Potagers urbains vs jardins familiaux ? Réforme urbaine et controverses autour du beau jardin et son usage légitime (original) (raw)
2014, Espaces et sociétés
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Cet article porte sur la fabrique d’une réforme urbaine en cours à Genève (comme dans d’autres villes européennes) autour des jardins familiaux dont le statut est concurrencé par de nouvelles formes de jardins en plein essor, les potagers urbains. Il met en évidence les critiques écologiques, rationalistes, esthétiques et éthiques que divers « réformateurs » publics ou privés adressent au jardin familial institué contribuant à légitimer les potagers urbains. Alors qu’elle est présentée comme nécessaire, cette réforme est accueillie avec réserve par les porte-paroles de l’association des jardins familiaux. Si l’ensemble des acteurs se réfèrent, implicitement, à des modes de jardinage et de vie distincts et socialement situés lorsqu’ils se positionnent « pour » ou « contre » la réforme, ce différend révèle combien le référent de l’agriculture urbaine cache en réalité – derrière le consensus apparent dont il fait l’objet – des significations sociales hétérogènes.
Derrière l’utopie du jardin collectif, la complexité d’un projet social, technique et politique
Géographie et cultures, 2017
Alors que le jardin collectif, partagé ou familial, peut être perçu comme un aménagement à moindre coût, comme une démarche spontanée de réappropriation de l'espace par des citoyens ou encore comme un objet politique naïf, cet article montre qu'il s'agit d'un projet, processus social et technique plus complexe qui cristallise divers enjeux politiques, techniques et sociaux. L'analyse des dynamiques d'acteurs impliqués dans la création de jardins collectifs révèle des requalifications successives du projet, dans le compromis sur la matérialité, les fonctions du jardin et les usages de l'espace entre collectivités, partenaires locaux associatifs, habitants-futurs jardiniers, bailleurs et aménageurs. Le jardin collectif se présente ainsi comme un objet urbain complexe qui mobilise le recours à une expertise de la médiation sociale et paysagère, et comme un objet politique fort pour les acteurs publics et associatifs impliqués. À la lumière de cette mise en politique et de cette professionnalisation des acteurs médiateurs, nous pointons les risques d'une normalisation des modèles de jardins collectifs pouvant aller à l'encontre des aspirations sociales des habitants.
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