« Sur la patrie de Jean Cassien et la tradition manuscrite du ‘De Viris Inlustribus’ Gennade de Marseille », Provence Historique, 2013, t. LXII, fasc. 253, p. 373-401. (original) (raw)

« Sur la patrie de Jean Cassien et la tradition manuscrite du ‘De Viris Inlustribus’ Gennade de Marseille, suite et fin », Provence Historique, 2014, t. LXIV, fasc. 255, p. 41-84.

Dans ce second article, nous allons essayer de tirer les conséquences de l'analyse des principales sources sur la vie de Jean Cassien 1 . Nous avons présenté un examen critique des principales positions prises par les historiens quant à son lieu d'origine, arrivant à la conclusion qu'il fallait revenir aux leçons des manuscrits 25 et 30 du De viris inlustribus de Gennade de Marseille où on lit que Cassien est né à Serta. Cette leçon manuscrite a une importance décisive pour notre connaissance de la vie de Jean Cassien. Serta fait partie, en effet, du domaine de la lignée seigneuriale des Andjewatsi. Or, cette lignée -nous le préciserons plus bas -était possessionnée en Terre sainte, précisé-* Provence historique t. LXIII. fasc 253, p. 373-401. 1. La transcription, comme la traduction plus ou moins littérale de l'arménien (38 lettres) en français (24) pose de nombreux problèmes. Pour la terminologie strictement arménienne, nous avons utilisé la table de transcription élaborée par Antoine Meillet et Heinrich Hubschmann diffusée par la Revue des Études arméniennes. L'objectif de cette table est de pouvoir écrire sans faute en arménien le mot lu en transcription. Elle est donc à l'usage des arménologues. Un non initié ne peut pas lire les noms, car il ne connaît pas la valeur des nombreux signes diacritiques utilisés. Nous avons utilisé cette table pour les noms de personne (auteurs et personnages historiques médiévaux) lorsqu'ils n'avaient pas de forme francisée classique. Pour les autres, il nous a semblé préférable d'utiliser, toutes les fois que cela était possible, les noms francisés dont l'usage est passé dans l'usage universitaire. De ce fait, les lecteurs non arménophones pourront lire la plupart des noms en s'approchant de l'original autant que faire se peut.

"Les Sarrasins en Provence : une approche historiographique", dans Eric Gili (dir.), Comté de Nice. 40 ans de recherches, Saint-Martin-Vésubie, 2020 (Patrimoine du haut pays, hors-série 3), p. 76-95.

2020

Dans l'histoire de la Provence orientale, les chapitres usuellement consacrés aux Sarrasins peuvent souvent paraître déroutants, dans la mesure où l'interprétation de la nature et de l'ampleur de la présence sarrasine dans le Sud-Est de la Gaule à l'époque carolingienne et post-carolingienne fait souvent l'objet d'interprétations très divergentes. Sommes-nous devant quelques actes de piraterie isolés ou faut-il penser que la Provence orientale a dû faire face durant le haut Moyen Âge à une tentative de conquête par les forces musulmanes ? L'arrivée des Sarrasins se traduisit-elle par une série de raids ou de razzias désordonnées ou faut-il penser qu'elle s'organisa au sein d'un petit État déjà bien structuré ? Doit-on considérer que les Sarrasins ont tué ou chassé les populations locales, dépeuplant ainsi la Provence et les vallées alpines, ou faut-il au contraire considérer que leur arrivée a permis aux communautés paysannes de développer leur puissance et leur autonomie ? Toutes ces hypothèses ont eu leurs partisans et la question reste aujourd'hui débattue, même si les données scientifiques ont évolué et que toutes ces interprétations ne peuvent être placées sur un pied d'égalité. C'est ce que cet article se propose de présenter, en procédant à une étude historiographique de la question sarrasine, avant de conclure sur la manière dont les historiens approchent aujourd'hui le sujet. Pour ce faire, le propos de ce travail sera centré sur le X e siècle, autrement dit sur la période durant laquelle un établissement sarrasin se constitua en Provence autour du Fraxinetum, un lieu que les historiens situent usuellement autour du golfe de Saint-Tropez.

BOUIRON (Marc) – Encore à propos de la rive sud du port de Marseille. Lieux de culte et découvertes archéologiques autour de l’ancien Arsenal des Galères. In : CODOU (Yann), HEIJMANS (Marc) éd. – Hommages à Jean Guyon, Provence Historique, LXI (fasc. 243-244), 2011, p. 183-206.

2011

Lieux de culte et découvertes archéologiques autour de l'ancien arsenal des Galères depuis quelques décennies, les archéologues portent une attention particulière à la rive sud du port de Marseille. Les fouilles archéologiques récentes et un peu plus anciennes, dans l'église Saint-Victor, ont totalement renouvelé la connaissance de cet espace que l'on peut qualifier de suburbain. on y retrouve en effet les mêmes composantes que dans les zones extra muros proprement dites : nécropoles antiques puis cimetières chrétiens et basiliques funéraires alternent avec des espaces mis en culture ou aménagés pour le cheminement des hommes ou la conduite de l'eau. dans le cadre du colloque de saint-victor en 2004, Jean Guyon a repris les données archéologiques concernant cet espace pour revérifier celles qui se rattachent à l'antiquité tardive. En hommage à son travail, qui replace régulièrement les données archéologiques marseillaises dans le champ plus large des problématiques altomédiévales, nous nous proposons de revenir sur quelques

André BINGGELI, L'histoire du ms. Istanbul, Sainte-Trinité 100, et ses fragments inédits des Passions de Phocas le Jardinier, de Sévérien, et de Fébronie. Avec un appendice de Pierre AUGUSTIN, La description du manuscrit par Samuel Slade en 1610.

The manuscript Istanbul, Halki, Holy Trinity 100 is an exceptional menologium for the whole year. Having been gnawed by mice during the 20th cent., it is now in a pitiful state. The article begins with a precise description of what has survived. It retraces the history of the collection, its contents, and the loss of folia or their replacement elsewhere in the codex over the centuries. It contains the edition of three hagiographic fragments: the Passion of Phocas the Gardener (not listed in the BHG), the Passion of Severian of Sebaste (BHG 1626a), and the prologue of the Passion of Febronia of Nisibis (BHG 659). In an appendix Pierre Augustin publishes the description of the manuscript made by the erudite Englishman Samuel Slade in 1610. Le manuscrit Istanbul Sainte Trinité 100 est un ménologe exceptionnel pour toute l’année. Dévoré par des souris dans le courant du 20e siècle, il est aujourd’hui dans un piteux état. L’article donne d’abord un état précis de ce qui est conservé. Il retrace l’histoire de la collection, sa constitution et ses états anciens. Il propose l’édition de trois fragments hagiographiques : la Passion de Phocas le Jardinier (non répertoriée dans la BHG), la Passion de Sévérien de Sébastée (BHG 1626a), et le prologue de la Passion de Fébronie de Nisibe (BHG 659). En appendice, Pierre Augustin présente la description du manuscrit donnée par l’érudit anglais Samuel Slade en 1610.

M. Heijmans, Les suffragants de Césaire d’Arles (502-542). Un jeu de chaises épiscopales, in : Histoire et archéologie de la Provence antique et médiévale. Hommages à Jean Guyon, Prov. Hist., 243-244, janv.-juin 2011, p. 241-277.

2011

Les suFFraganTs de CésaIre d'arLes (502-542) un Jeu de ChaIses éPIsCoPaLes Parmi les nombreux projets lancés par h.-I. Marrou à la sorbonne dans le domaine de l'histoire du Christianisme, qu'il s'agisse des études topographiques 1 , épigraphiques 2 ou prosopographiques 3 , il n'y a que dans ce dernier domaine que Jean guyon ne s'est jamais investi. Ça peut donc paraître étonnant que j'ai choisi ce thème pour lui rendre hommage ; qu'il veuille toutefois accepter cette petite étude qui concerne l'un des personnages qui lui est le plus cher, Césaire d'arles, ainsi que ses suffragants. Il s'agit ici de proposer, avec des degrés de probabilité plus ou moins grands, un évêché pour des évêques provençaux dont le siège n'est pas mentionné par nos sources. des identifications ont parfois été proposées par les éditeurs ou commentateurs modernes des conciles, comme C. de Clerq 4 , J. gaudemet et B. Basdevant 5 , o. Pontal 6 ou J. Limmer 7 , généralement sans apporter de justification et sans avoir tenu compte des remarques pertinentes de L. duchesne dans les Fastes épiscopaux 8 .

« Un corps encombrant. L’invention des restes de l’empereur Maximien (Marseille, milieu du XIe siècle) », dans De Provence et d’ailleurs. Mélanges offerts à Noël Coulet (Provence Historique 195-196), 1999, p. 283-295.

La chronique de Novalese rapporte dans ses appendices un fait curieux, survenu à Marseille au milieu du XI" siècle. Ce texte étonnant pose de nombreux problèmes. A défaut de les résoudre tous, nous voudrions souligner ici f intérêt de cet épisode et suggérer qu'il mérite d'être traité autrement que comme une simple anecdote. Le passage est le suivant : , Il nous plaît maintenant de rapporter brièvement ce qui arriva ' naguère à Maximien, tyraî impie. Alors qu'il avait ourdi un piège mortel contre son parent Constantin, il fut capt:xé à Marseille après que sa fourberie eût êtê découverte. Condamné à un terrible supplice, il fut étranglé peu après et perdit sa vie impie par une mort qui en était bien digne. Or il y a peu de temps, le sépulcre de ce même Maximien, grand persécuteur des chrétiens, fut trouvé dans la ville de Marseille. Ainsi que nous l'ont rapporté ceux qui étaientprésents, son corps était merveilleusement humecté parla généreuse onction d'un baume et de divers autres parfums, ceci extérieurement comme intérieurement. Il était par ailleurs parfaitement conservé, le cheveu noir, la chair blanche immaculée,la barbe très longue. Près de la tête se trouvait une coupe d'or pur, pleine de ce baume. Lui-même reposait dans un coffre de plomb, qui avait été placê dans un sarcophage d'un marbre très blanc, sur lequel on avait écrit des lettres d'or. Sous f impulsion de l'archevêque Raimbaud et de tous les fidèles, on décida de le jeter dans la mer avec tout ce qui constituait sa sépulture. On peut Provence historioue -Fascicule 1,95-1,96 -1,999 284 PATRICK HENRIET aujourd'hui, nuit et jour, voir brûler sans fin la surface de la mer à l'endroit où son corps a êté jeté'. La première difficulté qui se présente est celle dela datation. Eugène-Henri Duprat, dans un article consacré tl y a un demi-siècle au << tombeau de l'empereur Maximien Hercule ,r, résout très vite la question en notant que les faits sont consignés par Ia chronique de Novalese à l'année 1047 et que celleci .. va de 1040 à 1050' ,,.La date de 1047 aparfois été reprise après lui.' Or cette précision laisse perplexe. Le monastère de Novalese, dévasté au début du X' siècle par les Sarrasins, a êtê repeuplé autour de l'an Mil depuis Brême (Bremetum)o.L'unique manuscrit de la chronique ânonyme se présente sous la forme d'unrotulus de onze mètres de long, formé de feuilles de parchemin cousues les unes aux autres. Ce texte,.largement nourri de traditions populaires et de sources orales, ne se limite pas plus à la décennie 1040-1050 qu'il n'est construit sur un canavas annalistiquet. 11 est donc souvent difficile de situer exact. Interea qwid impiissinti tiranni Maximiani olim sit consecutun't, breviter colligere placwit. Cwm dispositis insidiis genero swo Constantino mortem moliretwr, deprehenso dolo apud Massiliarn caPtws est; nec mwbo post strangulatus, tet.errimo swpplicio adfectws, impiam vitam dignam mortem finivit. Circa igitur haec tempora apwd Maxiliam civitatem sepwlcrwm eiws-