Encyclopédisme et savoir religieux à l'âge d'or de la littérature copto-arabe (2008) (original) (raw)

Sources d'une somme théologique médiévale copto-arabe (2010)

On sait bien que le XIII e siècle a été l'âge d'or de la littérature copte d'expression arabe, et que celle-ci témoigne une érudition aux larges horizons, ouverte aux différentes traditions linguistiques et religieuses, tant anciennes que plus récentes ou contemporaines 1 . Les sommes théologiques, évidemment, illustrent le mieux cette vérité 2 . Deux de leurs auteurs font d'ailleurs le point sur leurs lectures, ou sur les bibliothèques auxquelles ils ont eu accès, en leur consacrant des chapitres propres: ch. 2 du Maómû' uúûl al-dín (MUD) d'al-Mu'taman Isüâq Ibn al-'Assâl, rédigé vers 1265, et ch. 7 du Miúbâü al-ÿulma (MZ) d'Abû al-Barakât Ibn Kabar, resté plus ou moins incomplet avant sa mort en 1324 3 . Préparant, de notre côté, l'édition partielle du Kitâb al-Burhân (KB) d'Ibn al-Râhib (IR) 4 , nous aimerions présenter déjà les résultats de notre * Sigles et abréviations en fin d'article. 1 A. SIDARUS, Essai sur l'âge d'or de la littérature copte arabe (XIII e -XIV e siècles), in

La Littérature Arabe Médiévale des Chrétiens

'Ilu, Revista de ciencias de las religiones, 2001

Je voudrais essayer de donner une vision un peu panoramique de la littérature arabe des chrétiens, une sorte de survol aérien de cette littérature. Pour cela, j'essaierai de dégager quelques caractéristiques des divers gentes littéraires etdes diverses périodes. Au passage,je tácherai de suggérerles pistes de recherche importantes qui ne sont pas assez approfondies ou méme qui sont largement négligées. '1/u, Revista ¿le Ciencias ¿le las Religiones Anejos 2001, mv, pp. 2m-49 1'. Samir KhaliI La LittératureArabe Médiévale a) Exemple de Qustá Ibn Lúqá (' ¶' aprés 912)

Notes sur la littérature médiévale chrétienne d’expression arabe

Collectanea Christiana Orientalia

Spurred by a recent American work offering an overview of the intellectual life and literary output of the Christians in the Land of Islam during the middle ages, we propose to revisit the question from a broader basis and a differently structured perspective.

La prose amoureuse arabo-islamique : de l'isnâd traditionnel aux sources livresques

This article focuses on the method of transmission in akhbār belonging to the Arabic literary genre of love prose. The survey of the system of quotations in thirteen love treatises written between the 4th/10th and the 11th/17th centuries indicates that the traditional isnād, in which the names of the transmitters are included, was progressively abandoned. Authors starting from Muġulṭāy (d. 762/1361) chose instead to favour quotations of books by their titles, even though the preferred method of transmitting knowledge was still oral during the Mamluk period. Use of written 'references' not only indicates a formal change of conventional practice, but also implies the willingness of later authors to claim a kind of authorship in reshaping stories taken from old material. L'histoire de la littérature arabo-islamique compte une quinzaine de traités d'amour conservés, dont la production s'est étendue sur huit siècles environ. Du point de vue chronologique, les premières monographies sur l'amour ʿuḏrite, contenant une discussion théorique sur l'amour-passion (ʿišq) 1 et pouvant être considérées comme de véritables traités d'amour, sont la Risāla fī l-ʿišq wa-l-nisāʾ et la Risālat al-qiyān d'al-Ǧāḥiẓ (m. 255/869). Le plus tardif des ouvrages de ce type publiés à ce jour est le Kitāb ġawānī l-ašwāq fī maʿānī l-ʿuššāq d'Ibn al-Bakkāʾ al-Balḫī (m. 1040/1630). Tous les ouvrages qui traitent exclusivement de l'amour 'courtois' et qui furent écrits entre ces deux extrêmes, partagent, malgré leurs différences, un certain nombre de thèmes communs, comme l'essence de l'amour-passion (māhiyyat al-ʿišq) et les états (aḥwāl) des amants, 2 ce qui permet d'évoquer un véritable 'genre littéraire'. Dans tous ces traités d'amour, une discussion théorique sur l'attitude à adopter face à l'amour-passion est accompagnée et étayée par des notices relatant l'histoire d'amants éprouvés par le ʿišq, chaque auteur introduisant un nombre limité d'histoires originales. 3 Cet 1 A. Cheikh-Moussa, 'La négation d'éros', 73. 2 L. A. Giffen, Theory of Profane Love, xiii et xv. 3 Stefan Leder observe, à propos de la transmission du ḫabar littéraire, que 'authors of compilations are [...] not supposed to have produced the texts they present. In most of our sources we find quotations mostly without any indication