Le défi de la diversité ethnique en Estonie: le mur médiéval (original) (raw)

Diversité et Identité Culturelle en Europe CONFLUENCES «JE NE PENSAIS JAMAIS APPRENDRE A MOURIR»-OU SUR LE SENS DE L"ETRE DANS LA CREATION EMINESCIENNE

Our paper aimes to show that the work of Eminescu is built on an antropogonical background and from this derives, what G. Calinescu and T. Vianu, names cosmogony and sociogony. Like great spirits of universal culture, the poet try to reveal to himself not only the divine mistery, but, first of all, the human one. Eminescu define human being like a "part" of 'whole", who is liable to himself to know his own condition and his talents. Being a complex and also contradictory, made of raw material and spirit, human has to learn to die in order to achieve one important thing: understanding that he is a "part" blessed with divene characteristics. In another words, the human being must become aware that his meaning in this world is to live beyond by his limits.

Medias en langues collatérales d’Estonie méridionale (seto, voro, mulgi et kihnu) : hégémonies négociées en contexte postsoviétique

In Djordjević Léonard, Ksenija & Eléonore Yasri-Labrique (éds), 2014. Médias et pluralisme : la diversité à l’épreuve, Paris, Editions des Archives Contemporaines, pp. 167-192, 2014

Depuis la restauration de lindépendance de lEstonie, quatre langues collatérales ont émergé dans son espace glottopolitique : les dialectes périphériques seto, võro, mulgi et kihnu 2 , au sud-est et sud-ouest de l'Estonie ont fait l'objet dun aménagement linguistique « de par en bas » aussi bien que « de par en haut », avec la création d'instances comme le Võru Instituut, le Kihnu Kultuuri Instituut, etc. A titre purement indicatif, afin de donner une idée de la distance structurale entre ces dialectes et lestonien standard, les mesures dialectométriques réalisées par Karl Pajusalu sur la base de 135 traits dialectaux à partir des données de Saareste (1955) donnent pour résultat 58,7% de traits communs entre le dialecte du centre et la langue standard, contre seulement 18,7% pour le võro et le seto, 28,4% pour le mulgi et 36,3% pour les dialectes occidentaux de l'archipel, y compris le kihnu (Pajusalu, 1997 : 168-176). Certes, la plupart de ces traits relèvent de la phonologie ou de la morphologie affixale, davantage que du lexique. Le lecteur pourra consulter une base de données interactive en ligne sur http://www.folklore.ee/\~kriku/MURRE/Index.htm, qui permet de mesurer la distance lexicale forte pour tous ces dialectes, comparativement à l'estonien standard. Tous ces résultats convergent pour estimer qu'il s'agit davantage de langues différentes, au sein d'un continuum dialectal, que de dialectes globalement en consensus structural, ce qui rend d'autant plus pertinente ici la notion de langues collatérales, qui tient compte à la fois de la relation de continuité structurale avec la langue nationale, et de la dynamique d'individuation dans l'élaboration du corpus et la valorisation du statut face à cette dernière (cf. Eloy, 2004 ; Léonard, 2004).

L'épreuve de la diversité culturelle. Introduction

Hermes Cognition Comunication Politique, 2008

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Le défi interculturel

Il existe d’autres raisons à ce livre. La première tient d’un paradoxe: l’engouement soudain pour l’interculturalisme au Québec s’accompagne d’une flagrante rareté de publications d’importance sur le sujet. Certes, Raimon Panikkar et l’Institut interculturel de Montréal (IIM) – sur les- quels nous aurons l’occasion de revenir dans ce volume – ont beaucoup écrit et publié, mais ils sont généralement ignorés par les chercheurs québécois. À se demander si l’interculturalisme au Québec se propose en une nouvelle idéologie politique, ou bien s’il s’agit d’un simple réaména- gement terminologique d’une certaine idéologie opposant, de manière à certains égards factice, le Québec francophone au reste du Canada anglo- phone et, dans une autre mesure, les immigrants aux Québécois dits de souche. Il faut se le demander d’autant plus que les chercheurs québécois ne font pas toujours l’effort terminologique minimal pour distinguer entre l’interculturalité, l’interculturalisme et l’interculturel, ainsi que nous le faisons dans le présent ouvrage.

International : le défi des différences culturelles

L'Expansion Management Review, 2006

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Estonie : une représentation du monde singulière, postsoviétique et européenne

Le regard porté par l'Estonie sur le monde dépend en grande partie de sa perception de la place qu'elle occupe dans celui-ci et de sa manière de s'iden-tifi er par rapport à lui. Pour cette raison, l'analyse faite dans cet article des représentations et des perceptions que l'Estonie a de l'étranger se basera sur la vision qu'elle a d'elle-même. Le cas de l'Estonie est d'autant plus intéressant que de nombreux cercles d'appartenance y coexistent 1 , souvent opposés les uns aux autres. Nous en distinguons trois, qui forgent chacun à sa façon la perception qu'a l'Estonie du monde et rendent ainsi cette perception complexe, voire même paradoxale. Nous appelons cercles « d'appartenance externe » les réseaux d'alliances et d'espaces différents noués hors d'Estonie, et cercles « d'appartenance interne » les ensembles culturels et linguistiques auxquels les Estoniens s'identifi ent. Le troisième cercle d'appartenance concerne les minorités russophones (31 % de la population) dont une partie vit dans un espace culturel, linguistique et médiatique exclusivement russe et a de ce fait une vision du monde distincte de celle du reste des Estoniens. Sorte d'« État-tampon » aux confi ns de deux espaces – postsoviétique et européen –, l'Estonie se sent comme prise en étau entre un monde dominé par la Russie, considérée comme une menace, et l'Europe (ou l'Occident), perçue au contraire comme une source de sécurité. En 1999, Lennart Meri, alors président de l'Estonie, déclarait : « We are on the border and therefore only a small push is needed to make us fall into one side or rise into the other 2 ». Il s'agis-sait pour lui d'exprimer son inquiétude face au risque de marginalisation de son pays, voire d'agression de la Russie, s'il n'adhérait pas aux institutions euro-atlantiques. Pour sortir de cette « logique de la peur » liée à la proximité

8. Diversité, adversité et égalité: les relations ethniques à la STIB

La STIB (Société des Transports intercommunaux de Bruxelles) est la plus grande société bruxelloise et le premier employeur de la région. La STIB est à l'image de la région bruxelloise. Son personnel est composé de francophones et de néerlandophones, et de nombreux Belges d'origine étrangère, principalement d'origine marocaine 36. Toutefois, les femmes y sont largement sous-représentées. L'histoire explique la grande diversité de cette société. Au début des années 1960, pour atteindre les effectifs nécessaires de conducteurs-receveurs, la STIB a engagé des travailleurs immigrés, surtout en provenance du Maroc. Le recrutement familial a conduit à un renforcement des groupes déjà présents au sein de l'entreprise. La STIB connaît par ailleurs une forte segmentation ethnique au sein de ses secteurs d'activité et de sa hiérarchie que sa nouvelle politique de diversité souhaite inverser. Usant de la catégorie statistique d' « allochtone » pour établir un plan de diversité interne, la STIB procède à un comptage ethnique de ses travailleurs. Deux formes de catégories sont créées : l'une sur base de la langue (néerlandophones et francophones) et l'autre sur base de l'origine ethnique (autochtones et allochtones). En 2010, la STIB comptait 6518 travailleurs dont 37,9% sont considérés comme allochtones (STIB, 2011). Toutefois ceux-ci sont particulièrement présents (56,5%) parmi les ouvriers d'exploitation (la conduite des véhicules) et nettement moins (36,1%) parmi le personnel technique (les ateliers). Enfin, ils sont pratiquement absents parmi les employés (18,2%), les cadres (6,6%) et la direction (3%). Bien que le dénombrement ne soit pas effectué formellement, les néerlandophones sont surreprésentés parmi les ouvriers d'atelier et les employés, alors que les francophones le sont parmi les cadres et la direction. Quant aux femmes elles sont surtout présentes parmi le personnel administratif. Depuis quelques années, cette population composite vit sous les tensions imposées d'un nouveau management. Ainsi, les modes de recrutement et de promotion du personnel ont évolué. Ils sont plus formels et les embauches ne se font plus via le recrutement familial. Ensuite, les relations aux usagers se sont transformées évoluant vers un service à la clientèle supposant une relation plus marchande et un plus grand souci de la satisfaction des clients. En outre, cette entreprise est fortement marquée par des conflits entre ses diverses composantes : entre le groupe dirigeant et le personnel en général ; entre les différents statuts internes (contractuels et statutaires), entre le personnel interne et celui des sociétés de sous-traitance, 36 Cette représentation est partielle puisqu'elle ne comprend pas un autre groupe très important et hétérogène : les Européens.