numérique ». Cette nature procède de processus particuliers, dont les algorithmes. Ils forment le coeur de « briques » technologiques comme les technologies biométriques , dont le but est de reconnaitre et d'identifier les individus, les technologies de visualisation intelligente (smart CCTV, PTZ, etc) capables de détecter des comportements anormaux, les technologies de localisation, comme les senseurs, capteurs, puces RFID , smartphones et autres objets connectés et géolocalisés, et les technologies de Big Data, un « ensemble de technologies, d'architecture, d'outils et de procédures permettant de très rapidement capter, traiter et analyser de larges quantités et contenus hétérogènes et changeants, et d'en extraire les informations pertinentes à un coût accessible ». Nous pouvons aussi citer, au sein du web 2.0, les réseaux sociaux (comme Facebook), les cookies, les services de messagerie et moteur de recherche gratuit (comme Google), qui tracent et enregistrent nos actes numériques de manière automatique, régulière et intentionnelle. Une des qualités reconnues à l'ensemble de ces technologies de surveillance serait leur caractère virtuel. Elles seraient moins invasives dans la mesure où le contrôle n'est pas « matériel », c'est-à-dire que la surveillance exercée n'est pas toujours matériellement palpable ou ressentie physiquement. La surveillance, en s'invisibilisant, s'allégerait du poids désagréable du contrôle social, tout en étant extrêmement efficace. Une nouvelle forme de surveillance plus légère et moins imposante verrait le jour. Les murs deviendraient invisibles. Comme le soulignent Frank Neisse et Alexandra Novosseloff : « constitués d'abord d'obstacles continus de béton ou d'acier scandés à intervalles réguliers de postes de guet, les murs incorporent progressivement de multiples la reconnaissance du visage, la reconnaissance faciale des émotions, la lecture de l'iris, des empreintes digitales, de l'ADN, le body tracking, l'eye tracking… la liste n'est pas exhaustive. Les puces RFID (de l'anglais radio frequency identification) sont des puces électroniques qui permettent l'identification automatique en utilisant le rayonnement radiofréquence pour identifier les objets porteurs d'étiquettes lorsqu'ils passent à proximité d'un interrogateur. La virtualité qui s’exprime peut alors être perçue comme un adoucissement du contrôle : une sorte de surveillance non-violente, mais efficace et certaine. Il n’en est pourtant rien. A nos yeux, ce phénomène de « virtualisation » de la surveillance constitue au contraire une forme d’extension et d’intensification du pouvoir de surveillance. Dans cet article, notre objectif est de préciser ce qu’il faut entendre par la virtualisation de la surveillance et de rendre compte de ses effets.

Rythmer l'industrie de l'avatar : donner forme aux données.

Lorsque nous entendons le mot avatar, nous avons tendance à nous imaginer une image ou une photographie qui nous représente en tant qu'internaute sur la toile. Mais l'avatar se réduit-il vraiment à cela ? En me positionnant en tant qu'étudiante en recherche en art et en design, nous allons voir tout au long de ce mémoire, qu'en premier lieu, l’identité est fuyante et n’est jamais fixe. Comment alors représenter cette identité de soi dans le numérique, si dans les faits, elle est insaisissable ? L'analyse d'éléments théoriques, d'exemples, et d'interviews nous permet de voir que l'avatar actuel ne semble pas adapté au potentiel du support numérique, dans ses représentations même. Il s'agirait alors de considérer la machine-ordinateur comme un appareil réglable afin d'exploiter les capacités du numérique pour parvenir à interroger l'aspect poétique de l'avatar. Entre les idées d'actualisation, d'abstraction et de connexion, je vous propose d'appréhender la probabilité d'un type d'avatar inédit, aussi bien dans sa forme que dans sa conception.

Exercices d’auto-virtualisation dans l’élément anonyme de la pensée

Caietele Echinox, vol. 30, 2016

This text draws on and experiment with a few thoughts outlined in my book Comment sauver le commun du communisme? (Le Quartanier, Mont-réal, 2014) about the political and aesthetical situation of abstractions with regard to the politics of the commons. The French title of the essay suggests a rather unsettling ambiguity: it can either be translated as "how to save the common of communism?" or "how to save the common from communism?". In other words: is communism an abstraction that saves or an abstraction to be saved from? Or again: is the-ism in communism elevating the commons to a higher and more enduring power, or is it instead hindering its cosmopolitical and lived vibrancy? Discussing issues regarding the imaginal dimension of transindividuality, the text ends with four propositions of auto-virtualization exercices.

Psychose et (con)fusion homme/machine : des réalités virtuelles inquiétantes

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2015

b 11, avenue du Ge´ne´ral-de-Gaulle, 37300 Joue´-le`s-Tours, France 1. Introduction Searles, ayant beaucoup é tudié la schizophré nie, pointe le fait que « l'un de ses traits caracté ristiques ré side dans l'incapacité du malade à concevoir un environnement non humain qui soit à la fois distinct de l'humain, individuel ou collectif, et infiniment plus vaste. Il voit, semble-t-il, dans cet environnement la manifestation d'un être tout-puissant, qui peut, par moments, n'être autre que lui-même » [9]. Or, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) viennent comme une (r)é volution touchant l'humain dans son rapport à la technique. De la pré histoire à aujourd'hui, comme nous le pré cise Leroi-Gourhan [6], l'é volution des techniques nous apporte des outils nouveaux, qui deviennent progressivement des sortes de prothè ses, facilitant l'accomplissement de certains de nos gestes.

Modélisation du traumatisé : l’homme virtuel au service de la traumatologie virtuelle

Urgence Pratique La Revue De La Medecine Prehospitaliere, 2011

• Les sollicitations mécaniques subies par le corps humain lors d'un traumatisme peuvent être analysées grâce à un modèle expérimental révolutionnaire. En effet, il est possible, désormais, de concevoir un homme vivant, virtuel, soumis à toutes les incidences traumatiques et ce aux vitesses d'impact les plus variables, ce qui ne pouvait être réalisé jusqu'alors du fait des coûts exorbitants générés par les crashstests. • On peut évaluer les mécanismes de blessures et différencier ceux qui engagent le pronostic vital de ceux qui laissent des séquelles fonctionnelles de gravité variable. À partir des connaissances en biomécanique, il est possible de prévenir ces traumatismes ou d'en minimiser leur sévérité. La connaissance détaillée du traumatisme permet de guider la stratégie de réparation chirurgicale. • En effet, cet Homme Virtuel, de plus en plus sophistiqué et bio fidèle, est un outil indispensable à la connaissance des mécanismes lésionnels. Ainsi est née la notion de traumatologie virtuelle qui aboutit à la conception de nombreuses configurations d'accidents et à l'acquisition de données difficilement mesurables par l'expérimentation. Cet outil contribue aussi au développement, à l'évaluation et à l'amélioration des systèmes de sécurité. Enfin, la mise en oeuvre d'une modélisation de plus en plus fine, ouvre la perspective d'une étude approfondie et détaillée des viscères atteints et de leur réparation chirurgicale.