Ecologies du smartphone, sous la direction de Laurence Allard, Alexandre Monnin et Nicolas Nova, Ed. Le Bord de l'Eau, 2022 (original) (raw)

Le numérique est le plus souvent présenté sous un jour immatériel et cependant son empreinte écologique est de plus en plus prégnante. La fabrication et les usages du smartphone, qui matérialise les pratiques digitales pour le plus grand nombre, s'avèrent à la fois énergivores et impactant au plan environnemental et plus encore supposent l'exploitation d'enfants et de travailleurs pauvres pour l'extraction minière de terres rares, métaux et minerai le composant. A moyen terme, le smartphone dont la 5 e génération s'impose aujourd'hui, semble destiné à devenir une « technologie zombie » (José Halloy) et peu durable. Géo-physiciens, artistes, philosophes, designers, sociologues, architectes et juristes partagent leurs savoirs et pratiques afin de fournir un ouvrage en français qui propose : (1) une vision d'ensemble de ses problématiques et tensions, (2) sur

Sign up for access to the world's latest research.

checkGet notified about relevant papers

checkSave papers to use in your research

checkJoin the discussion with peers

checkTrack your impact

[2024] avec D. Cefaï, M. Berger & L. Carlier (dir.), "Écologie humaine : une science sociale des milieux de vie", éd. Créaphis, 2024

2024

Qu’est-ce que l’écologie humaine ? En livrant une généalogie de la pensée écologique dans les sciences sociales et en l’illustrant par une série d’enquêtes, cet ouvrage défend trois approches complémentaires de l’étude des milieux de vie humains. Il revient, d’abord, à Chicago, aux origines de l’écologie humaine, quand ont été forgés les premiers outils d’analyse statistique et cartographique des territoires urbains et suburbains. Il rend compte, ensuite, d’une anthropologie des mondes sociaux, avec leurs espaces de vie et leurs histoires de vie : une série de cas d’étude, de la banlieue parisienne à Bruxelles, Hollywood ou Hambourg, démontre ici la fécondité de cette ethnographie des milieux de vie. Il propose, enfin, une troisième perspective qui combine une sémiologie et une psychologie écologiques. Centrée sur les corps des citadins et les champs d’expérience à leurs entours, elle décrit leurs façons de s’ancrer dans différentes espèces d’espaces, de les percevoir et de les transformer. Ces territoires, lieux d’appropriation, d’expérimentation et de protestation, sont aussi des terrains de conquête et de résistance : l’écologie humaine s’ouvre alors au droit à la ville. Trois perspectives sur l’écologie humaine qui explorent comment les sociétés humaines sculptent leurs milieux de vie. Cet ouvrage contient en outre des articles inédits en français de Robert E. Park, Kevin Lynch, Andrew Abbott et Jack Katz, ainsi que la traduction de l’ethnographie pionnière de la « ville que vit l'enfant » par Martha Muchow. Ses présentations intermédiaires en font un utile manuel de synthèse sur différents épisodes de la sociologie de Chicago et de l’histoire de l’écologie humaine. – "Écologie humaine, Une science sociale des milieux de vie" sous la direction de : Mathieu Berger, Louise Carlier, Daniel Cefaï, Olivier Gaudin Avec les contributions de : Andrew Abbott, Kamel Boukir, Jack Katz, Kevin Lynch, Martha Muchow, Hans H. Muchow, Robert E. Park, Stéphane Tonnelat – CRÉAPHIS ÉDITIONS 768 pages ISBN 9782354282103 Photographie de couverture : Rajak Ohanian – en librairie le 28 novembre 2024 Diff. et distr. : INTERFORUM – plus d'informations et dossier de presse à télécharger : https://www.editions-creaphis.com/fr/catalogue/view/1292/ecologie-humaine/?of=0

« Étudier la co-construction des pratiques et des modèles économiques de l’audiovisuel sur smartphone »

Dans le cadre de notre recherche, nous abordons un phénomène non seulement complexe – car hybride et mouvant- mais également naissant : l’audiovisuel sur smartphone. Les pratiques, aussi bien que les modèles économiques se forment sous nos yeux. La complexité croissante de ce type de phénomènes saisis par les SIC nous oriente vers une démarche d’articulation de différents savoirs et approches qui fait l’objet de notre communication. Notre approche comporte plusieurs étapes. Nous analysons en premier lieu l’évolution de l’audiovisuel par l’observation d’une triple-médiation socio-techno-économique constituant une forme idiosyncrasique de l’audiovisuel. Cette lecture nous éclaire sur les composantes sociologique, technologique et économique de chaque période majeure de l’audiovisuel. Nous suggérons par ailleurs que l’audiovisuel a évolué par phases successives de déterritorialisation -ou glissement- entre les différents états qui caractérisent son histoire. Nous identifions alors les éléments disruptifs ayant contribué à ces déterritorialisations. Le fil de cette évolution nous conduit jusqu’à l’avènement de la distribution et de la consommation audiovisuelles sur smartphone ; nouvel état dans lequel nous repérons deux éléments potentiellement disruptifs: la mobilité et la convergence. Cet examen permet de repérer que la littérature des SIC a offert des travaux de recherche associant généralement en diptyque les trois déterminants que nous avons retenus dans l’étude de l’évolution de l’audiovisuel. Deux double-médiations ressortent, particulièrement dans deux disciplines : Une double médiation techno-économique, portée par l’économie des médias et plus récemment du numérique et une double médiation sociotechnique, portée par la sociologie des usages. Toutefois, lorsque le support de la médiation technique est en mesure de porter une part de la médiation sociale et de la médiation économique, il nous semble approprié d’articuler les deux double-médiations. En effet, l’objet technique de notre objet de recherche -le smartphone- présente au moins deux caractéristiques contribuant à le déraciner de sa simple vocation d’innovation portant la médiation technique : Il est ouvert dans ses fonctionnalités et non neutre économiquement. Il nous apparaît donc en mesure de contribuer à l’évolution conjointe des deux double-médiations sociotechnique et techno-économique, et ainsi à la co-construction des pratiques et des modèles économiques de l’audiovisuel sur smartphone. Partant, nous pouvons retenir ce terminal en tant qu’innovation technologique à un instant T, pour comprendre comment évoluent les deux autres éléments. Notre posture épistémologique consiste alors à mobiliser et à croiser les deux disciplines retenues; la sociologie des usages et l’économie des médias et du numérique. En suivant P. Charaudeau (2010) notre démarche consiste à mobiliser des notions communes à plusieurs champs disciplinaires -la convergence et la mobilité- et à croiser leur analyse. Ainsi nous devrons: 1) identifier ce que ces deux notions représentent pour chacune des disciplines et montrer en quoi ces dernières en ont déjà porté les problématiques 2) repérer les concepts de chacune des disciplines qui font écho à ces problématiques et dégager ce que leur mobilisation permet d’observer concrètement, 3) observer comment les problématiques se croisent et permettent la formation d’hypothèses et enfin, proposer notre méthodologie d’ensemble.

Entre Merleau-Ponty et Simondon: notes pour une approche écologique de la technologie numérique

Scenari #15, 2021

The proliferation of technological devices in our daily lives is moving faster and faster to the crisis of our relationality and our ability to understand the world. In this essay we try to focus on the need for a rethinking of technology starting from the phenomenology of the body of Merleau-Ponty and the philosophy of technique of Simondon. In the final part of the text, we will focus our attention on the relationship between corporeality and our experience of the screens, in an attempt to understand what are the dimensions through which it is possible to develop a reflection around the modulations and the re-articulations that sensibility and desire are undergoing. Rethinking technology from our embodied corporeality therefore becomes a crucial experience in trying to grasp the new mutations of our perceptual experiences.

Timothy Morton, La pensée écologique + Être écologique, Paris, Zulma, 2021

Implications philosophiques, 2022

Le fait fondamental de la pensée contemporaine est, selon Timothy Morton (1968-), la prise de conscience de la crise écologique : les humains se rendent compte que leurs actions collectives ont des effets macroscopiques sur l’organisation de la biosphère – et désignent cette série d’effets du terme d’« anthropocène ». Pour Morton, cette prise de conscience doit être saisie au niveau des préoccupations quotidiennes : être écologiste, « c’est penser à où vont les eaux usées de vos toilettes ». La pensée écologique, que Morton décrit dans Être écologique et La pensée écologique, désigne ainsi un conséquentialisme complexe, qui s’étend sur des échelles de temps et d’espace multiples et enchevêtrées et que l’auteur qualifie d’« animisme ». Après avoir présenté les principaux axes de son argumentation, nous interrogerons la consistance théorique de la métaphysique promue par Morton (étayée sur les récentes Ontologies Orientées Objets) et nous discuterons la pertinence d’un modèle normatif qui peut sembler largement dépolitisant.

Loading...

Loading Preview

Sorry, preview is currently unavailable. You can download the paper by clicking the button above.

Humaine, trop humaine? De l'écologie humaine à l'étude des écosystèmes et à l'écologie politique (Ecologie humaine 2024)

D. Cefaï, M. Berger, L. Carlier, O. Gaudin (2024), "Humaine, trop humaine? De l'écologie humaine à l'étude des écosystèmes et à l'écologie politique", in D. Cefaï, M. Berger, L. Carlier, O. Gaudin (dir.), Ecologie humaine. Une science sociale des milieux de vie, Saint-Etienne, Créaphis, p.705-739.

Les Hominoïdes ou les Androids vont-ils détruire la Terre ? -Un examen de "Comment Créer un Esprit" (How to Create a Mind) par Ray Kurzweil (2012) (examen révisé 2019)

Bienvenue en Enfer sur Terre : Bébés, Changement climatique, Bitcoin, Cartels, Chine, Démocratie, Diversité, Dysgénique, Égalité, Pirates informatiques, Droits de l'homme, Islam, Libéralisme, Prospérité, Le Web, Chaos, Famine, Maladie, Violence, Intelligence artificielle, Guerre, 2020