La géographie physique des années 1970 en France, entre occasions manquées et essais non transformés ? (original) (raw)

"Voir, combiner et décrire, les méthodes de la géographie physique selon Nicolas Desmarest", Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol 51-2, avril-juin 2004, p.38-57

Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2004

Laboulais-Lesage Isabelle, « Voir, combiner et décrire : la géographie physique selon Nicolas Desmarest », Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2004/2 no51-2Distribution électronique Cairn.info pour Belin. © Belin. Tous droits réservés pour tous pays.

La physique en France en 1820 : un petit âge d’or

Mémoires de l’Académie des belles-lettres et arts de Lyon, 4ème série, vol. 20, p. 277-281, 2020

La physique en France en 1820 : un petit âge d'or « Nous ne sommes plus au temps de Fresnel où des découvertes importantes en optique ont pu être faites avec un carton percé et une goutte de miel ! »

Le temps de l’engagement, enjeux et développement d’une géographie appliquée (1970-1980)

Bulletin de l'association de géographes français, 2015

Solène GAUDIN * RÉSUMÉ-L'orientation des géographes en direction de l'action et des applications a donné lieu à des réticences affirmées et à de nombreux débats. Le développement de la géographie appliquée dans les années 1970 correspond à la fin d'une polémique et coïncide avec une diversification des fonctions et des contraintes-d'enseignement notamment-de la géographie universitaire. La géographie appliquée se développe et s'institutionnalise durant les deux décennies suivantes, jusqu'à la multiplication, dans les années 1990, de géographies sous contrat. Mais les années 1970 marquent encore les hésitations et les tâtonnements devant une bifurcation de la discipline, des finalités pratiques des travaux, mais aussi de la structuration de la formation. Portés par des géographes engagés, la géographie appliquée va représenter, durant cette période, l'ancrage et les paradoxes de l'implication de la discipline dans le débat social et les questions d'aménagement et de planification qui lui sont liés.

La géographie au Collège de France (milieu xixe-milieu xxe siècle), ou les aléas d’une inscription disciplinaire

in W. Feuerhahn, dir., La Politique des chaires au Collège de France, Paris, Les Belles Lettres, « Docet omnia », p. 435-480., 2017

Entre 1885 et 1976, sept chaires du Collège de France ont porté le mot « géographie » dans leur intitulé. Cette séquence temporelle correspond assez étroitement avec ce que l’on pourrait qualifier de « moment de la géographie-discipline » : période durant laquelle la géographie s’installe peu à peu dans le système universitaire français, tend à se donner un projet spécifique d’intelligibilité du monde, connaît une acmé dans le système universitaire (dans les années 1930-40), avant de connaître des difficultés identitaires croissantes sur fond d’expansion démographique et de transformation de ses marchés, ces difficultés débouchant sur une crise sévère dans les années 1970. Pour cette période longue qui est aussi celle de l’essor des sciences humaines et sociales et de la disciplinarisation, nous disposons là d’une sorte de plan d’expérience permettant d'évaluer la singularité du Collège de France dans le mouvement scientifique et intellectuel, force innovante versus institution plutôt conformiste, reproductrice. En organisant l’analyse en deux moments de cette histoire disciplinaire, l’installation puis la reproduction et les malaises dans la géographie universitaire, nous nous interrogeons sur la nature des intitulés au regard des justifications qui ont été données sur le vif à leur choix et à leur formulation d’une part, et au regard des émergences, des concurrences, des dynamiques collectives que les historiens des sciences peuvent éventuellement détecter, a posteriori, lors de ces épisodes.

Le terrain en géographie physique, réflexions sur quatre décennies de pratique au Népal

Bulletin de l'Association de géographes français, 2022

Durant ma carrière, mes terrains de recherche himalayens (Népal et NW de l’Inde) ont porté sur les relations Hommes/milieux. Des hautes vallées glaciaires où l’histoire de leur passé quaternaire fut l’objet de ma thèse de doctorat, mon regard s’est peu à peu déplacé vers les vallées plus chaudes et habitées, aux versants couverts de cultures en terrasse : la cartographie des processus actifs (glissements de terrain, crues et autres aléas naturels) et leur processus déclenchants (pluies de mousson, séismes), et l’évolution rapide des paysages, observée d’une mission à l’autre, m’ont progressivement permis d’analyser les véritables « risques » pour les populations de ce pays en plein développement. L’ouverture des routes et une urbanisation plus dense ont aussi changé mon regard, élargi mes approches, et m’ont amenée à échanger avec des universitaires, Népalais ou étrangers, et les responsables locaux sur de nouvelles pratiques plus durables pour diminuer les risques. During my career, my research fields in the Himalayas (Nepal and NW India) addressed human/environment relations. From the high glacial valleys where the story of their Quaternary past was the subject of my doctoral thesis, my focus has gradually shifted towards the warmer and more inhabited valleys, with slopes covered with terraced crops. The mapping of active processes (landslides, floods and other natural hazards) and their triggering processes (monsoon rains, earthquakes), and the rapid evolution of landscapes, observed from one mission to the next, gradually enabled me to analyze the real "risks" for the populations of this rapidly developing country. The opening of roads and a denser urbanization have also changed my perspective, broadened my approaches, and led me to discuss with academics, Nepalese or foreign, and local officials on new, more sustainable practices to reduce risks.

Des difficultés des géographes français à prendre au sérieux les femmes. Expériences vécues à l'Ouest dans les années 1970-1980

2012

Texte issu du colloque « Masculins Feminins, dialogues geographiques et au-dela » Grenoble, 2012 1 Des difficultes des geographes francais a prendre au serieux les femmes. Experiences vecues a l'Ouest dans les annees 1970-1980 Raymonde Sechet, Professeure de geographie, universite Rennes 2 1 Comment les structures spatiales des societes contribuent-elles aux hierarchisations entre le masculin et le feminin, aux discriminations a l'egard des homosexuel.les ou de toute conduite ne s'inscrivant pas dans le « courant dominant » 2 ? En quoi l'espace et les lieux sont-ils des enjeux de normalisation delimitant le permis, l'interdit, le subverti, l'abject ? Et en quoi ces normes incorporees structurent-elles les pratiques des espaces en laissant se construire des marges de libertes personnelles dans lesquelles se decident des formes de resistance et de subversion ? Des questions aussi importantes que celles-ci parce que strategiques pour la comprehension des rapport...

Vers une géographie critique… et réflexive !

Carnets de géographes

Approches critiques de la dimension spatiale des rapports sociaux : un colloque pour des débats transdisciplinaires et transnationaux 1 Depuis le milieu des années 2000, la question de la dimension spatiale des rapports sociaux, et plus spécifiquement des inégalités sociales, des rapports de pouvoir ou de domination, semble de plus en plus investie par les géographes français/francophones. En témoignent les séminaires et colloques, les publications individuelles et collectives qui se sont multipliés-autour des questions d'appropriation de l'espace, de justice spatiale, de gentrification, de discrimination territoriale, etc.-et qui donnent à lire les principales filiations françaises du colloque à l'origine de ce dossier 1. Plus que d'une nouveauté, il s'agit sans doute d'un nouveau seuil dans la mise en oeuvre, mais aussi dans la visibilité, la convergence et la structuration de ces orientations-que l'on dira « critiques » pour simplifier et reprendre une étiquette de plus en plus mobilisée par celles et ceux qui travaillent sur ces objets. Les filiations sont en effet multiples et articulent des dynamiques endogènes à la géographie française/francophone et l'importation de démarches rencontrées dans d'autres sciences sociales ou d'autres géographies, notamment anglophones, les unes et les autres étant inséparables de leurs contextes sociaux, économiques et surtout politiques. 2 À la faveur sans doute des mouvements sociaux redevenus importants dans la France des années 1990-2000 (grandes grèves de 1995, mouvements des « sans » : sans-papiers, sans-logis, sans-emploi, mouvements altermondialistes...), de l'explosion des inégalités socio-économiques puis de la crise financière internationale de 2007-2008, les sciences sociales françaises ont connu un certain « retour des classes sociales » (Bouffartigue, Vers une géographie critique… et réflexive ! Carnets de géographes, 16 | 2022 Vers une géographie critique… et réflexive ! Carnets de géographes, 16 | 2022

La thermométrie géophysique à l'ORB de 1970 à nos jours

2006

L'interet porte a la thermometrie de precision repond aux questions soulevees par le Prof. P. Melchior, concernant l'enregistrement de certains effets induits par les marees terrestres. Des 1970, de nouvelles techniques electroniques ont remplace peu a peu les outils mecaniques et photographiques. Les sciences de l'observation des phenomenes naturels s'en trouverent bouleversees. Le calcul numerique se developpa avec l'apparition d'ordinateurs capables de maitriser les volumes d'informations necessaires aux (...)