Savoirs géographiques et saisie européenne de la Terre (fin XVe s.-mi XVIe s) (original) (raw)
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Comment penser les savoirs géographiques à l’époque moderne (XVe-XIXe siècle) ?
Revue de géographie historique, 2020
Il est bien connu que la géographie est animée par des changements profonds et des progrès considérables entre le XV e et le XIX e siècle. Aux côtés de la médecine, de l'astronomie ou de la physique, qui connaissent aussi des renouvèlements importants, la géographie émerge comme une nouvelle manière de dire le monde. Elle est alors autant un échantillonnage du monde que l'expression d'une puissante volonté d'embrasser le sens et l'espace de l'ensemble terrestre de la Création tant par les techniques de la géométrie et de la cartographie, par la narration ou la description, que par les méditations cosmographiques. Cartes, atlas, géographies, cosmographies, récits, paysages et vues de villes s'entrecroisent et constituent le laboratoire de l'émergence de ce nouveau regard sur le monde. La géographie apparaît progressivement comme une des manières les plus pertinentes de discourir sur les territoires multiscalaires des hommes. Il n'est donc pas étonnant qu'elle émerge de l'histoire et des belles lettres, mais aussi des mathématiques et de l'histoire naturelle, et qu'elle convoque les illustres Anciens (Strabon, César…) comme les simples voyageurs contemporains. Au-delà de la prose du monde qu'elle déploie, la géographie gagne une réputation d'utilité, elle devient un discours vrai et expérimenté sur le monde. Outre la formation de l'honnête homme, elle s'avère nécessaire aux marchands et aux muletiers, aux princes et aux soldats, aux peintres et aux ingénieurs militaires, aux étudiants et aux pèlerins, aux lieutenants généraux de police et aux administrateurs du royaume. La géographie est aussi intimement liée à l'affirmation du pouvoir politique des États et à leur stratégie de prestige conduisant à présenter leurs territoires dans le registre d'une nature dominée, d'un État contrôlé, riche et puissant, borné par des frontières naturelles qui en assurent l'évidence et en garantissent la légitimité. Progressivement, la géographie assoit sa légitimité, se rapproche du pouvoir et s'institutionnalise, des cartographes royaux de la Renaissance aux premières chaires de géographie instituées au XIX e siècle. Le lectorat de la géographie s'en trouve renouvelé et très largement étendu. Pour Comment penser les savoirs géographiques à l'époque moderne (XVe-XIXe siècle) ?
QUELQUES PAGES D'HISTOIRE TROUBLÉE DES XIV-ÈME ET XV-ÈME SIÈCLES DE L'EST DE L'EUROPE
Articolul tratează din punctul de vedere al izvoarelor istorice (cronica lui Jan Dlugosz, cronicile lui Grigore Ureche, Miron Costin, relatările lui Balthasar de Piscia, cea a lui Ioan Ţamblac în faţa Senatului Veneţiei, Letopiseţul de la Mănăstirea Voscresenia, etc.) o serie de evenimente din secolele XIV-XV din partea de est a continentului european; se urmăreşte cu precădere evoluţia tătarilor şi a hanatelor acestora rezultate după moartea lui Uzbek-han şi stingerea dinastiei directe a urmaşilor lui Gingis-han şi relaţiile acestora cu Ţara Moldovei.Remarcăm complexitatea situaţiei politico-stategice din această perioadă în spaţiul est-european şi rolul important deţinut, mai cu seamă, de Moldova lui Ştefan cel Mare.
1998
Portet, Pierre, "La mesure géométrique des champs au Moyen Âge : France, Catalogne, Italie, Angleterre (VIIe-XVe siècle) ; état des lieux et voies de recherche", dans: Terriers et plans-terriers du XIIIe au XVIIIe siècle: actes du colloque de Paris ; (23 -25 septembre 1998), Brunel, Ghislain (éd.), Paris, 2002, vol., pp. 243-266. Dans la première moitié du VIIe siècle, sous le règne de Dagobert, Saint Eloi s'occupe de bâtir un monastère aux moniales qu'il installe à Paris 1 . A côté de sa propriété se trouve une pièce de terre appartenant au fisc, il ordonne de la débroussailler, en mesure les dimensions puis va voir le roi pour en obtenir la concession. Celle ci accordée, Eloi retourne sur les lieux, trace les limites de la parcelle et trouve que la superficie qu'il mesure est plus grande d'un pied que celle qu'il avait annoncée au roi. Désespéré d'avoir menti à son prince il revient aussitôt au palais afin d'obtenir ou le pardon ou la mort, provoquant l'admiration du souverain qui loue fort une telle manifestation d'honnêteté.
La publication du recueil des Navigationi et viaggi en trois volumes à Venise entre 1550 et 1559 est considérée comme un événement fondateur dans l’histoire de la géographie moderne. Le compilateur Ramusio cherche à y décrire l’oekoumène par les textes – dont des récits de voyage, des lettres et des relations officielles. Cet article interroge les intentions et les enjeux d’un tel projet à travers une analyse de la forme compilatoire et de la représentation du savoir géographique par les textes. L’étude des choix de mise en forme et des objectifs fixés au recueil des Navigationi et viaggi fait état de la conviction d’une complémentarité fondamentale entre les différents savoirs, et entre les différentes modalités de représentations des savoirs. The publication of the three-volume compilation Navigationi et viaggi in Venice between 1550 and 1559 is considered as a founding event in the history of modern geography. Ramusio, who gathered the texts, aimed at describing the whole of the oecumene through texts – among which travel writings, letters and official accounts. This paper questions the intentions and the tenets of such a project by an analysis of the form –the compilation– and of the representation of geographical knowledge through texts. Studying the choices in shaping the knowledge, and studying the aims of the Navigationi et viaggi collection reveals the conviction that there is a fundamental complementarity between the various types of knowledge, as well as between the various modalities of knowledge representation.
Savoir géographique et cartographie dans l'espace germanique protestant (1520-1620)
Genève, Droz, 2018 La Renaissance européenne est marquée par les voyages de découverte et l’élargissement de la connaissance du monde. Au même moment, la réception humaniste de quelques textes antiques (notamment de Ptolémée et de Strabon) familiarise les milieux lettrés avec un nouveau mot : géographie. Autour de ce terme, des connaissances et des pratiques qu’il désigne, se construit un nouveau savoir, bientôt une nouvelle discipline. L’espace germanique, en particulier protestant, joue un rôle important dans son élaboration conceptuelle et dans sa mise en œuvre au XVIe siècle. Cet ouvrage cherche à éclairer les contextes intellectuels, sociaux et politiques, ainsi que les modalités pratiques de la naissance de la discipline géographique dans le Saint Empire. Il interroge également la nature des relations entre religion, confession et savoirs, à la faveur d'une ample connaissance de toutes les sources possibles.
Bulletin de la Société préhistorique française, 2013
A geographic information system (GIS) in archaeology can be developed for the registration and the organization of excavations, to create a spatial database and to edit documents intended for publication. GIS is becoming a necessary tool as part of archaeological scientific reflection. This paper describes the methods and first results obtained during the implementation of a GIS on a site in the Vaise plain in Lyon (France). The approach lies in the continuity of the methodological principles described at the beginning of the second half of the twentieth century, notably by Laplace and Jauretche Méroc in 1954. The excavations took place in the Rhone département, 35 rue Auguste Isaac (Lyon, 9th arrondissement). The remains were discovered during a rescue excavation in 2010 by Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) on the Vaise plain, on the right bank of the Saone and the alluvial deposits of Rochecardon, a tributary of the Saône. The site (1,900 m²) is characterized by a succession of occupations from the late Palaeolithic (Azilian) to the Middle Ages. The Epipalaeolithic remains presented a major scientific challenge: it is the oldest human settlement identified in Lyon. The vestiges are part of a sandy sedimentary sequence unfavourable for identifying and interpreting remains. Because of the unexpected nature of the discovery and the taphonomic context three ’excavation areas’ were defined with the service régional de l’Archéologie (direction régionale des Affaires culturelles de Rhône-Alpes). The Rue Isaac Azilian is a major discovery in the regional context, poorly documented for that period. In this context, the study of this well-preserved settlement, organized with an abundant lithic industry (about 16,000 elements for flint alone), provides an opportunity to understand the complexity of human behaviour related to procurement and the exploitation of lithic raw materials, as well as the spatial organization of an open-air site. From the very discovery of the Epipalaeolithic remains, the archaeological methods and study were structured to establish a dedicated GIS to optimize the treatment of data by providing a standardized structure and to integrate the GIS as an essential support for archaeological analysis. This approach provided an objective full view. The archaeological methods aimed at restoring the archaeological role in the natural stratigraphy and understanding the spatial organization of ancient prehistoric occupations. Each search area was given a metric grid. The manual excavation was conducted by sections measuring a quarter of a square metre and technical blocks (’passe technique’, or the manual stripping of 5 cm). A technical block is a localized independent volume that contains archaeological information (flint, bone remains, ...) whose spatial distribution (vertical or horizontal) can reproduce the stratigraphy and archaeological occupation. The corners of each quarter square metre were systematically georeferenced. The name of each technical block is the spatial index reference in the GIS for each volume created and takes the following form: “technical block number+quarter square metre” or P_Quart_M2 (e.g. 1 AA1d: first technical block from the quarter square metre AA1d). It contains the geographical position (X, Y, Z) of the centroid of the volume excavated and is represented as a polygon feature (polygon). Each quarter square metre was digitally photographed. These digital images of Azilian structures and layers were assembled to create georeferenced images using the corners of each topographically recorded quarter square metre. The quartzite pebbles and local anatexite plaque were digitized in ArcGIS, version 10 software tool incorporating Bezier curves. This step allowed georeferencing for each component linked to the Azilian occupation and the assignment of an identifier in the database. During the excavations, flint tools or other petrographic components were recorded in three dimensions (PI: ’pièces isolées’, isolated artefacts) and sequentially numbered. All sediments (56 t) were sieved. After sorting by types, the inventories of artefacts by spreadsheets were linked, using the spatial index reference of each technical block. The same was done for the three-dimensionally listed items. Data were collected with ArcGIS © software. Prior to the study, all the archaeological data were formatted in compatible spreadsheets for ArcGis software. The different databases, joined using the spatial index reference, were completed during specialized studies. During the post excavation study, these ’spatial datasets’ are structured and integrated with the GIS. This patterning phase, the standardization and prioritization of archaeological data, is a fundamental prerequisite for the GIS process. The robustness of the treatment and spatial analysis is dependent on the organization and quality of the database. Structuring it in the research context has led to different spatial and statistical analyses being carried out. Horizontal projections (profiles) were made by combining the ’PI’ and ’petrographic elements’ spreadsheets to restore the stratigraphic context and locate potential archaeological horizons ’in situ’. Axes projections reflect the general topographic relief — a TIN (Triangular Irregular Network) was created during the excavation. Different GIS projects (attribute query and automatic creation of polylines in particular) have allowed automatic mapping of connections between fragments. Maps (density maps, distribution maps for the presence / absence of certain tool types, percentage distributions of plant macrofossils and bone remains) are a methodological specificity inherent in the practice of archaeology. GIS is the only alternative in the context of reflection based on numerous archaeological spatial databases. Customary archaeological practices are updated by the emergence of new methods, new approaches and a potential field of analysis; the implementation and control are relatively simple but clearly dependent on the robustness of the database. In the Rue Isaac case, the GIS tool transcribed the usual procedure in prehistory. While the method established for data acquisition is not new, it appears as a ’GIS’ translation of the analysis process for archaeological remains.
Sciences et villes-mondes, XVIe - XVIIIe siècles
Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2008
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