Le repas dans l'usine. L'Association Suisse du Service du Peuple et les cantines de fabriques, 1917-1937 (original) (raw)

La Société alimentaire de Vienne

Les associations alimentaires et leurs jetons, 2024

La Société alimentaire de Vienne est fondée en 1855 sur le modèle de celle de Grenoble. Elle utilise des jetons pour son fonctionnement.

« Ils n’auront plus à suer sang et eau ». Les boulangeries coopératives et la modernisation du pétrissage (France, 1860-1914)

2020

« Vaut-il mieux manger du pain boulangé à bras, ou est-il préférable de ne consommer que du « pain mécanique » ? La question a été longtempsau moins dans l'opinion généralevivement controversée. Les coopératives comme la Bellevilloise ou la Revendication de Puteaux, qui, il y a une douzaine d'années, introduisirent les premières le pétrin mécanique dans leur fournil, eurent à vaincre des résistances inouïes tant de la part des ouvriers boulangers, que de la part des consommateurs. Les ouvriers redoutaient la concurrence des appareils, les consommateurs, par routine, trouvaient au « pain mécanique » toutes sortes de défauts, plus ou moins imaginaires » 1 .

Le "miracle suisse": une analyse des spécialisations industrielles (1885-1905)

La spécificité de l’économie Suisse au XIXème siècle est un sujet bien connu des historiens économistes. De nombreuses contributions ont mis en avant le rôle des institutions, de la taille du pays ou du contrôle des lobbies pour expliquer la croissance économique soutenue, en particulier à partir des années 1880. A partir d’une base de données originale et très désagrégée, cet article propose de prendre en compte les choix de la Suisse en termes de spécialisations industrielles dans l’explication du « miracle » suisse. Il en résulte que le développement de spécialisations modernes ainsi qu’une montée en gamme dans les spécialisations plus anciennes peut aider à mieux comprendre le succès suisse.

Le repas à Bourbon du temps de la Compagnie des Indes : brève approche des gestes de la quotidienneté - 1716-1750

2009

CRESOi-EA 12 La population de ! 'île Bourbon croît à partir de 1715 en raison d'une forte migration. Les migrants volontaires, provenant d'Europe, parfois de l'Inde, veulent conserver leurs usages alimentaires. Tandrea, Malabar, signe en 1740 à Saint-Pierre avec le sieur Gabriel Dejean un engagement en tant que menuisier stipulant la nourriture à ration ordinaire en riz et mantègue, beurre clarifié utilisé en cuisine par les Indiens 1 • Le chantre de l'église paroissiale de Saint-Denis adresse une supplique originale à ses supérieurs ; être obligé de boire de l' eau un dimanche et de chanter par là-dessus n'accommode point un estomac, dit-il. Il leur demande de lui accorder crédit d' une bouteille de vin 2. Les classes dirigeantes de la société insulaire accordent une place importante à l' art culinaire, aux manières de table. Engagement du 17 septembre 1740, Arch. dép. La Réuni on, 3 E/36. 2 In ve nt aire des biens délaissés par Harq, musicien attaché à l'église paroiss iale de Sai nt-Denis, 26 octobre 178 1,

Au coeur des manufactures lainières du XVIIIe siècle: le voyage de Gian Battista Moccafy, 1766-1767

Résumé La pratique du voyage est partie prenante de la culture européenne. Si les voyages de lettrés et d'artistes sont bien connus, ceux des entrepreneurs, marchands, hommes de science et d'art, destinés à prendre connaissance des pratiques et des techniques en cours dans les autres régions, le sont moins. Cet article présente le voyage effectué en 1766-67 par le marchand piémontais Gian Batta Moccafy en France, Angleterre, Pays-Bas autrichiens, Provinces-Unies et terres d'Empire. Centré sur les manufactures lainières de ces régions, son but explicite est d'en imiter certaines au Piémont, éventuellement en débauchant des « techniciens » ou des entrepreneurs rencontrés en chemin. Ce faisant, Moccafy dresse pour des lecteurs non avertis un extraordinaire tableau des manufactures visitées, tant sur le plan technique que social et commercial. Ce voyage, présenté à la cour piémontaise, est agrémenté d'un gros corpus d'échantillons de tous les draps mentionnés. Si ce témoignage n'est pas sans équivalent, c'est assurément l'un des plus vastes et des plus précoces parvenu jusqu'à nous.