Dépôts rituels magdaléniens de la grotte d'Erralla (Pays Basque) (original) (raw)
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L’étude présentée ici est consacrée à un dépôt d’objets métalliques sans équivalent, mis au jour dans les années 1960 sur l’oppidum du Cayla à Mailhac. La révision des données stratigraphiques permet de revenir sur la datation de cet ensemble, installé au sein d’un fossé au début du second âge du Fer. Elle permet par la même occasion d’établir celle des épées à sphères, représentées ici par plusieurs exemplaires, et de clore ainsi un débat vieux de près d’un siècle. La nature de l’assemblage, constitué de nombreux éléments généralement considérés comme prestigieux, les mutilations subies par la plupart d’entre eux, de même que le contexte dans lequel ils s’inscrivent, militent en faveur d’un dépôt à caractère rituel. Mots-clés : Languedoc, âge du Fer, oppidum, fossé, dépôt, pratique rituelle, armement, épées à sphères, char. The study presented here is dedicated to an unparalleled deposit of metallic objects, unearthed in the 1960s on the Cayla oppidum in Mailhac. The revision of stratigraphic data has allowed us to reconsider the dating of this set, deposited within a ditch at the beginning of the second Iron Age. It also permits the dating of the iron nodule-hilted swords, been attested here by several copies, and thus close a debate that lasted almost a century. The nature of the assemblage, composed of a number of elements generally regarded as prestigious, the mutilations most of them underwent, as well as the underlying context, advocates for a ritual deposit. Key-words : Languedoc, Iron Age, oppidum, ditch, deposit, ritual practice, weaponry, nodule-hilted swords, wagon
Sous la direction de S. Bonnardin, C. Hamon, M. Lauwers et B. Quilliec Éditions APDCA, Antibes, 2009 résumé La nature (disque, plaquette) et le traitement du mobilier (perforation), la composition (assemblage et quantité) ainsi que le contexte de déposition (relation au milieu naturel et à l'occupation humaine du sol) sont autant d'indices nécessaires à l'identification d'un dépôt rituel en Gaule méditerranéenne. Seule une approche méthodologique s'appuyant sur un faisceau d'indices est ainsi légitime et pertinente.
Sépultures à caveau en Polynésie occidentale : des traditions orales à l’archéologie
Cet article présente, après avoir défini le contexte régional de l'émergence de traditions funéraires en caveau en Polynésie occidentale, l'étude d'un terre funéraire (faitoka) sur l'île de 'Uvea, à partir des données croisées de la tradition orale, de l'archéologie et de l'anthropologie physique. La fouille du tertre de Petania a permis d'identifier deux périodes d'inhumations. Le niveau inférieur a été interprété comme un événement unique au cours duquel, durant le XVIII e siècle, environ cent cinquante personnes avaient été enterrées en même temps, principalement en cercles superposés autour d'un caveau central. Cet événement peut se rattacher à un récit de tradition orale. Une centaine d'autres personnes aurait été progressivement inhumée au sommet du tertre jusqu'au XIX e siècle. Une analyse critique des différentes sources permet de montrer l'intérêt d'études transdisciplinaires, pour une meilleure reconstitution des traditions funéraires anciennes de la Polynésie occidentale.
Paléo, 2018
PALEO est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International. Traditions techniques du Magdalénien moyen ancien. Apport de la série lithique de Combe-Cullier, Lacave, Lot, France (couches 11 à 13) Anthony SÉCHER (a) , Solène CAUX (a, b) , Mathieu LANGLAIS (a, c) Résumé : Combe-Cullier (Lacave, Lot) est un site connu depuis le début du XXe siècle, grâce aux sondages des abbés Héreil et Callé. Il a été popularisé suite aux fouilles des niveaux magdaléniens de la grotte, menées par A. Viré entre 1906 et 1935. Le talus est ensuite fouillé, par J.-F. Flies, à la fin des années 1960 et a livré plusieurs niveaux récemment datés du Magdalénien inférieur, moyen et supérieur. Cette collection constitue un riche ensemble archéologique : industries lithiques et osseuses, faune, matières colorantes, parure et art mobilier. Dans le cadre d'une révision collective du gisement, nous nous sommes intéressés à la caractérisation des niveaux du Magdalénien moyen ancien (ou MMA), datés entre 19 500 et 18 500 cal. BP, ayant notamment livré des lamelles scalènes. À partir des analyses pétroarchéologiques, techno-économiques et techno-typologiques du matériel en silex, nous proposons de caractériser certains comportements et choix mis en oeuvre par les chasseurs-collecteurs ayant occupé Combe-Cullier au cours du MMA. Cette étude a permis de mettre en évidence, à Combe-Cullier, une diversité dans le spectre de matières premières siliceuses. L'approvisionnement se fait essentiellement à l'échelle locale et est centré sur des silex sénoniens du Périgord et tertiaires du bassin d'Aurillac (disponibles dans les alluvions de la Dordogne). Quelques pièces témoignent également de circulations des matières premières depuis la Chalosse, la Charente-Maritime (Saintonge) et le sud du Bassin parisien. Nous avons donc mis en évidence une segmentation, différentielle dans l'espace et le temps, des chaînes opératoires de productions lamino-lamellaires. Le débitage laminaire, réalisé sur place ou documenté par des lames importées, indique un schéma unipolaire mené au percuteur tendre organique et préférentiellement orienté sur l'exploitation de surfaces larges selon des séquences frontales juxtaposées. Il fournit des supports pour l'outillage à vocation domestique. Le débitage lamellaire est destiné à la fabrication des armatures de chasse, dont les gabarits et la composition typologique varient entre les différents niveaux, avec une recherche notable d'armatures tronquées. Enfin la fabrication des lamelles scalènes témoigne d'une normalisation avec la recherche d'un morphotype particulier, préférentiellement latéralisé.
Bulletin de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées, 2021
Les niveaux archéologiques stratifiés du Mas d’Azil attribués au Magdalénien, tant en droite qu'en rive gauche, sont connus pour avoir livré un mobilier archéologique considérable, Piette puis des époux Péquart constituent le point d'orgue. Toutefois, leurs études ont surtout mis l'accent sur les vestiges osseux et, en particulier, sur le mobilier orné issu de ces fouilles successives. Réciproquement, les ensembles lithiques qui leur étaient associés, issus de ces diverses opérations archéologiques, ont peu fait l'objet d'une analyse poussée, encore présentons ici les résultats d'une étude réalisée sur deux ensembles lithiques distincts de la grotte du Mas d'Azil. Ce travail, mené sur les collections réunies par l'abbé J.-J. Pouech lors de ses fouilles en rive droite du Mas d'Azil durant les années 1860 ainsi que sur le matériel lithique issu de remblais de fouilles anciennes de ce même secteur dit de la salle du Théâtre, mis au jour lors d'opérations archéologiques récentes, apporte de nouveaux éclairages les rendent, tout en conservant certaines réserves, conjointement attribuables à la phase moyenne de cette culture, et offrent de nouveaux éléments de comparaison avec des ensembles similaires à l'échelle régionale. Ces éléments, associés aux premiers résultats des recherches récentes conduites dans d'autres loci du site, renouvellent l'approche spatiale des occupations humaines attribuées au Magdalénien moyen dans la grotte du Mas d'Azil.