Commentary: Informed consent in psychotherapy--a multidisciplinary perspective (original) (raw)

Contrainte et consentement en santé mentale

Santé mentale et souffrance psychique. Un objet pour les sciences sociales, 2018

De nombreux acteurs s'inquiètent de la persistance, voire d'un développement du recours à la contrainte dans le soin en santé mentale. Le terme de contrainte désigne des situations d'intervention sur autrui dans lesquelles la personne ne donne pas son autorisation et/ou qui comportent, à des degrés divers, une atteinte à son intégrité physique ou psychique ou à ses droits. Ce terme de contrainte se réfère ainsi à la fois aux mesures légales qui permettent d'intervenir sans le consentement de la personne 2 , aux pratiques d'enfermement ou de contention physique 3 dans les hôpitaux psychiatriques et dans les établissements médico-sociaux, et aux diverses pressions qui peuvent être exercées sur les personnes pour qu'elles fassent ce qu'elles n'ont pas forcément envie de faire. De telles interventions sont parfois jugées nécessaires et justifiées par les acteurs impliqués, que ce soit dans une visée thérapeutique, pour préserver les intérêts des personnes, ou pour assurer leur sécurité ou l'ordre public. Mais d'autres acteurs restent critiques vis-à-vis de la contrainte et défendent l'idée que son usage devrait être réduit, voire si possible supprimé dans le soin en santé mentale. Cette critique prend appui sur le contexte juridique, administratif et éthique actuel qui promeut l'autonomie des personnes et des patients, et qui fait du consentement la pierre angulaire de la relation de soin.

Donner un consentement éclairé à un soin : réalité ou fiction? Exploration de l'effectivité du consentement éclairé aux soins

2019

Liste des abréviations ACPM-Association canadienne de protection médicale ALDO-Aspects légaux, déontologiques et organisationnels de la pratique de la médecine au Québec C.c.Q.-Code civil du Québec CDCM-Conseil de discipline du Collège des médecins C.D.M.-Code de déontologie des médecins CMQ-Collège des médecins du Québec CSC-Cour suprême du Canada DSP-Directeur des services professionnels ÉT-Écart-type IC-Intervalle de confiance L.S.S.S.S.-Loi sur les services de santé et services sociaux MMIC-Multi-Measure of Informed Consent

De l'aptitude à consentir à un traitement ou à le refuser : une analyse critique

Les Cahiers de droit, 2000

L'évaluation de l'aptitude du patient à consentir à un traitement ou à le refuser constitue aujourd'hui la seule limite à l'exercice du droit de refuser un traitement. La notion d'aptitude sert par conséquent à préciser le contenu et l'étendue de l'autonomie d'une personne. En raison du rôle déterminant acquis par cette notion, des définitions en ont été proposées, de même que des tests et des critères pour l'évaluer. Les auteurs cherchent à montrer ce que ces définitions sous-entendent, sur quels choix et orientations reposent les critères d'évaluation, afin de comprendre quelles options ils excluent, quels présupposés sont admis, quels problèmes ils soulèvent. L'examen des origines et des transformations des critères et des tests d'aptitude les conduira à discuter des réductions que finit par subir la notion d'autonomie.

Place de l’information dans le consentement aux soins des patients schizophrènes. À propos d’une enquête réalisée auprès de 74 psychiatres du Val-de-Marne

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2001

-Une enquête postale par questionnaire a été réalisée auprès 223 psychiatres du secteur privé et public du Val-de-Marne afin de les interroger sur leurs pratiques en matière d'information et de recueil du consentement auprès des malades schizophrènes et déprimés. Les résultats extraits des 74 questionnaires retournés (taux de réponse : 33 %) montrent que les psychiatres demeurent prudents face au diagnostic de schizophrénie : des informations concernant ce diagnostic ne sont « systématiquement » ou « le plus souvent » données que par 13,5 % des praticiens (ce taux étant de 82 % pour les patients déprimés). Cette réserve n'apparaît pas vis-à-vis de l'information sur le traitement, celle-ci étant « systématiquement » ou « le plus souvent » fournie par 90,5 % des psychiatres face aux schizophrènes et par 95 % d'entre eux face aux déprimés. Si 82 % des praticiens prétendent informer leurs patients schizophrènes des effets indésirables des neuroleptiques, seuls 34 % le font de façon systématique, avant même leur apparition. Une majorité de psychiatres se refusent même à évoquer spontanément certains de ces effets indésirables lors de la prescription : 88 % n'évoquent jamais la possibilité de survenue d'un syndrome malin, 74 % celle de dyskinésies tardives et 63,5 % celle de troubles sexuels. Bien que l'information du patient schizophrène puisse rarement répondre au modèle préconisé par les plus ardents défenseurs de l'autonomie des usagers (toute l'information, tout de suite), cette enquête semble indiquer-en dépit de son faible taux de réponses-que d'importants progrès restent à accomplir en la matière. © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS annonce du diagnostic / consentement / éthique / information / schizophrénie Summary-Information and treatment consent in schizophrenia. A survey among 74 psychiatrists in Val-de-Marne. We asked by mail 223 psychiatrists of private or public practice about their habits regarding information and consent among schizophrenic or depressed subjects. According to the 74 answers we received (response rate: 33 %), psychiatrists seem to remain cautious about the disclosure of a diagnosis of schizophrenia, since information about it is "systematically" or "most often" given by 13,5 % of practitioners (against 82 % for a diagnosis of depression). Nevertheless, psychiatrists appear more at ease with information about drugs, since it is given in 90,5 % of cases of schizophrenia and 95 % of cases of depression. Eighty-two percent of practitioners give their schizophrenic patients information about side-effects of neuroleptics, but only 34 % do so systematically, even before they appear. A majority of psychiatrists even refuses to talk about side-effects as they prescribe: 88 % never quotes the risk of occurrence of a malignant syndrome, 74 % of tardive dyskinesia, and 63,5 % of sexual dysfunction. Though informing the schizophrenic subject may seldom match the "high autonomy " model some favour, this study seems to show, in spite of its relatively low response rate, that important advances still must be accomplished in this topic. © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS announcement of diagnostic / consentment / ethic / information / schizophrenia