Camps et campements de réfugiés (original) (raw)

Camp et campements

Multitudes, 2016

Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-multitudes-2016-3-page-92.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Camps d'étrangers

2008

Quel est le point commun au XXe siècle entre les tirailleurs et les travailleurs indigènes, les réfugiés et les rapatriés coloniaux, les minorités discriminées, les insoumis et les rebelles indépendantistes, les migrants illégalisés et les demandeurs d’asile déboutés ? Le fait d’avoir été, à un moment ou un autre de leur parcours en métropole, placés de force et confinés dans des camps, des cantonnements, des dépôts, des centres, des casernements, des logements contraints, dans toutes sortes de lieux isolés, inaccessibles et insalubres. L’auteur propose une sociologie historique des camps d’étrangers en France depuis la Première Guerre mondiale. À partir de différentes enquêtes et sources d’archives il s’agit de mettre en perspective la manière dont les pouvoirs publics, et principalement la police nationale, ont mis en place et géré des lieux d’inter­nement administratif des étrangers. Cet ouvrage questionne tout d’abord le terme de camp, objet difficile et source de polémiques entre analyses scientifiques, dénégations politiques et usages militants, mais qui décrit une réalité multiforme : celle d’un placement forcé et d’un déni de droits dans un espace clos, de circuits de déplacement surveillés et réservés, de la mise au travail forcé ou de l’interdiction de travailler, d’une limitation drastique des contacts avec le reste de la population. Il examine ensuite la technique de la mise en camp et les formes variées que prennent les camps d’étrangers selon les contextes et les objectifs des pouvoirs publics, la lutte contre un ennemi de l’intérieur, l’accueil « humanitaire » provisoire, l’épuration politique, l’expulsion de l’étranger. Il s’intéresse enfin à ces populations mises au secret de migrants forcés, de déplacés des colonies, de réfugiés européens ou de parias nationaux, des indigènes africains ou indochinois, des exilés arméniens, sarrois, espagnols, des suspects alsaciens, tsiganes, algériens, des migrants indésirables et d’autres bouches inutiles ayant fait l’amère expérience de cette étrange sollicitude de l’État démocratique pour ceux qu’il perçoit comme étrangers.

Les réfugiés et l’exigence égalitaire à l’épreuve des camps

Relations, 2016

La question des réfugiés fait couler beaucoup d’encre, leur nombre et leur présence médiatique s’étant considérablement accrus avec l’aggravation de la crise politique en Syrie. L’accueil d’une partie de ces personnes déplacées par la guerre divise l’opinion publique au Canada –plusieurs voyant effectivement dans cette immigration, perçue comme massive, un défi d’intégration insurmontable, voire une menace potentielle pour la sécurité nationale. Si ce sujet fait les manchettes depuis maintenant plusieurs mois, un fait essentiel semble toutefois omis dans la plupart des débats qu’il suscite. C’est que le choix qui attend les réfugiés au terme de leur périple ne se résume pas, comme on le laisse trop souvent entendre, à s’intégrer à un pays d’accueil ou à retourner dans leur pays d’origine. Cette façon de présenter les choses pose problème, parce qu’elle exclut une autre destination qui concerne pourtant un nombre croissant de personnes à travers le monde : les camps.

Espaces florissants : le verdissement des camps de réfugiés

En intégrant des initiatives d'agriculture urbaine au contexte des camps de réfugiés, il est possible d'élargir le concept d'abri pour y inclure la protection contre le climat, la lutte contre les carences nutritionnelles et des niveaux plus élevés de dignité humaine, d'appropriation de l'espace et d'autosuffisance.

Des camps d'internement à la Légion étrangère

OSTIUM, vol. 19, 2023, no. 2., 2022

The French Foreign Legion is a peripheral yet central element of the French armed forces: peripheral because the majority of its personnel are foreign nationals, although the centrum is based in France. During the First World War, France was urged to set up "internment camps" to protect its own internal affairs and interests as well as the safety of the foreign (enemy) nationalssuch as Hungarian, Austrian and German citizens-living in its territory. The French state sent these foreigners to internement camps, including Aladár Kuncz, a Hungarian, living in France. Kuncz wrote his book Fekete kolostor (Black Monastery) in which he tells his story of a given camp where he was waiting for the end of the war. It was first published in Hungarian in 1931, and later in foreign languages. In his book, which runs to hundreds of pages, he describes the hardships he and his fellow prisoners had to face: the daily life in the camp, the hunger, the loneliness, the boredom, the retaliation, and the list goes on. The only way for a person-and in most cases, for their families-to escape the harsh conditions of an internment camp was through the Foreign Legion. How many of the more than 8,000 Austro-Hungarian internees-including children, women and the elderlydecided to apply to the Foreign Legion?

La construction de la catégorie « réfugié » dans un camp en

La construction de la catégorie « réfugié » dans un camp en R.D.C. : rôle de l'institution, stratégies des exilés et place du chercheur Virginie Tallio et article est basé sur les résultats d'une enquête de terrain réalisée dans un camp en République Démocratique du Congo (RDC). Il porte sur les conditions de travail du chercheur dans ce contexte. En effet, différents paramètres sont à prendre en compte. Tout d'abord, la présence des institutions gérant le camp modifie la relation entre le chercheur et son objet d'enquête. De plus, la sensibilité du terrain, sensibilité qui se décline sur plusieurs registres, modèle la collecte de données et son interprétation.