L'illusion de la transparence des corps: voir, concevoir et dire le VIH (original) (raw)
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Movement & Sport Sciences - Science & Motricité, 2013
Reçu le 4 décembre 2012-Accepté le 13 mai 2013 Résumé. La fréquentation des systèmes de soins et d'aides, et la dépendanceà leurégard, n'at-elle pas des effets sur les modes de subjectivation ? Le traitement statistique des données d'une enquête nationale sur les personnes vivant avec le VIH montre comment l'intériorisation des ((bonnes pratiques)) dans le cadre d'une carrière de ((malade chronique)), est favorisée par la visibilité du VIH et participe d'un processus de production sociale du corps vulnérable. Nos résultats montrent que le recours aux aides sanitaires produit une forme d'assujettissement aux modèles de prise en charge diffusés par le monde biomédical, repérable notamment au travers du mode d'investissement dans les activités physiques et sportives.
Exposé sur le VIH SIDA, 2019
Le syndrome d'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme sida, est un ensemble de symptômesconsécutifs à la destruction de cellules du système immunitaire par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)1,2. Le sida est le dernier stade de l'infection au VIH, lorsque l'immunodépression est sévère. Il conduit à la mort des suites de maladies opportunistes. Une personne malade du sida est désignée par le terme « sidéen » ou plus rarement « sidatique »
La pensée du corps (cybernétique et transparence)
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2008
La pensée du corps (cybernétique et transparence) Julien Honnorat La cybernétique, science étudiant les modes d'échanges des messages (Shannon, Wiener…) postule qu'il y a une « transparence communicationnelle 1 » du savoir. La possibilité de ce savoir repose sur une stratégie d'organisation des êtres visant à réduire (entre eux et avec leur milieu) tout ce qui peut générer de l'incertitude dans la transmission du message. Que le bruit du monde soit diminué ou neutralisé par la clarté des codes avec lesquels on le recouvre, il n'y a là rien de spécifiquement post-moderne. L'homme n'a jamais eu le choix, pour accéder au réel il doit l'informer. Dans des logiques de pensée différentes, l'équation aristotélicienne puis scolastique entre l'intellectus et la res 2 ainsi que les théories Kantienne puis Bergsonienne de la perception, par exemple, fonctionnent à partir d'un même constat : le réel n'a pas d'autres propriétés que celles qu'y dépose notre faculté de percevoir. Cela revient à dire qu'il n'y a pas de vérités en dehors de celles que nous pouvons recevoir et transmettre. Grâce aux technologies informatiques avancées dont on dispose désormais pour observer et simuler la complexité kinesthésique, proprioceptive et neuronale de nos comportements psychomoteurs, on sait que et d'explorer le réel. Cette structuration est d'abord de l'ordre de la pensée pour ensuite conditionner une instrumentation. Pourtant, le paradigme cybernétique semble plus se définir, via l'ordinateur, du côté de son émancipation instrumentale que de l'origine intuitive de toute pensée. Certes, des premiers supercalculateurs de Von Neumann ou Turing (contemporains des recherches de Shannon et Wiener) au « Personal Computer » actuel, la théorie cybernétique a mis du temps à quitter la pensée pour se développer dans et par une machine simulant des opérations cognitives (calcul, prévision, anticipation). Mais, au fur et à mesure que l'intelligence artificielle se développait, l'espace sensuel, esthétique, intuitif par lequel le langage nous habite avant d'être une réalité sémiotique (que l'on peut poser en dehors du sujet intime dans un vaste circuit informationnel du vivant) a été endommagé et, avec lui, notre croyance dans la pensée, le doute, la spéculation. « La transparence communicationnelle du savoir » n'est plus une thèse, une posture ontologique sur le langage ou une recherche de la vérité. Elle a été de moins en moins « exprimée » par l'être et de plus en plus générée par des programmes informatiques. Tournant à vide dans des appareils désolidarisant nos compétences cognitives de leur habitacle naturel, cette transparence redéfinirait la nature de l'information perçue comme étant quelque chose de purement incorporel. C'est « comme si » nous avions réussi à totalement sortir de nous-mêmes. Pouvons-nous y voir l'état de grâce d'une « idéologie de la transparence 4 » qui, du vitrail à la vidéo en passant par le tableau, la photographie puis le cinéma, innerva le rapport de l'homme occidental au réel ? Nous pourrions vite confirmer que la transparence des échanges cybernétiques est idéologique : l'idéologie est une réduction de la pensée à un système et il y a effectivement, derrière la définition physiologique du corps-cerveau-simulateur (perception rime avec prédiction), la réduction de l'acte d'abord intuitif de prédire à une quantité de probabilités (à un système d'informations). Mais l'Idéo-logie, c'est aussi et surtout ce qui, à l'intérieur même de la réduction logique instrumentale, maintient du lien aux idées étant entendu que, à la base, celles-ci naissent de l'activité intuitive du corps qui pense, qui médite, qui se transcende… L'idéologie se déploie efficacement dans des dispositifs techniques qui, extérieurs au territoire viscéralement physiologique de l'activité noétique, n'en sont pas moins capables d'attirer ce 4 Dans une perspective postbenjaminienne, Jean-Louis Déotte repère cette lutte entre la « politique de la disparition » menée par une société du verre qui est « infiniment pour l'histoire » et la permanence du corps entendu comme première « surface d'inscription de la loi ». Cette permanence de la sensibilité est une revendication de l'art moderne et contemporain. Car « avec le verre, l'expérience n'est plus une valeur sûre ».
Une certaine transparence du corps ? Le corps relégué de la tradition hésychaste
Les Cahiers du Centre Georges Canguilhem, 2007
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Paediatrics & child health, 2011
OBJECTIVE: Studies targeting children born with HIV have principally focused on the period preceding the announcement of the diagnosis to the child. The objective of the present study was to explore intrafamilial communication dynamics following the announcement of the diagnosis. METHODOLOGY: Twenty-nine youths (10 to 18 years of age) living with HIV since birth participated in individual semistructured interviews about the following: 1) serostatus disclosure, 2) family relations and 3) sexual education within the family. The testimonials underwent a content analysis. RESULTS: The youths learned of their HIV-positive diagnosis at the average age of 11 years. The dynamic established after the announcement appears to be regulated by silence: the exchanges that follow mainly involve questions related to medication and prevention of sexual transmission of the virus. This silence preserves the familial equilibrium by performing three functions: protecting the mother from a feeling of gui...
Dévoiler ou non son statut VIH à son professionnel de la santé? Un dilemme important
BioéthiqueOnline, 2013
Resume Summary Cette etude de cas souleve des implications cliniques et ethiques liees au devoilement du statut VIH d’une personne lorsqu’elle visite un professionnel de la sante, par exemple un dentiste. Elle permettra de mieux comprendre le dilemme vecu par les personnes seropositives face au devoilement de leur statut VIH et de prendre conscience de la discrimination qu’elles peuvent vivre dans les milieux de sante, afin d’adopter des pratiques adequates pour prevenir les infections et pour assurer le respect des patients : seropositifs ou non. This case study raises clinical and ethical implications related to disclosure of HIV status of a person when visiting a health care professional, such as a dentist. The goal is to help understand the dilemma experienced by people living with HIV when disclosing their HIV status, and so raise awareness of the discrimination that they can experience in healthcare settings, with a view implementing appropriate practices to prevent infection ...
Enfances, Familles, Générations, 2014
ABSTRACT When HIV transmission from mother to child occurs, one of the major concerns is revealing the diagnosis to the infected children, something that could be experience as a biographical turning point. The objective is to explore the effect of the disclosure of the diagnosis as experienced by adolescents who have beeb living with HIV since their birth. Twenty-nine HIV-positive young (aged from 10 to 18) agreed to a semi-structured individual interview focussed on the revelation of their serologic status. The data thus gathered was submitted to a content analysis. The disclosure of the serological status runs through three stages: 1) that of a hidden reality, where the adolescents are unaware of their serological status; 2) that of a reality which is finally disclosed when, at about the age of 11, they learn that they have HIV infection; and 3) that of a reality they need to progressively integrate, where its disclosure becomes a participating factor in the construction of their personal and social identities. The disclosure becomes an extension of their biographical continuity by legitimizing their ARV treatments, at a time when they appear to be contemplating gradual changes with respect to their private lives and personal sexuality.