Les origines du culte des saints Cyr et jean (original) (raw)

Le mythe du prêtre jean

L'intérêt que portent à l'Orient les Occidentaux a suscité durant le Moyen Age une série de représentations mentales. Le mythe du Prêtre-Jean est l'une d'elles. Du XII ème au XV ème siecles, ce mythe est vehiculé en Occident par de nombreux chroniqueurs, voyageurs, missionnaires et autres marchands. Et la quête du personnage s'est faite en Asie et en Afrique précisement en Ethiopie.

Les origines du culte de saint Martin de Tours aux Vè et VIè siècles

2010

Bruno JUDIC Les origines du culte de saint Martin aux Vè et VIè siècles "Foedula qui par la miséricorde du Seigneur a quitté ce monde, gît en ce tombeau que lui a donné une foi sainte. Baptisée jadis de la main du Grand Martin, elle a dépouillé ses péchés en renaissant dans la source divine. Mais maintenant que les martyrs lui ont accordé un digne séjour, c'est eux, les Grands Gervais et Protais, qu'elle vénère. Ayant obtenu dans la foi, avec ce tombeau, un repos mérité, elle a porté témoignage, elle qui gît associée aux saints." Cette longue épitaphe, retrouvée à Vienne, n'est malheureusement pas datée mais on peut la situer sans trop d'erreur dans le premier tiers du Vè siècle. Elle pourrait être l'un des plus anciens témoignages d'un culte de saint Martin. Il faut comprendre que Foedula, une femme de la haute société gallo-romaine de la vallée du Rhône, fut baptisée par Martin. Beaucoup plus tard, sur son épitaphe, on rappelle donc son baptême par le "Grand Martin", mais on souligne aussi qu'elle a désormais sa sépulture auprès des "Grands Gervais et Protais". Grand traduit ici le latin "procer" et qu'on pourrait traduire aussi par "saint". Le sens est certain pour Gervais et Protais, martyrs milanais, exhumés miraculeusement par saint Ambroise au coeur d'un conflit contre les ariens à Milan un peu avant 386. Dès cette époque le culte des saints Gervais et Protais fut d'ailleurs diffusé en Gaule. Mais quand Foedula est-elle décédée? L'épitaphe ne le dit pas et nous pouvons seulement constater que la même formule semble s'appliquer à Martin et à Gervais et Protais vers le premier tiers du Vè siècle (1). Un autre témoignage, plus ancien, se trouverait peut-être dans une lettre de Paulin de Nole, correspondant de l'auteur de la Vita Martini, Sulpice Sévère. Sulpice avait converti sa villa rurale de Primuliacum, aux environs de Carcassonne, en une sorte de résidence pour ascètes. Paulin mentionne, en 404, la présence d'une ecclesia domestica organisée autour d'une tombe sainte, celle de Clair, un proche disciple de Martin à Marmoutier. La présence de sa tombe à cet endroit n'est pas expliquée, sans doute était-il mort à Primuliacum, à l'occasion d'un déplacement hors de Tours. Paulin associe Clair et Martin et semble bien en faire de vrais saints patrons de cet oratoire. Les vers qu'il rédige pour cet édifice semblent dépasser la simple demande d'intercession à des défunts pieusement endormis dans la paix du Seigneur pour atteindre l'invocation adressée à deux saints patrons célestes. On aurait donc dans cet oratoire privé le véritable début d'un culte de saint Martin associé à l'un de ses plus proches disciples saint Clair. Il est pourtant impossible de suivre la destinée de ce petit sanctuaire. Primuliacum a complètement disparu et on est même aujourd'hui incapable de le localiser avec précision. On suppose que le domaine fut abandonné ou peut-être même détruit lors de la grande invasion barbare de 407 (2). Ces deux témoignages ne doivent pas faire oublier que l'essentiel de ce que nous

L'origine des rites des premiers chrétiens

Religions en Fêtes. 21e Université d'été du Carrefour d'Histoire religieuse , 2013

What is the origin of the Christian rites? Christian rites and Jewish rites are not derived from each other but have evolved in parallel.

La naissance des dieux dans les Cyclades

S. Agusta-Boularot, S. Hubert, W. Van Andriga (eds), Quand naissent les dieux, Fondation des sanctuaires antiques : Motivations, agents, lieux Roma: École française de Rome; École française d'Athènes, 2017, 2017

This article deals with the origin and organization of cults in the islands and allows three levels to be articulated: - divine nomenclature; - divine figure; - the rites in connection with the divinities. We try to show, taking the example of the Cyclades, that the gods in the universe of practice are anonymous, that they are faceless and without a proven identity. To function, religion does not need to write names, nor to give particular forms to the gods, nor to differentiate them by practices.