L’écho d’un événement international : les thématiques des textes qui circulent au moment du second siège de Vienne (1683) (original) (raw)

« L’écho d’un événement international : les thématiques des textes qui circulent au moment du second siège de Vienne (1683) », Revue de l'IFHA [En ligne], 5 | 2013, mis en ligne le 17 février 2014

Cet article décrit et analyse les grandes thématiques qui ont circulé dans les centaines de textes publiés au moment du siège et immédiatement après (entre juillet 1683 et 1685 environ) : chroniques du siège, culte des héros, dévalorisation ironique, compassionnelle ou comique des vaincus, récits de prophéties, de signes surnaturels et de prodiges. Finalement, il montre comment ces thèmes standardisés servent des intérêts commerciaux, et sont destinés à des scènes publiques localisées.

Définitions du pouvoir et représentations politiques de l’espace dans le Saint-Empire autour du siège de Vienne (1683). In: Revue française d’histoire des idées politiques 14, 2001, S. 261-282.

Un voleur de couronnes sans remords, un monstre tyrannique… ». Définitions du pouvoir et représentations politiques de l'espace autour du siège de Vienne (1683) Claire GANTET À Rome, sur la place Navone, la fontaine cosmique du Bernin est ornée de quatre figures de fleuves qui, chacun, signifient une partie du monde. L'Europe y est représentée par le Danube, désigné comme la voie par laquelle se joua le sort du continent, entre la chrétienté et l'Islam. Le fleuve autrichien devait cette promotion à la levée du dernier siège de Vienne par les Turcs, en 1683. De fait, après les traités de paix de Karlowitz en 1699 et de Passarowitz en 1718, toute la Hongrie, la Transylvanie et de grandes parties de la Croatie et de la Slovénie, de même, temporairement, que des territoires en Walachie, en Serbie et en Bosnie, furent intégrés. Les traités de paix d'Utrecht et de Rastadt, quant à eux, apportèrent à Charles VI la Belgique, le Milanais et l'Italie du Sud.

Le « contexte », un intrus dans l’histoire littéraire

Littérature, 2019

Le « contexte », un intrus dans l'histoire littéraire. Textes et contextes. Il faut commencer par un truisme. Bien entendu, la notion de « contexte » appelle immédiatement celle de « texte », avec laquelle elle forme un attelage conceptuel cohérent et heuristiquement fécond. « Textes et contextes » : dans les années quatre-vingt, ce fut le nom d'une collection de manuels scolaires qui, sous la signature de Christian Biet, Jean-Paul Brighelli et Jean-Luc Rispail, a fait date aux éditions Magnard ; en ajoutant aux commentaire des « grands textes » du Panthéon scolaire une ensemble de lectures complémentaires, elle voulait concurrencer la célèbre collection des « Lagarde et Michard », qui jouissait alors d'un monopole de fait dans l'enseignement secondaire et qui se contentait de présenter une sélection étroite d'extraits choisis dans les oeuvres des auteurs canoniques. À la même époque, Henri Mitterand, aux éditions Nathan, lançait d'ailleurs une collection comparable, sous l'intitulé « textes et documents »-la différence entre les mots « textes » et « documents » servant ici à marquer clairement la frontière qui continuait à séparer le canonique et le non-canonique. « Textes et contextes » : c'est enfin le titre d'une revue qui, à l'université de Bourgogne, réunit les spécialistes de langues, littératures et civilisation étrangères, dans une perspective résolument pluridisciplinaire. Car la notion de contexte est la notion à laquelle on recourt spontanément chaque fois qu'il s'agit d'historiciser la lecture des textes, de sortir le texte de son splendide isolement et d'opérer une brèche dans sa clôture sacrée. Mais on oublie le plus souvent que cet usage lexical, qui nous est devenu si naturel, résulte d'un véritable détournement de sens. En effet, le « contexte » désigne traditionnellement, selon le dictionnaire de l'Académie dont je cite ici la sixième édition (1835), « le texte d'un acte public ou sous seing privé » et, plus précisément, « l'ensemble que forment par leur liaison mutuelle les différentes dispositions ou clauses dont un acte est composé ». À la suite, le dictionnaire propose une définition élargie : « Il se dit, par extension, d'un texte quelconque, considéré surtout par rapport à l'ensemble d'idées qu'il présente, ou au sens que certains passages empruntent de ce qui les précède ou de ce qui les suit ». On notera donc, d'une part que le « contexte » renvoie plutôt au domaine du droit (où il est nécessaire de comprendre l'esprit qui se cache derrière la lettre du texte juridique), d'autre part que le contexte n'est rien d'autre que le texte, considéré comme l'ensemble concaténé des éléments textuels, dont il importe de comprendre la signification globale. Le Littré, dans ses deux éditions de 1872 et de 1877, ne connaît toujours pas d'autre signification : le « contexte » y est défini soit comme « l'ensemble d'un acte par rapport à l'enchaînement des dispositions et des clauses », soit comme « l'enchaînement d'idées qu'un texte présente ». Et la 8 ème édition du Dictionnaire de l'Académie, en 1932, ne voit toujours dans le « contexte » que l'« ensemble que forment, par leur liaison naturelle, les différentes parties d'un texte ». Cependant, le TLF enregistre une nouvelle signification, apparue selon ses relevés en 1869 à la faveur d'une traduction de Kant où figure le mot allemand « context » et confirmée par une citation du Côté de Guermantes (1920) : le « contexte » désigne cette fois, selon la définition proposée par le TLF,

Les leçons de l’histoire : Un document inédit sur le conclave mouvementé de 1378

Milieux naturels, espaces sociaux, 1997

Les leçons de l'Histoire. Un document inédit sur le conclave mouvementé de 1378 La double élection, à cinq mois d'intervalle et par le même collège cardinalice, de Bartolomeo Prignano (Urbain VI) et de Robert de Genève (Clément VII) au trône pontifical entraîna, comme nul ne l'ignore, une crise profonde dans les royaumes européens et un traumatisme durable pour les consciences chrétiennes du temps:

Une cour de papier : l’almanach à Vienne et en Empire, au xviiie siècle

Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, 2019

Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles Sociétés de cour en Europe, XVI e-XIX e siècle-European Court Societies, 16th to 19th Centuries 2019 Archiver la Cour, XIVe-XXe siècles Une cour de papier : l'almanach à Vienne et en Empire, au XVIII e siècle