Rites, marges et usages des drogues : représentations sociales et normativité contextuelle (original) (raw)

Usages de drogues (licites, illicites) et adaptation sociale

Psychotropes, 2004

Distribution électronique Cairn.info pour De Boeck Supérieur. Distribution électronique Cairn.info pour De Boeck Supérieur. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-psychotropes-2004-2-page-7.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Dilemmes de l’individualisme : un contexte sociétaire de l’usage de drogues

Drogues, santé et société, 2004

Résumé Cet article propose une réflexion sur le contexte de société – après postmoderne –, ses valeurs fondatrices, telles que l’individualisme et l’exigence de productivité, et les rôles multiples que la personne est appelée à y jouer (Taylor, C., 2002 ; Castel, R., 1995b,c). L’usage de drogues s’inscrit directement dans l’insertion sociale de l’individu, en soutien aux exigences lourdes de la société ou au contraire en retrait, jusqu’à la déstructuration (Ehrenberg, A., Mignon, P. 1992). Le retrait à plus long terme représentant un danger potentiel pour le bon fonctionnement de la société, la sanction sous forme de marginalisation et d’exclusion sociale est importante (Becker, H., 1985 ; Goffman, E., 1975). Alors que la sortie de la toxicomanie devient de plus en plus un fait établi, c’est-à-dire que la plupart des toxicomanes recouvrent une position plus productive dans la société (Castel, R., 1998a), qui plus est dans une proportion importante sans aide professionnelle (Coppel, ...

Drogue et transgressions sociales

2008

Dans les annees 1930, la societe cantonaise porte son attention moins sur les consommatrices d’opium que sur les yanhua (“ fleurs de la fumee ”), jeunes et jolies femmes d’extraction modeste employees dans les fumeries afin de preparer les pipes pour les clients. Les yanhua cristallisent des craintes liees au maintien de l’ordre et de la hierarchie etablis. Les seductions conjuguees de la drogue et de l’attrait physique de ces femmes apparaissent susceptibles de favoriser une mobilite sociale de mauvais aloi, qu’elle soit descendante (ruine du fumeur aise causee par une consommation inconsideree d’opium), ou ascendante (lorsqu’une yanhua parvient a seduire et epouser un riche client).

Liberalisme drogues et regles

Patrick Pharo conférence présentée à la Fédération addiction, 7 èmes Journées Nationales, Le Havre 8 & 9 juin 2017 : "Addictions : des régulations des uns, dérégulations des autres…" This paper presents some reflections from my work on the reasons for drug use and its relationship to the diffuse addictive processes in contemporary liberal societies. It deals with the following two points: 1) "The good life with and without drugs", and 2) "emancipating oneself from the collective addictive processes", in order to better understand the cultures of liberty favorable to individual and collective emancipation. Ce texte présente quelques réflexions tirées de mon travail sur les raisons de la consommation de drogue et sur son lien avec les processus addictifs diffus des sociétés libérales contemporaines. Il aborde les deux points suivants : 1) « La belle vie avec ou sans drogues » et 2) « S’émanciper des processus addictifs collectifs », pour essayer de mieux comprendre les cultures de la liberté favorables aux émancipations individuelles et collectives.