R. González Villaescusa, Le dessous des cartes de l’archéologie, [J.-P. Payot, La guerre des ruines. Archéologie et géopolitique, Choiseul, Paris, 2010], Nonfiction.fr, 2011. (original) (raw)

Sismographie de l’histoire. Miroir brisé de Mercè Rodoreda, Autrement, 2011, 343 p. Atlas ou le gai savoir inquiet. L’Oeil de l’histoire, 3 de Georges Didi-Huberman, Minuit, 382 p.Miroir brisé de Mercè Rodoreda, Autrement, 2011, 343 p.Atlas ou le gai savoir inquiet. L’Oeil de l’histoire, 3 de Geo...

Spirale Arts Lettres Sciences Humaines, 2012

Guerric Auvillae, Ricardo González-Villaescusa, Les cités romaines, Paris, Que sais-je ?, 2021, 128p., La Cliothèque. Recensions d’ouvrages en Histoire et géographie.

2022

Dans cet ouvrage, Ricardo González-Villaescusa nous dresse un tableau des cités romaines. Il explique comment est né puis s’est développé le tissu urbain de l’empire romain. Ses recherches portent sur la diffusion et la réception des modèles urbains de la colonisation romaine. Il rappelle que les cités romaines peuvent être des créations ex-nihilo ou à l’inverse se déployer à partir des formes urbaines autochtones. Il explique également que ces cités romaines sont dans l’ensemble construites et aménagées à l’image de l’Urbs. Ces dernières sont les mailles d’un grand réseau urbain. Elles sont autant de points relais pour la circulation des hommes que celle des marchandises dans l’empire romain. L’auteur retrace également les contours des différents statuts juridiques de ces lieux et des populations qui les habitent. L’ouvrage débute avec une introduction qui s’ouvre ensuite sur sept chapitres.

Isabelle Warmoes | Émilie d’Orgeix, “L’atlas urbain, outil de gestion du patrimoine militaire (1742-1774)”, Mettre la ville en atlas, des productions humanistes aux humanités digitales (E. Jean-Courret, S. Lavaud, S. Schoonbaert, dir.), Pessac, Ausonius éditions, 2021, p. 57-80

Mettre la ville en atlas, des productions humanistes aux humanités digitales, 2021

Isabelle Warmoes et Émilie d'Orgeix L'atlas, qu'il ait été imprimé ou manuscrit, a constitué depuis la fin du XVI e siècle un mode de collationnement particulièrement efficace pour ordonner, archiver et relier cartes, plans et, dans une moindre mesure, documents textuels 1. Apparu simultanément dans les ateliers anversois, hollandais et romains au troisième quart du XVI e siècle, ces nouveaux "livres de cartes", comme ils étaient parfois nommés 2 , connaissent un succès fulgurant en Europe 3. En témoigne la diversité des exemplaires qui circulent en grand nombre à l'époque moderne : isolaria, théâtres, recueils, visites, ramas, collections... Outil de conception et de composition à géométrie variable, l'atlas illustre, selon Loraine Daston et Peter Galison, une nouvelle "technologie de l'image" dont les normes d'observation, de construction et de description sont en permanence testées et renouvelées 4. Les stratégies matérielles, graphiques et éditoriales qui y sont déployées sont ainsi précieuses pour appréhender la conception du territoire et de l'espace des éditeurs, imprimeurs, cartographes, ingénieurs et collectionneurs qui les ont constitués. Ce sont d'ailleurs ces aspects liés à l'étude de l'ordre matériel des savoirs qui ont principalement été explorés ces dernières décennies 5. Dans la plupart des études, l'atlas est envisagé, selon le terme de James Akerman, comme une production "méta-cartographique", c'est-à-dire un ouvrage dont les effets de sens résultent des manipulations exercées par son "éditeur", qu'il en ait été l'auteur ou le compilateur 6. Dans le sillage de ces travaux, l'attention a été principalement portée sur les opérations de composition, d'ordonnancement et de mise en séquence entre les planches des atlas.

R. González Villaescusa, La fabrique de la première archéologie franquiste (1939-1956), [F. Gracia Alonso, La arqueología durante el primer franquismo (1939-1956), Bellaterra, Barcelona, 2009], Nonfiction.fr, 2010.

Nonfiction.fr, 2010

Avec cet ouvrage très dense , qui compte un demi-millier de pages (en petits caractères !), Francisco Gracia Alonso propose une réflexion sur les évolutions du cadre institutionnel et légal de l'archéologie en Espagne, pendant les 17 premières années de la dictature de Franco. Sa recherche répond d’abord à une préoccupation "générationnelle" : celle des "petits-fils" de la guerre civile (1936-1939), dont la démarche de "récupération de la mémoire historique" se veut à la fois scientifique et engagée. Elle applique en outre à l’Espagne franquiste certains des questionnements soulevés par l’historiographie récente, notamment sur l’utilisation de l’archéologie par les régimes totalitaires.