Le mouvement bolivien d'économie solidaire dimensions économiques et politiques d'une action collective (original) (raw)
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De manière plus ou moins prononcée selon les pays, les syndicats peinent à défendre et à représenter des travailleurs (femmes, immigrés, chômeurs, précaires, pauvres, etc.) qui ne font pas partie de leur membership traditionnel. Ces catégories se retrouvent ainsi plus souvent sur les emplois atypiques et leurs aspirations se traduisent rarement en termes de revendications. Face à cette situation, peu de syndicats ont cherché à élargir ou rehausser leur représentativité en développant des stratégies qui répondent aussi aux besoins et aspirations de ces catégories de travailleurs. Plus troublant, quand des syndicats le mettent à leur agenda, ils n’arrivent pas toujoursdans les faits à organiser ces travailleurs et peuvent même adopter des politiques qui vont à l’encontre de leur mobilisation collective. C’est notamment le cas au Brésil, comme le montre l’examen des pratiques de deux syndicats de métallurgistes de la CUT (Centrale unique des travailleurs) en direction des travailleurs dits informels
2013
Version provisoire, prière de ne pas citer sans l'accord des auteurs. Résumé Les initiatives informelles partagent-elles l'esprit d'entreprise capitaliste qu'on leur attribue traditionnellement ? C'est à cette question que cet article tente de répondre, à travers le regard de l'économie populaire et en se penchant sur le cas particulier du Chili. Dans un premier temps, à partir d'une approche historique, nous tentons de comprendre pourquoi les organisations économiques populaires ont fortement diminué en nombre à partir de la fin des années 1980. Ensuite, nous apportons des éléments de réponse à la question formulée à partir d'études de cas approfondies menées en 2012 à Santiago du Chili.
Naissance et dynamique de la nouvelle pensée économique bolivienne
Revue De La Regulation Capitalisme Institutions Pouvoirs, 2012
Avec la crise du capitalisme actuel et face à une remise en question du travail des économistes par la société civile, le présent article pose la question de l'autonomie de la pensée économique aujourd'hui. Il cherche à explorer les conditions d'une émergence d' ...
Gouvernement et action publique, 2019
Cet article rend compte d’une mobilisation sociale de grande ampleur contre une concession privée d’eau potable à La Paz-El Alto en Bolivie. Cette concession avait pourtant été érigée durant sa décennie d’activité (1997-2007) en un modèle de participation privée « bonne pour les pauvres » (pro-poor). Assurément, il existe de fortes dispositions structurelles à la mobilisation à El Alto. Mais le partenariat public-privé a davantage étendu le service que l’opérateur public antérieur, pour des tarifs qui ont augmenté mais qui sont restés les plus bas du pays : comment, alors, expliquer que cette mobilisation se soit déclenchée sur l’eau et contre la concession privée spécifiquement ? Cet article avance que la privatisation a transformé en profondeur l’interprétation de leur situation sociale par certains publics concernés. La nouvelle politique publique-privée a involontairement secrété sa propre opposition en conférant une identité unifiée à la population, jusque-là très disparate, des non-raccordés (devenue un groupe social homogène de « pauvres » ayant désormais vocation à être rapidement connectés) et en traitant cette population manifestement moins bien que toutes les autres catégories sociales. Ces observations s’inscrivent dans une littérature émergente sur les feedbacks négatifs des politiques publiques.
La montée au pouvoir des mouvements sociaux en Bolivie
Mouvements, 2006
Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-mouvements-2006-5-page-195.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Mouvements Sociaux et Crise Politique en Bolivie (2000-2008)
2018
Originally published at : Thesis, University of Lausanne Posted at the University of Lausanne Open Archive http://serval.unil.ch Document URN : urn:nbn:ch:serval-BIB_C13B4B96D8224 Droits d'auteur L'Université de Lausanne attire expressément l'attention des utilisateurs sur le fait que tous les documents publiés dans l'Archive SERVAL sont protégés par le droit d'auteur, conformément à la loi fédérale sur le droit d'auteur et les droits voisins (LDA). A ce titre, il est indispensable d'obtenir le consentement préalable de l'auteur et/ou de l'éditeur avant toute utilisation d'une oeuvre ou d'une partie d'une oeuvre ne relevant pas d'une utilisation à des fins personnelles au sens de la LDA (art. 19, al. 1 lettre a). A défaut, tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par cette loi. Nous déclinons toute responsabilité en la matière. Copyright The University of Lausanne expressly draws the attention of users to the fact that all documents published in the SERVAL Archive are protected by copyright in accordance with federal law on copyright and similar rights (LDA). Accordingly it is indispensable to obtain prior consent from the author and/or publisher before any use of a work or part of a work for purposes other than personal use within the meaning of LDA (art. 19, para. 1 letter a). Failure to do so will expose offenders to the sanctions laid down by this law. We accept no liability in this respect. Résumé La Bolivie entre en 2006 dans un profond processus de changement à plusieurs niveaux. Ce processus ouvre sur une crise du lien social qui s'est manifesté en 2008. Deux projets de société se faisaient face et n'ont pas su trouver un espace de dialogue et de compromis : ils se sont engouffrés dans une dispute ouverte. La crise du lien social en Bolivie a posé d'abord la question de la possibilité de concevoir autrement et de reconstruire les fondements de ce lien, en ouvrant ainsi sur une sortie progressive à la crise. D'autre part, la crise a mis en évidence le risque de rupture et de désintégration sociale, car l'impossibilité de reconstruire ce lien aurait entraîné la division du pays. Cela aurait constitué une sortie régressive à la crise. Ainsi, l'objectif poursuivi dans cette recherche est de comprendre le processus de la crise du lien social bolivienne et la manière dont est gérée sa résolution. Cela en se plaçant dans une perspective qui insiste sur l'importance des relations de pouvoir. En conséquence, une sortie progressive à la crise du lien social passe par la réaffirmation du conflit-qui est le rejet de la violence. La réaffirmation du conflit mène à sa résolution à travers des relations de pouvoir où il y a reconnaissance de l'autre en tant que sujet d'action, ce qui signifie qu'il existe une interdépendance, même si celle-ci est déséquilibrée parce qu'elle favorise plus un acteur qu'un autre. Alors, se placer dans la perspective des relations de pouvoir pour analyser ce processus prétend à son tour apporter de nouvelles clefs de lecture pour une plus large compréhension de processus similaires ou de crises politiques et sociales de différentes intensités. Ces nouvelles clefs de lecture peuvent par ailleurs contribuer à la gestion de crise en cours et éventuellement à la planification de sorties progressives de ces situations. Mots-clés : Bolivie. Mouvements sociaux. Crise politique. Conflit. Relation de pouvoir.
Une économie politique ouverte et tournée vers l’action collective
Revue Interventions Économiques , 2022
Ouverture et action collective, c'est autour de ces deux dimensions que nous avons voulu compléter ce numéro par une série de huit entretiens Il allait de soi de commencer par celui sur Gilles Dostaler, tant son oeuvre est empreinte de l'esprit d'ouverture et de progrès social. 2 Internationalement reconnu pour ses travaux sur Keynes et l'histoire de la pensée économique, Gilles Dostaler joua un très grand rôle dans les débats en économie politique au Québec 1. Grâce au témoignage de Marielle Cauchy, sa compagne mais aussi sa collaboratrice, nous pouvons mieux comprendre sa méthode de travail et ce qui fut son ambition intellectuelle. Une double ambition, serait-il plus juste de dire. Celle, tout d'abord, d'aborder dans un esprit d'ouverture et de dialogue les « grands » de l'économie politique, les classiques comme les contemporains. De Keynes, l'économiste avec lequel il avait le plus d'affinités, à Hayek, en passant par Schumpeter, Myrdal, Friedman, voire des auteurs pour lesquels il n'avait guère de sympathie, Jeremy Bentham par exemple. À ce sujet d'ailleurs, l'un de ses grands regrets, comme il le rappellera souvent, fut qu'il n'y ait pas plus de femmes en économie. Rigoureux, pour ne pas dire pointilleux, Gilles Dostaler voulait aussi que ses textes soient accessibles et compréhensibles du plus grand nombre. En témoigne La pensée économique depuis Keynes. Histoire et dictionnaire des principaux auteurs (Paris, Éditions du Seuil, 1993), un ouvrage magistral écrit à quatre mains avec Michel Beaud ou encore la chronique sur les grands économistes qu'il livrait chaque mois à la revue Alternatives économiques. Et surtout Keynes et ses combats (Paris, Albin Michel, 2005), son ouvrage le plus accompli. Rendre l'économie politique attrayante, une science que l'économiste Thomas Carlyle qualifia de lugubre, et ce sans perdre ce qui la distingue des autres sciences sociales, reste peutêtre l'un de ses plus grands mérites et, disons-le, sa plus grande réussite. Une économie politique ouverte et tournée vers l'action collective Revue Interventions économiques, 67 | 2022