Frontière et espace de vie (original) (raw)

Frontières et Agora

Lignes, 2004

Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Léo Scheer. © Éditions Léo Scheer. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Fiction et Frontière

2017

Article d'introduction et de synthèse du numéro 2 de l'antiAtlas Journal, consacré à la relation entre fiction et frontière. Il s'agit de faire apparaître comment la question de la fiction, conçue comme stratégie, traverse et travaille des démarches très différentes, qu'elles relèvent de l'expérimentation artistiques ou de la recherche scientifique, mais qui se confrontent aux frontières en tant qu'elles sont à la fois des dispositifs de contrôle, des opérateurs politiques et économiques et des systèmes de représentation de l'espace. Jean Cristofol enseigne la philosophie et l'épistémologie à l'école supérieure d'art d'Aix en Provence (ESAAix). Il est membre de la direction éditoriale de l'antiAtlas Journal et de la coordination de l'antiAtlas des frontières. Il est membre du laboratoire PRISM (AMU-CNRS).

Repères et Frontières

Un linguiste peut-il approcher des préoccupations de la psychopathologie? Sauf exceptions brillantes, la démarche n'est guère familière.

Frontières, penser à la limite

2013

Approches pluri-disciplinaires (sciences dures, sciences sociales, langue et litterature) sur la notion de frontiere

Frontières nocturnes

Hermès, 2012

« Vivre c'est passer d'un espace à l'autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner », avait prévenu Georges Perec (Perec, 1974). Dans un mouvement paradoxal (Barel, 1989), la « société hypermoderne » (Lipovetsky, 2004) semble s'éloigner chaque jour davantage de la figure d'un monde sans frontières rêvée par Montesquieu et les uto-pistes humanistes du xxe siècle. À toutes les échelles, du quartier au continent, de nouvelles « limites » strient l'espace géographique. Le terme, hérité du latin lime, qui signifie « chemin bordant un domaine » et, par enchaînement, « frontière, ce qui limite, délimite » renvoie à la « trace », c'est-à-dire au tracé de la frontière, qui n'est pas toujours « dessinée » par les canons comme le soutenait avec humour Ambrose Bierce (1989). Les géographes s'intéressent naturellement à ces limites et frontières spatiales multiscalaires et mouvantes. Ils s'occupent moins des limites qui marquent nos calendriers (quotidiens, heb-domadaires, mensuels, annuels, etc.) et qui s'inscrivent pourtant dans l'espace urbain. Elles obligent à intégrer le temps dans la réflexion sur l'espace et à imaginer la métropole comme un labyrinthe (Moles, 1978) à quatre dimensions (x, y, z, t) qui se transforme et se recompose continuellement et dans lequel l'individu vit, habite et se déplace. Dans cette approche des danses de la ville, nous avons besoin de chorégraphes, mais aussi et surtout d'une rythmanalyse (Lefebvre, 1992) et d'une approche chronotopique (Gwiazdzinski, 2007 ; 2009). Une exploration spatio-temporelle Les frontières spatio-temporelles qui nous intéres-sent ici sont celles qui existent et se créent au coeur même de la métropole contemporaine, entité «en mauvais terme avec la durée» (Chesneaux, 1996) mais lieu idéal d'observation du « quotidien urbain » (Paquot, 2001) de l'homme, de son vécu et de ses aspirations. Parmi ces limites, la nuit, espace-temps encore peu exploré et caricature du jour, est particulièrement intéressante à observer. Nous formulons plusieurs hypothèses pour l'exploration à partir des travaux menés depuis une quinzaine d'années. La première est que la limite temporelle entre jour et nuit se transforme et se déplace. La seconde est que la nuit urbaine du xxie siècle est un territoire particulier avec ses activités, ses populations et ses limites spatiales et temporelles. La troisième est que les tensions qui existent et les conflits qui éclatent dans la « ville à plusieurs temps» érigent de nouveaux murs et de nouvelles frontières. Enfin, nous proposons d'explorer la ville la nuit et de tester ces hypothèses à travers la métaphore de la frontière, au sens américain de «front pionnier», c'est-à-dire « la limite atteinte par la mise en valeur, l'avancée des défricheurs, des colons qui viennent établir une colonie sur des terres jusque-là vides ou peu peuplées» (Brunet, 1992). Cette notion évoque plutôt l'ouverture ou la créativité que la fermeture généralement associée à l'idée de frontière. En ce sens, «la frontière est un front où l'on affronte non les voisins mais l'inconnu, bien différent de la frontière politique.

Frontière entre la mort et le mourir

Laval théologique et philosophique, 2000

Les notions de « mort » et de « mourir », parfois utilisées sans distinctions dans la littérature, font référence à deux dimensions fort différentes pour la personne en fin de vie, de même que pour toutes les personnes appelées à en prendre soin (intervenants de la santé, proches ou aidants naturels). Alors que la personne malade voit venir la mort, elle doit vivre son mourir. La mort succède ainsi au mourir, dans le temps. Par ailleurs, une réflexion d’ordre philosophique permet de préciser que la mort s’avère une ordonnance de la nature, elle est privation de la vie et un mystère. Et en tant que mystère, elle prendra forme selon les différentes croyances attribuées à l’immortalité de l’âme. Quant au mourir, il est l’épreuve par excellence d’une situation-limite. De plus, en dépit du caractère unique et individuel de cette expérience nouvelle pour tous, il assume différents visages. Si l’espoir de « connaître une belle mort » se conçoit aisément, le mourir n’en demeure pas moins le...