L’écrivain de demain (original) (raw)

La genèse d’un écrivain

L Homme, 2010

© École des hautes études en sciences sociales AU COMMENCEMENT, il y a la fuite de Charlie Bell avec Sybela Owens, l'ancêtre mythique, fondateur du clan auquel appartient l'écrivain et du quartier où la famille réside, Homewood. C'est ainsi qu'une nuit, ayant appris que son père s'apprêtait à vendre sa maîtresse à un spéculateur, Charlie Bell s'enfuit avec elle et leurs deux enfants. Nous sommes en 1859, Sybela Owens a environ dix-huit ans : « Elle n'avait eu droit à aucun préavis. Soudain le voilà à la porte : un coup impatient, son droit de préemption, comme toujours quand il choisissait de l'arracher à son sommeil. Sans plus de discours que lorsqu'il exigeait son corps, il se fit comprendre. En l'espace de quelques instants tout ce qui dans la cahute pouvait servir et s'emporter fut glané, les enfants réveillés, tous leurs habits enfilés les uns par-dessus les autres et les voilà qui se précipitent tous dans la nuit, dans les bois bordant l'extrémité nord de la plantation » (Wideman 2004 [1981] : 250). À l'universitaire qui l'interroge sur la réalité de l'existence de Sybela Owens et de son mari, Charlie Bell, John Edgar Wideman répond qu'« ils sont aussi réels que la Bible, aussi réels que la plupart des choses […]. [Ces histoires] sont vraies comme l'histoire orale est vraie et probablement pour moi d'une vérité plus fiable que celle énoncée par l'histoire écrite » (Wideman cité in Bonetti 1998 : 47, ma traduction). Ainsi, l'auteur fait de la croyance en l'histoire orale de Sybela un noeud où fiction et autobiographie s'emmêlent et un motif essentiel de son oeuvre. Car, qu'il s'agisse de ses parents ou des personnages de la Trilogie de Homewood, les trois romans qui nous intéressent ici, tous ne retiennent de l'histoire que la version transmise oralement par les femmes de la famille (voir

Un écrivain parmi nous

Voix et Images, 1994

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.éruditoffre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

Notes entre aujourd’hui et demain

« Le souci de l’avenir chez les écrivains francophones » (Christophe Meurée, ed.), 2012

In the late XXth and early XXIst Century, how is it possible to conceive a “care for the future”, when the future is perceived as imminent and vaguely threatening? Starting from a general overview of contemporary French literature it becomes possible to understand what the “care for the future” has become nowadays. French literature experiences what Lionel Ruffel calls an “exhaustion” of future perspectives, compelling future and present to coincide in the literary imaginary and generating a loss of consistency in the literary Self. In this regard, new literary strategies are found, trying to restore the necessary distance between present and future. Three books will concur to bring the phenomenon to light: Pierre Guyotat’s Coma, Michel Houellebecq’s La Possibilité d’une île (The Possibility of an Island) and Jean-Philippe Toussaint’s Faire l’amour (Making Love). À la fin du xxe et au début du xxie siècle, est-il encore possible de concevoir un « souci de l’avenir », alors que le futur est ressenti comme imminent et vaguement menaçant ? Au départ d’un panorama général de la littérature française contemporaine, l’on peut saisir l’évolution du « souci de l’avenir » jusqu’à aujourd’hui. La littérature française éprouve ce que Lionel Ruffel a appelé « l’épuisement » des perspectives d’avenir, menant à une coïncidence du présent et du futur dans l’imaginaire et à une perte de consistance du sujet littéraire. En ce sens, de nouveaux dispositifs émergent, visant à rétablir la distance nécessaire entre le présent et le futur. L’analyse conjuguée de trois oeuvres permettra de mettre au jour le phénomène : Coma de Pierre Guyotat, La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq et Faire l’amour de Jean-Philippe Toussaint.

L'éditeur, figure de demain ?

L’éditeur, figure de demain ? Pour rester « leader » culturel, l’éditeur doit dès aujourd’hui réaffirmer son rôle et sa spécificité dans le domaine de la culture écrite. Nombreux sont les prétendants qui ont pour ambition de prendre la relève, ou la place, des éditeurs. L’éditeur doit réaffirmer son rôle de « passeur de culture ».

L’écrivain au théâtre

Voix et Images, 2008

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L’École de demain

Rue Descartes, 2020

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