Séminaire INHA: La fabrique de l’art : utilisation des données matérielles en histoire de l’art (original) (raw)

Séminaire Photographie, édition, presse. Pour une histoire culturelle des producteurs d'images SÉANCE 6 « Personnel d’élite et installation modèle pour chose délicate » : une archéologie des moyens et des métiers de la photogravure au prisme de leur publicité (1867-1939) [ INHA, MAI 2020, REPORTÉ ]

Les publicités que les photograveurs élaborent entre deux siècles constituent un point de départ idéal, et jusqu’à ce jour inexploité, pour analyser la façon dont ils conçoivent leur métier, lorsqu’ils les plébiscitent auprès de leurs clients potentiels : éditeurs, entrepreneurs, industriels et, à partir de l’entre-deux-guerres, publicitaires. Quelle(s) définition(s) de la photogravure, de ses moyens, de ses résultats, des compétences qu’elle requiert, de ses usages et de ses usagers, se dégagent de ces publicités ? Si l’étude de ces réclames enjoint à minimiser la coupure de la Première Guerre mondiale pour penser l’histoire de la photographie et de l’édition, en soulignant par l’histoire entrepreneuriale la continuité entre les XIXe et XXe siècles, permet-elle tout de même de distinguer des mutations dans les conceptions, l’exploitation et les emplois de la photogravure dans l’édition des illustrés et des images ? Pour le dire autrement, quelle(s) périodisation(s) spécifique(s) à la photographie et à l’édition permet-elle d’ébaucher ? En particulier, cette étude peut-elle éclairer l’élaboration de l’invisibilité évoquée plus haut ? En croisant l’histoire de la publicité, de la photographie, de l’édition avec l’analyse des images, des discours et du contexte éditorial d’une série d’annonces parues dans des revues du monde de l’édition et de la publicité entre 1867 et 1939, cette double communication, élaborée à quatre mains, visera à établir les jalons de l’archéologie d’un medium, qui repose sur la densification de ses acteurs historiques, par la prise en compte de leurs représentations commerciales.

Journée d’études : Lieux, société, architecture : Penser l’histoire de la ville par l’espace. (INHA, 15/03/23)

2023

L’objectif de cette journée d’étude est de questionner le concept du spatial turn, appliqué à l’histoire de l’architecture et de la ville, suivant l’hypothèse que la spatialité recouvre une réalité à la fois physique et culturelle. L’approche Spatial turn correspond ici à des domaines historiques complémentaires. Dans cette perspective, on se propose d’aborder la ville par sa spatialité et dans son rapport à la société, à travers les réseaux qui la constitue (réseaux artistiques, financiers, ou encore littéraires). S’intéresser à la circulation des savoirs et des modèles, des pratiques commerciales ou éditoriales, des représentations ou des humains favorise la compréhension de l’aménagement et des transformations de l’espace urbain, en évolution perpétuelle. Les intervenants croiseront les méthodes des disciplines historiques mobilisées, depuis l’histoire de l’art et de l’architecture, de la photographie, l’histoire éditoriale ou encore la littérature. Un des enjeux de la spatialisation de ces objets d’étude est d’envisager un projet de topographie culturelle à l’échelle de la ville et de son territoire.