Quelle temporalité pour l'analyse d'une spéculation foncière ? (original) (raw)
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References (34)
- Urbanisme, Construction et Architecture du ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement).
- Paris, Albin Michel, 1995, p. 290.
- « 100 Grands Projets » pour Marseille Provence. 1996-2005, Marseille, Éd. C.C.I., 1996 en effet.
- Elle porte le label d'opération d'intérêt national depuis 1997.
- Maurice Halbwachs, Les Expropriations et le prix des terrains à Paris (1860-1900), Paris, Cornély, 1909, 415 p.
- Marcel Roncayolo, Les Grammaires d'une ville. Essai sur la genèse des structures urbaines à Marseille, Paris, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, 1996, 507 p.
- Maurice Halbwachs, op. cit., p. 369.
- Armand Bailleux de Marisy, « La ville de Marseille, ses finances et ses travaux publics », Revue des Deux Mondes, 1 er août 1866, p. 621.
- Claude Jasmin, Denise Jasmin, « Marseille : la rue Impériale », Revue de l'art, n o 106, 1994, p. 14.
- La rente foncière y découle de l'écart entre faibles coûts d'acquisition et de construction et fort volume vendu du fait de la densification du bâti standardisé par rapport au bâti populaire antérieur, avec pour effet une « transformation du quartier par un double processus d'élimination des populations les plus défavorisées et de promotion verticale de ses occupants. La structure des loyers […], les façades en pierre de taille, les vestibules en stuc, le confort donné aux appartements (eau, gaz, sonnettes) en réservent l'accès à une élite ouvrière, stabilisée géographiquement et avide d'intégration sociale » ; in Les Sociétés immobilières en France au XIX e siècle. Contribution à l'histoire de la mise en valeur du sol urbain en économie capitaliste, Paris, Publications de la Sorbonne, 1980, p. 45.
- Marcel Roncayolo, art. cit., p. 223.
- Jacques Lautman note que les terrains vierges sont toujours très appréciés des promoteurs pour la forte plus-value qui peut y être réalisée, sachant que, « bon gré mal gré, collectivités locales et puissance publique seront bien obligées de réaliser les travaux d'adduction, de voirie, de construction d'écoles et de création de lignes de transports » in « La spéculation, facteur d'ordre ou de désordre économique ? », Revue française de sociologie, 1969, p. 623.
- « La vieille ville de Marseille est située sur une éminence dont l'élévation sur certains points n'est pas moindre de 40 mètres. De cet amas de 3 000 maisons, la plupart en ruine et faisant honte à la civilisation, s'exhalent les émanations les plus dangereuses pour la santé publique. Dans ce foyer d'infection où naquit la peste de 1720, se presse une population agglomérée de 50 000 âmes. La ville de Marseille proprement dit et l'ancien port, placé au pied de la vieille ville, sont séparés des nouveaux quartiers et des nouveaux ports par la vieille ville dont les rues sales et si étroites ne sont accessibles qu'aux piétons qui osent en affronter l'escalade » : propos de Jules Mirès dans sa lettre au procureur général Dupin, À mes juges, ma vie, et mes affaires, édition, 1862, cité par Pierre Leverne, Une grande entreprise immobilière, la Société immobilière marseillaise, Marseille, 1925, p. 45.
- Pierre Leverne, op. cit., p. 30.
- Le Bulletin des lois, 13 juin 1863, cité par Pierre Leverne, op. cit., p. 48.
- En 1863, le patrimoine foncier de la Compagnie immobilière se compose à Marseille de l'ex- domaine de la Société des ports, sur lequel 45 maisons sont bâties et 33 en cours d'achèvement, de la rue Impériale et de 20 rues attenantes, des terrains du boulevard des Dames, des terrains des Catalans en lien avec des projets d'établissement de ports au sud (à ce moment-là, en effet, il ne semble pas possible que les ports nord puissent être développés vers l'Estaque à cause de l'installation des bassins de radoub qui en ferment l'extrémité nord), in Pierre Leveme, op. cit., p. 50. Quelle temporalité pour l'analyse d'une spéculation foncière ? Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques, 26 | 2001
- En fait, 70 000 m 2 après rétrécissement des largeurs de voie envisagées et surtout du diamètre de la place centrale, par souci d'équilibrer le budget de l'opération.
- Auguste Gassend, La Rue Impériale de Marseille. Étude historique et archéologique, Marseille, février 1867, p. 14-17. Une Commission des travaux publics est instaurée sous le second Empire pour traiter de ces questions. Elle réunit des membres civils et militaires. Elle est ensuite démultipliée en commissions ad hoc par chantier.
- René Borruey, Jean-Lucien Bonillo, Marseille, ville et ports, Marseille, Parenthèses, 1992, chap. III, « La bataille des ports ».
- D'autres projets de rénovation des quartiers de la vieille ville au début du XX e siècle, portés par les urbanistes Jacques Greber et Eugène Beaudouin, n'aboutissent pas, en partie faute d'avoir su articuler ces deux niveaux de décision.
- Dans le budget prévisionnel de l'opération, c'est le tiers de la part des dépenses d'expropriation (30 MF) et de travaux d'aménagement de la voirie (6 MF) qui restent non compensées par la vente des terrains (18 MF). Classiquement, cet engagement de l'État renvoie au classement de cette rue comme point de départ d'une route nationale : ici n o 8 bis, allant de Marseille vers l'Italie (décret d'utilité publique du 15 avril 1861, rendu par Napoléon III en Conseil d'État, cité par Henri Dubois, « Une grande opération urbaine sous le second Empire. Le percement de la rue Impériale (rue de la République) », Bulletin de la Société de géographie de Marseille, nouvelle série, n o 13, 1978-1979-1980, p. 50.
- 10 sur 18 selon Claude Jasmin, Denise Jasmin, art. cit., p. 15. Cette pratique qui conduit à ce que « la Compagnie immobilière [prenne] place parmi les organismes de crédit immobilier » est précisément décrite par Michel Lescure, op. cit., p. 27-28. Le rôle des entrepreneurs du bâtiment est, dès lors, réduit à celui d'agents d'exécution, seules les grandes sociétés immobilières ayant à charge la responsabilité financière et commerciale de l'opération par la masse de leurs capitaux et par leurs relations avec le pouvoir, ibid., p. 65.
- Claude Jasmin, Denise Jasmin, art. cit., p. 15.
- La SIM compte parmi ses fondateurs les grands noms du patronat négociant (Amédée Armand, Théophile Roccoffort, Émile Darier, Étienne Zarifopulo, Henry Bergasse, Ernest Rondel, Alphonse Grand-Val), qui sont aussi les principaux actionnaires de Société marseillaise de crédit, laquelle est aussi partie prenante à la création de la SIM pour éviter que les placements faits dans le programme Mirès-Pereire perdent toute valeur.
- Pierre Leverne, op. cit., p. 84.
- Liquidation de la Compagnie immobilière. Rapport présenté à l'assemblée des actionnaires du 13 avril 1881, cité par Claude Jasmin, Denise Jasmin, art. cit., p. 22, note 59.
- Pierre Leverne, op. cit., p. 62.
- Ils sont nettement plus élevés que ceux qui ont été accordés à Mirès pour les terrains de la Joliette mais moins qu'à Noailles au même moment, in Claude Jasmin, Denise Jasmin, art. cit., note 50.
- Marcel Roncayolo, op. cit., 1996, p. 464.
- Réf. cit.
- Marcel Roncayolo souligne la volonté de l'intervention publique et privée de « moins viser à ségréger qu'à unifier », Marseille. Les territoires du temps, Paris, Éditions locales de France, 1996, p. 57.
- Formule des Carnets de voyage de Taine, citée par Claude Jasmin, Denise Jasmin, art. cit., p. 20.
- Art. cit., p. 20.
- L'expression « HLM de l'entre-deux-guerres » a été utilisée par Marcel Roncayolo lors d'une communication orale dans le séminaire « Urbanités marseillaises » de l'EHESS à Marseille le 13 février 1993 ; celle d'« HBM avant la lettre », dans Marseille. Les territoires du temps, Paris, Éditions locales de France, 1996, p. 62. Quelle temporalité pour l'analyse d'une spéculation foncière ? Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques, 26 | 2001