Quelques remarques à propos de l'exploitation de la faune sauvage dans l'industrie des os néolithique du sud-est de la France (Languedoc oriental, basse vallée du Rhône, Provence) (original) (raw)

Regards croisés de l’archéozoologue et du technologue sur l’exploitation des ressources animales à l’Aurignacien archaïque : l’exemple d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques, France).

SOULIER M.-C., GOUTAS N., C. NORMAND, A. LEGRAND et R. WHITE (2014), 2014

"cave is a key assemblage for the study of human behavior in the Early Upper Paleolithic. The integration of zooarchaeological data and that related to osseous technology yields precious information regarding the activities that took place in this cave. Such an approach can shed light on the occupants’ underlying goals in the choice and treatment of animals. During the archaic Aurignacian, Isturitz appears to have been a great place to hunt horses, although other species supplement the diet. However, other activities besides hunting took place, including those witnessed by a rich osseous industry (bone, antler, ivory and shell). This osseous material contributes to an understanding of how diet and technology were related. Following initial butchery outside the cave, the high ranked parts were preferentially brought back to the site. Butchery then continued inside the cave, including meat and marrow processing, recovery of tendons and bone combustion. As far as the osseous industry is concerned, there appears to be perfect continuity with zooarchaeological data in terms of species and element choice. In sum the vast majority of osseous tools and weapons were manufactured from osseous supports selected from the food debris or introduced into the cave in anticipation of their exploitation as technological raw materials. Another part of this osseous industry suggests independent acquisition strategies unrelated to food consumption (antler, ivory/ teeth). Integrated analysis of the totality of osseous materials provides insight into the range of choices made by the archaic Aurignacians. Faunal exploitation (both dietary and industrial) shows segmentation in time and space, implying an organized exploitation of the resources.

L'exploitation des animaux sauvages de la fin du Paléolithique moyen au Magdalénien

Exploitation des animaux sauvages a travers le …, 1993

Le mode d'exploitation des animaux sauvages est souvent donné comme l'une des caractéristiques de l'évolution de la culture humaine entre le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur. Trois sites à une seule espèce dominante (Mauran, le Flageolet et Pincevent) sont pris comme exemples et ne montrent aucune spécialisation marquée ni aucun changement radical dans la subsistance. Il ressort seulement au Magdalénien une certaine .. réorganisation"•

BLAISE E. (2010) – Economie animale et gestion des troupeaux au Néolithique final en Provence : approche archéozoologique et contribution des analyses isotopiques de l’émail dentaire,

The objective of this study is to contribute to a better definition of the technical system of the late Neolithic societies of southeast France between the middle of the 4th and the beginning of the 2th millennium BC by the characterization of the animal economy and the procedures for managing the herds of the human groups of the late Neolithic period in Provence. This work is based on a corpus of eight open air settlements located in Provence-Alpes-Côte d'Azur (southeast France) and is result of reliable chronological and cultural contexts: Le Collet-Redon, Ponteau-Gare, La Brémonde, La Citadelle, La Fare, Le Mourre-du-Tendre, Le Plan Saint-Jean et Les Calades. The herding techniques and practices implemented are approached not only from the techno-economic point of view but also by looking at the seasonal variation of the activities of breeding. The animal economy of the human groups from the late Neolithic period in southeast France is characterized by a standardization of the way in which meat is supplied, provided mainly by cattle, then sheep, goats and pigs, and by an exploitation of the whole of the livestock, both when alive and after their slaughter. This exploitation is diverse in that the different herds can be used for their meat, milk, fat, fleeces and strength. By the assessment of stable isotope measurements of tooth enamel of modern sheep, and from the archaeological remains of sheep, we are able to demonstrate, in Collet-Redon and La Citadelle, the births are grouped between the middle of winter and early springtime. By looking at when the slaughtering took place and the information provided by the archaeological finds, we can propose hypotheses about when the settlements are occupied: some sites are occupied on a permanent basis and others on a seasonal basis (La Citadelle). In the late Neolithic period, many functions for these pastoral settlements can be envisaged, including the need for grazing. Compared to the preceding Neolithic period, management decisions reveal socio-economic changes. The increase and sedentarization of the population meant a greater need to breed livestock for meat, to find animal high in protein, and to exploit cattle strength. In turn, this also reflects the acceptance of new technologies. From the description of consumption patterns, we have gained access to part of the structuring of human groups: consumer groups, producer groups, guards of herds. L'objectif de ce travail est de contribuer à la compréhension du système technique des sociétés de la fin du Néolithique en Provence entre le milieu du 4ème et le début du 2ème millénaire avant J.-C par la caractérisation de l'économie animale et des modalités de gestion des troupeaux des groupes humains du Néolithique final provençal. Il s'appuie sur un corpus de huit sites d'habitats de plein air localisés en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et issus de contextes chrono-culturels fiables : Le Collet-Redon, Ponteau-Gare, La Brémonde, La Citadelle, La Fare, Le Mourre-du-Tendre, Le Plan Saint-Jean et Les Calades. Les techniques et les pratiques d'élevage mises en œuvre sont abordées tant du point de vue techno-économique qu'au niveau de la saisonnalité des activités d'élevage. L'économie animale des groupes humains de la fin du Néolithique en Provence se caractérise à la fois par une uniformisation des modes d'approvisionnement carné, fourni principalement par le bœuf puis par les caprinés et les cochons, et par une exploitation de l'ensemble des produits animaux, de leur vivant et après abattage, à la fois diversifiée et complémentaire entre les différents cheptels (viande, lait, graisse, toisons et force). Par l'analyse de la composition isotopique en oxygène de l'émail dentaire des caprinés actuels puis archéologiques, nous avons pu mettre en évidence, sur les sites du Collet-Redon et de La Citadelle, que les mises bas sont regroupées entre le milieu de l'hiver et le début du printemps. A partir de la saisonnalité des abattages, aux vues de l'ensemble des informations issues du mobilier archéologique, nous avons pu proposer des hypothèses sur la saison d'occupation des sites : certains sites sont occupés de manière permanente et d'autres de manière saisonnière (La Citadelle). A la fin du Néolithique, il est possible d'envisager une diversification fonctionnelle des sites dans l'espace pastoral, notamment pour les besoins en pâturage. Comparés à la période néolithique précédente, les choix de gestion révèlent des changements socio-économiques. La mise en évidence d'élevages orientés vers la viande, la recherche d'un apport en protéines animales maximum, l'exploitation des bovins pour leur force, sont autant d'éléments qui traduisent des réponses à de nouveaux besoins comme de l'acceptation de nouvelles techniques, en relation avec la sédentarisation croissante et l'augmentation de la démographie. A partir de la description des modes de consommation, nous avons pu accéder à une partie de la structuration des groupes humains : groupes de consommateurs, groupes de producteurs et gardiens de troupeaux.

Des faunes et des hommes: interactions entre environnements et cultures à la fin du Paléolithique moyen et au début du Paléolithique supérieur dans le Sud-Ouest de la France

En Europe, les scénarios actuellement proposés pour expliquer les multiples changements qui accompagnent la disparition des formes néandertaliennes attribuent un rôle majeur aux fluctuations climatiques. Néanmoins, la chronologie des changements culturels et environnementaux est rarement maîtrisée dans ses détails. Nous proposons ici de tester le synchronisme de ces événements dans le Sud-Ouest de la France, entre le Moustérien final et l'Aurignacien ancien. En croisant les données issues d'études paléoenvironnementales, archéozoologiques et technoéconomiques, il devient possible de discuter de l'influence des changements climatiques sur les comportements techniques humains et les modalités de gestion de leur territoire (exploitation des ressources animales et minérales). Si une rupture environnementale est perceptible entre Châtelperronien et Protoaurignacien, cette limite ne peut être distinguée dans l'analyse des vestiges des cultures matérielles. D'un point de vue technique, mais aussi économique, le Châtelperronien est bien plus proche du Protoaurignacien et de l'Aurignacien ancien que du Moustérien qui lui est sousjacent. Ces premiers résultats mettent donc à mal l'hypothèse d'une « transition » Paléolithique moyen-supérieur où les changements bio logiques, environnementaux et culturels seraient synchrones. Mots-clés : Sud-Ouest de la France, Moustérien final, Châtelperronien, Protoaurignacien, Aurignacien ancien, Paléoenvironnement, Saisonnalité, Techno-économie lithique, Biomasse d'ongulés.

L’exploitation du monde animal au Paléolithique supérieur en Quercy. Un état des connaissances

Modalité d’occupation et exploitation des milieux au Paléolithique dans le Sud-Ouest de la France : l’exemple du Quercy Actes de la session C67, XVème Congrès mondial de l’UISPP, Lisbonne,, 2013

L’histoire des recherches préhistoriques, autant que la faible densité des sites archéologiques, ont fait que le Quercy a longtemps gardé un rôle périphérique dans la connaissance du Paléolithique. Les informations sur l’exploitation du monde animal que l’on peut obtenir à partir des fouilles antérieures à la seconde moitié du XXe siècle sont, d’un point de vue archéozoologique, particulièrement limitées, du fait du faible intérêt dont bénéficiaient les vestiges organiques, hormis l’industrie osseuse et la parure. Dans le Quercy lotois, les recherches menées depuis 40 ans se sont longtemps résumées à celles menées près de la Dordogne (Les Fieux, Le Piage) et celles de M.-R. Séronie-Vivien sur le causse de Gramat (Pégourié, Le Sanglier) et de M. Lorblanchet autour du confluent Lot-Célé (Sainte-Eulalie, grotte de la Gare de Conduché). À l’extrémité sud, dans la vallée de l’Aveyron, les fouilles autour de Bruniquel complètent le panorama. Dans la dynamique des recherches actuelles au coeur du Quercy, trois gisements fouillés récemment retiennent l’attention : Le Cuzoul de Vers, Les Peyrugues et le Petit Cloup Barrat. L’étude de ces sites, localisés autour de la grotte ornée de Pech Merle, constitue une importante source de renouvellement de la connaissance des implantations humaines au cours du Paléolithique supérieur récent, mais aussi dans les différentes régions avec lesquelles des relations ont pu être mises en évidence (Charente - Périgord, Pyrénées). Les données de pièges naturels, bien datés, viennent enrichir la connaissance des paléoenvironnements et par conséquent des choix anthropiques. Les études sur l’exploitation du monde animal menées en Quercy s’insèrent désormais dans des perspectives régionales élargies et prennent place au sein des problématiques globales sur les comportements à l’époque des derniers Néandertaliens et de l’Homme moderne.

L'industrie lithique du Moustérien final de la Grotte du Noisetier (Fréchet-Aure, Hautes-Pyrénées) dans le contexte des Pyrénées centrales françaises

Treballs d'Arqueologia, 2010

The Mousterian site of Grotte du Noisetier contains a lithic industry made of so-called poorquality raw materials (quartzite, lydite, etc) from river cobble deposits or from the areas near the Neste River, located 145 m down from the site. The assemblage contains a low percentage of exotic chert; particular procurement sources of this chert have not been identified as yet, but the nearest are located 30 km straight line (50 km on foot through the valley). Production is focused essentially on the obtaining of flakes with discoid and Levallois methods. Given the poor mechanic qualities of quartzite, the use of the Levallois method is remarkable. Flake tools are rare and non-standardised, with sidescrapers, Mousterian points and denticulates. A biface and a cleaver have been recorded, which suggest some links between the Grotte de Noisetier industry and the Vasconian facies, as coined by F. Bordes in the 1950s after the assemblages from the Westernmost Pyrenees and the Cantabrian Pyrenees.