Quelques notes sur le Tarquin et Lucrèce de Titien à Cambridge : un « palimpseste » oublié ? (original) (raw)

« L’hellénisme de Tarquin le Superbe »

in P.S. Lulof & Ch. J. Smith (ed.), The Age of Tarquinius Superbus. Central Italy in the Late 6th Century. Proceedings of the Conference 'The Age of Tarquinius Superbus, A Paradigma Shift?' Rome, 7-9 November 2013, Leuven-Paris-Bristol, 2017

The relationships between T. S. and hellenism can be found in the character of the (Greek) tyrant that the Roman annalistic tradition built, as well as in the image he wanted to give of himself. Like those of the other “kings” of Rome, the figure of T. S. started to be elaborated in the IVth century BC, probably from the image of the contemporary tyrants of Syracuse. Moreover, the legend of the Bacchiadae origins of the Tarquins seems to have been made up by T. S. himself, as it is suggested by the analysis of some details of the François tomb of Vulci and also by the presence of the acroterial group of Dionysos and Ariadne on the temple of Fortuna at the Forum Boarium. T. S. was thus at the origins of the references that were established between Roman triumph and Dionysos, at a time when Rome was living in a mediterranean “cultural koinè” that was strongly dominated by cultural references of the archaic Greek world.

À propos du Castellet de Banyoles et de Philon de Byzance : une nécessaire palinodie

El análisis del párrafo V A 61 de la Sintaxis mecánica de Filón de Bizancio y un nuevo examen de los datos arqueológicos llevan a reconsiderar la función, fecha y origen de las torres pentagonales con saliente macizo del Castellet de Banyoles (Tivissa, Tarragona). Sin descartar una datación a finales del siglo III a. C., no es menos probable una fecha de primera mitad del II, lo que da pie para pensar que esta arquitectura singular llegó a Hispania de la mano de los romanos, no de los griegos.

L’« Anonyme » : un palimpseste démocritéen dans le Protreptique de Jamblique ?

Kentron

L'histoire du protreptikos logos, le discours d'exhortation à la vertu ou à la philo sophie, que l'on croie ou non à une origine sophistique 1 du genre, est diicile à cerner, en raison de l'absence d'une déinition théorique ancienne du genre, de la rareté des oeuvres qui portent cet intitulé et de l'incertitude sur l'authenticité des titres transmis par la tradition. L'abondance du registre de προτρέπω, προτροπή dans une oeuvre est toutefois le critère le plus ouvert à la diversité des formes choisies et des sujets traités. Ainsi peut-on voir que ce type de discours a été mis en scène de façon originale par Platon dans plusieurs dialogues 2 , mais également qu'Isocrate s'en réclame 3. L'Antidosis d'Isocrate apparaît d'ailleurs comme le pendant et le rival d'un Protreptique perdu d'Aristote 4 , sur lequel nous reviendrons. Le plus ancien Protreptique conservé, désigné comme tel par son auteur lui-même 5 , est l'oeuvre d'un apologiste chrétien, Clément d'Alexandrie, qui, vers 190 après J.-C., s'adresse aux Grecs pour les détourner du paganisme et les tourner vers la foi chrétienne 6 ; nous avons aussi, à peu près contemporain, de Galien, un Protreptique à l'étude de la médecine entre tous les arts 7. Le Protreptique de Jamblique, plus tardif encore, est malgré tout le plus ancien représentant conservé d'une exhortation proprement philosophique se revendiquant vigoureusement 8 de ce Michelle Lacore 132 « genre ». Sa date ne peut être exactement déterminée : disciple de Porphyre, lui-même disciple de Plotin, le Syrien Jamblique a vécu de 245 à 325 environ. Le traité de Jamblique est le second livre d'une ample synthèse pythagoricienne qui en comporte dix ; le premier traité de cette συναγωγή est la Vita pythagorica, combinant une biographie de Pythagore et l'exposé de l'idéal de vie pythagoricien ; les troisième et quatrième livres conservés sont consacrés à la mathématique pythagoricienne, comme l'étaient aussi les traités perdus qui étudiaient la science des nombres dans la physique, l'éthique, la théologie, puis dans la géométrie, la musique et l'astronomie 9. L'exhortation à la philosophie qui constitue le second traité se présente comme l'assemblage de nombreux passages plus ou moins étendus, empruntés à divers philosophes, qui ne sont pas nommés ; aussi at on pu parler de « centon » à son sujet (Bywater 1869). Un cas particulièrement complexe est celui du long chapitre 20, l'avant-dernier du traité. Le savant F. Blass y a reconnu, en 1889, juste après la parution chez Teubner de l'édition Pistelli, une dizaine de pages provenant d'un écrit, selon lui sophistique, de la seconde moitié du V e siècle avant J.-C., pour lequel diverses identiications ont été proposées, sans qu'un accord ait pu s'établir : c'est ce texte que l'on désigne comme l'« Anonyme ». On a cru pouvoir y reconnaître Antiphon, Hippias, Protagoras, Critias, Antisthène, Prodicos, héramène, Isocrate et enin Démocrite. Un examen très complet de la question se trouve dans les ouvrages récents de D. Musti et M. Mari, et d'autre part d'A. Ciriaci 10. Dans l'éclairage particulier de l'emprunt 11 , nous souhaiterions chercher à voir si l'étude des intentions et des procédés de l'emprunteur peut contribuer à privilégier l'une des pistes proposées, l'attribution de ces pages à Démocrite, à nos yeux la plus plausible, en dépit de l'énorme diiculté dialectale à laquelle elle se heurte, puisque tous les fragments qui sont attribués au grand atomiste ont pour véhicule le dialecte ionien.

« Le basilkon symposion de Cléopâtre à Tarse et l’attitude royale d’Antoine, néos-Dionysos à Athènes selon Athénée, IV, 147 e – 148 c », dans Grandjean (C.), Heller (A.) et Peigney (J.), éd., À la table des rois. Luxe et pouvoir dans l’œuvre d’Athénée, PUFR/PUR, 2013, p. 229-250.

PUFR/PUR, 2013

L' «Empire palimpseste»: L'exemple des annees trente dans le Limousin

French Colonial History, 2006

This study of the colonial idea in Limousin was inspired by the pioneering work of Raoul Girardet in 1972. Yet as the product of another time, influenced by micro-history and cultural history as well, it focuses on the circulation and appropriation of the colonial idea in a particular French province. Close attention to local conditions of reception, material and ideological, together with a chronological focus on the 1930s, makes it possible to see the sometimes conflicting nature of imperial and regional goals; this contradiction tended to be obscured in earlier French colonial historiography, which presented only the viewpoint from Paris.