Compte rendu du livre d'E. Spentzou, The Roman Elegy of Love, Londres, 2013, 107 p. pour la Revue des Etudes Anciennes, Tome 116, 2014 (1), p. 359-360. (original) (raw)

Prendre la plume des Lumières au Romantisme, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2019

Des salons des Lumières aux cénacles romantiques, nombreux sont les auteurs à avoir exprimé leur rapport à la plume à la fin du long XVIIIe siècle. Acte social ou expression du for privé, les pratiques de l’écrit éclairent une période charnière de l’histoire du manuscrit, du livre et de l’édition. Quelles furent les valeurs apportées au geste de prendre la plume dans les sociétés européennes et en quoi la gamme des écritures nous informe-t-elle sur les transformations de l’époque moderne ? L’analyse de sources en grande partie inédites a rassemblé une équipe pluridisciplinaire soucieuse de faire apparaître les aspects matériels et culturels d’une activité confrontant l’individu aux traces qu’il laissait sur le papier. Les approches méthodologiques sont ainsi centrées sur la définition par l’écriture du rapport à soi et à l’autre, à un métier ou à un milieu social dans l’Europe des Révolutions. Taking up the pen from the period of the Enlightenment to the period of Romanticism : Written practices in Europe at the end of modern times. Numerous authors have expressed their relationship to the act of writing from the time of the Enlightenment to the age of romantic circles. What values were granted to the act of taking up the pen in European societies and how can it inform us about the transformations of the end of the 18th century? Whether they were a matter of social commitment or of private expression, written practices can be sources of decisive change in the history of manuscripts, books and edition. A team of Researchers have thus analysed a number of mostly unedited sources trying to bring out the material and cultural aspects of their written documents. The methodological approaches therefore focus here on the definition through writing of the relationship to oneself, to the Other, to a professional or a social environment in Europe at the time of Revolutions.

C. Pavel, L’archéologie de l’amour, Éditions de l'Aube, La Tour d'Aigues, 2022, tr. Jean-Louis Courriol, ISBN 9782815941334

Archaeological case studies ranging from the Paleolithic to the Pompeian brothels, from Columbus’s first city to First World War cemeteries aim to discuss the extent to which we can reconstruct feelings from material culture. Throughout prehistoric times, archaeology is the only one which can provide insights into how humans used to form relationships. This science is indeed our only chance to find out, through the study of double burials, whether anonymous Iron Age embraces have anything in common with ours. To be sure, romantic love is not an invention of the troubadours. Bones and pots can produce statements about love that we could never cull from written sources. The iconography – and tomb – of Adam and Eve, Freud’s discussion of the enamoured archaeologist, and the life of the first women archaeologists wrap up this unusual experiment in cultural genealogies and erotic historiography. Translation by Jean-Louis Courriol of C. Pavel, Arheologia iubirii. De la Neanderthal la Taj Mahal. Humanitas, Bucharest, 2019. ISBN 9789735063931, 328 p.

"Le sentiment anti-latin dans quelques romans vernaculaires d'amour" in Byzance et l'Occident VI. Vestigia philologica, sous la direction de Emese Egedi-Kovács , Budapest 2021

Luzi, 2021

Édition réalisée grâce au projet NKFIH NN 124539-Textual Criticism in the Interpretation of Social Context: Byzantium and Beyond Vestigia philologica Préface Ce sixième volume de la série « Byzance et l'Occident », qui rapporte les interventions de la session Gallica-Graeca du colloque tenu au Collegium Eötvös-József à Budapest en 2019 (25-28 novembre)-quelques semaines avant la pandémie-, propose au lecteur un parcours jalonné de traces philologiques, de vestigia philologica. La philologie que l'on entend poursuivre ici n'est cependant pas celle qui s'enracine dans les autopsies codicologiques, dans la recherche antiquaire ou dans les minuties ecdotiques : la philologie ne se situe pas seulement dans ces opérations, même si elles restent le fondement indispensable de la reconstruction des textes et de leurs lectures historiques ; la philologie peut et doit au contraire s'étendre vers des horizons plus larges. On pourrait considérer que la voie philologique sur laquelle le lecteur est invité à s'engager est celle ouverte par Giambattista Vico, et poursuivie par August Böckh ou Erich Auerbach : les textes qu'on édite, reconstruit et lit sont les morceaux d'une culture, des artefacts qui ont exprimé et modelé la manière dont les groupes humains du passé ont construit leur manière de concevoir le monde, de rendre intelligible leur expérience de la réalité. Vico lui-même oppose l'objet étudié par la philosophie, le verum, dont la valeur est universelle, « l'umane idee », au domaine des investigations philologiques, qui est plutôt constitué par le certum, « che in buon latino significa particolarizzato, o […] individuato », soit un domaine qui coïncide avec la culture, « l'umane voci » 1 au sens large des éléments qui façonnent l'être humain et définissent son historicité, et qui peut s'exprimer dans la langue, ou bien dans les costumes, les traditions artistiques, etc. La philologie peut aspirer à un humanisme tendant vers l'anthropologie : l'étude des textes anciens permet de définir les voies historiques, les multiples

« Érôs platonicien, éthos chrétien. Le discours humaniste sur l’amour dans les Emblemata d’André Alciat », XVIIe Congrès international de l’Association Guillaume Budé, « L’homme et ses passions », org. Sylvie Franchet d’Espèrey (Lyon, Université Lyon II, Université Lyon III, ENS, 26-29 août 2013)

Le thème retenu pour le XVII Ie congrès de l'Association Guillaume Budé, L'homme et ses passions, s'inscrit dans la continuité du XVI e congrès qui portait sur L'homme et la science (Montpellier). Fondamentalement, ce choix témoigne du désir de tenir ensemble tous les aspects de l'humanité, telle qu'on la découvre dans les grands textes anciens et modernes. Scientifiquement, c'est un thème transversal, qui offre un triple intérêt. ➢ Il présente deux faces complémentaires : une dimension philosophique et théorique d'une part ; une dimension proprement littéraire de l'autre. Le comité scientifique a souhaité que ces deux aspects soient traités à égalité, en particulier dans les rapports, qui inaugurent le congrès. Leur interaction sera un élément capital pour les résultats que nous espérons obtenir.