Littérature de voyage ou voyager en littérature (original) (raw)
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Dramaturgies et littératures en voyage
Cahiers de littérature française (special edition), 2020
Le voyage est un échange, une découverte, une initiation et une transformation. L'Épopée de Gilgamesh, premier récit de voyage de l'histoire, raconte d'un homme qui découvre des pays lointains, révèle des « choses secrètes » et expérimente une initiation. À l'époque classique, Homère confie à Ulysse le récit d'un voyage, qui est aussi un voyage sans fin vers la douloureuse découverte de soi-même. La sensibilité médiévale conçoit le voyage comme un pèlerinage qui implique une renaissance : le récit dantesque en est l'emblème. À l'époque moderne, le voyage, désormais entrepris à grande échelle, n'est pas seulement justifié par des intérêts ambitieux, mais s'inspire également d'un nouvel imaginaire, source de désirs plus complexes. Tout récit de voyage est axé sur un paradigme simple associant peu de thèmes de
Comité scientifique : Pr. Abdelaziz Amraoui (UCAM, FP Safi), Pr. Rachid Naim (UCAM, FP Safi), Pr. Mounir ElBaskri (UCAM, FP Safi), Pr. Youssef Abouali (CREMEF, Casablanca), Pr. Humberto Luiz Lima de Oliveira (Universidade Estadual de Feira de Santana -UEFS-, Brésil), Pr. Christian Mbarga, (St. Thomas University, Canada), Marie-Rose Abomo-Maurin (Yaoundé 1, Cameroun), Pr. Mohammed Laouidat (UMI, Meknès, Maroc), Pr. Abderrahmane Gharioua (UQ, EDHH, Rabat), Georges A. Bertrand (Docteur ès Lettres & Civilisations et rattaché à l'Académie de Limoges, France), Pr. BENKIRANE Thami (U. Moulay Abdellah, Fès), Rémi Astruc (Université de Cergy-Pontoise, France).
Le récit de voyage : l’entrée en littérature
Études littéraires, 2000
In the 19 th century, travel narratives expérience important changes of form and content, due to a reversai in their relationship to literature: the narrative becomes the justification for the voyage, instead of just its resuit or one of its possible sequels. Therefore the object of the voyage is defined within the limits of literature while the part of the traveller becomes more and more commutable with that of the writer.
Litterature et voyage: la fascination de L'autre
2020
O chamamento para a viagem é de sempre e explica-se por uma sede imensa de diversidade e pela atracção por tudo o que é o Outro. Da Antiguidade até aos nossos dias, a literatutra alimenta-se deste favor por percorrer o mundo. Em última análise, a literatura de viagem criou e transmitiu uma imagem do Outro diferente de si mesmo, imbuída pela fascinação do exotismo.
Littérature et géographie : dialogue autour du récit de voyage
Le Globe. Revue genevoise de géographie, 2018
Ce texte fait dialoguer une littéraire et un géographe sur leurs pratiques respectives de l'écriture de voyage. Entre recherche de faits véridiques et création esthétique, le récit de voyage est envisagé tour à tour sous l'angle du langage, de la géopoétique, de l'appel du dehors, du parcours, de son rapport avec la carte et le terrain. L'article se conclut par son insertion dans l'enseignement et dans la recherche-création. Abstract This text is a dialogue between a literary scholar and a geographer on their respective practices of travel writing. Between the search for truthful facts and aesthetic creation, travel writing is considered from the angle of language, geopoetics, the appeal from the outside, the route, its relationship with map and field work. The article ends with its insertion in teaching and research-creation. Citer ce document / Cite this document :
L’espace dans la littérature de voyages
Images et imaginaire de l’espace, 2002
Les récits de voyage permettent une exploration de l’espace terrestre et maritime qui dépasse vite la dimension purement géographique et mathématique. Ils permettent de produire un discours viatique sur l’espace (rendant compte de l’espace, le représentant, l’appréhendant, le circonscrivant, pour esquiver une axiologie et une taxinomie), tout en suscitant un imaginaire de l’espace (mettant en place une poétique qui a un véritable impact sur les autres genres littéraires) et en développant une nouvelle symbolique (interprétant l’espace inconnu en lui construisant un sens inséparable du lieu connu d’origine). L’esapce dans la littérature de voyage reflète donc l’interférence des imaginaires, des expériences et des écritures, comme lieu privilégié de compréhension d’une certaine « modernité » du XVIIesiècle, créant et métamorphosant sans cesse en fonction d’expériences nouvelles. Il est à la fois taxinomique, axiologique, imaginaire, mental et symbolique.
Vers un comparatisme des écrits du déplacement ? Littérature et voyageurs comparatistes
Cahiers Tocqueville des Jeunes Chercheurs, 2020
Nous tenterons donc ici, sans prétention à l’exhaustivité, de montrer en quoi les voyageurs sont des comparatistes par nature, comment cela se transmet dans les relations qui émergent de leurs déplacements, et en quoi il est impératif d’utiliser une méthode comparative pour l’étude de leurs écrits. I – De l’expérience à l’écriture du voyage : « donner à comparer » II – Les figures de l’analogie : clefs de la relation de voyage III – La méthode comparative : une évidence ? Pour citer cet article : FILET Jérémy, « Vers un comparatisme des écrits du déplacement ? Littérature et voyageurs comparatistes », Cahiers Tocqueville des Jeunes Chercheurs, Vol. 2, n°1, avril 2020, p. 21-28.
Gustave Flaubert: Écrivain-Voyageur Ou Voyageur-Écrivain?
2022
Gustave Flaubert, le réaliste du XIX e siècle, connu pour sa manière inouïe de concevoir ses romans, pour son impersonnalité et son impassibilité comme techniques qui le rendent unique à l'époque, a été, lui-aussi, tenté par le récit de voyage à la mode mais, chez lui, le voyage devient une nourriture pour sa création littéraire de plus tard et une découverte de soi-même, de son pouvoir de suggestion. Notre étude se veut, dans un premier temps, un passage en revue du terme de voyage comme genre littéraire et du récit de voyage comme variante d'écriture à travers les siècles et, ensuite, une analyse en détail du statut de l'écrivain réaliste Flaubert, perpétuellement balancé entre deux tendances : écrivain-voyageur et voyageur-écrivain.
Romanesques- Garnier Classiques, 2015
Le roman du voyage (dir.), « Romanesques », Hors-série n°7, 2015, Paris, Classiques Garnier, 248 p. ISBN: 978-2-8124-6010-4 Raconter/voyager : cette articulation guide la redécouverte du roman grec par la Renaissance européenne. Elle accompagne également les principales mutations de la forme romanesque, des sorties de Don Quichotte dans les plaines de la Mancha aux pérégrinations de Jacques le Fataliste et de son maître, et du tour du monde de Philéas Fogg aux espaces explorés au siècle dernier par le roman d’anticipation ; on la retrouve enfin à l’ère de la littérature mondialisée dans l’œuvre de Le Clézio, saluée en 2005 par l’attribution d’un prix Nobel significatif à cet égard. C’est dire qu’elle survit d’un côté à l’ère du soupçon et aux remises en cause des fondements de la narration romanesque qui l’ont accompagnée à partir des années 1950, et de l’autre au déclin du récit de voyage lui-même comme forme signifiante, dans un environnement post-moderne désormais entièrement exploré, et dans lequel une écriture de l’expérience doit trouver d’autres objets que la découverte de terres ou même d’espaces nouveaux. Dans cette longévité, on peut voir l’indice de la solidité et surtout de la richesse esthétique d’un lien qui assure depuis deux millénaires non pas la continuité générique de la forme romanesque — au contraire, l’importance prise par le voyage dans un récit menace bien souvent son rattachement au genre, en particulier dans un contexte réaliste — mais plutôt la capacité du roman à se renouveler. Les treize articles rassemblés par Anne Duprat dans ce numéro de Romanesques consacré au « Roman du voyage » explorent quelques-unes des formes qu’ont pu prendre au fil des siècles cette liberté, et cette assurance que la narration romanesque doit à sa dimension viatique.
Sartre et Lévi-Strauss écrivains du voyage
La Pluralité des mondes. Le récit de voyage de 1945 à nos jours, 2017
Ce chapitre montre combien les années d'après-guerre furent riches dans le domaine de l'écriture du voyage. Non seulement les récits d'exploits sportifs connaissaient leur succès habituel, mais la littérature française connut des refontes, tant dans le courant de l'existentialisme que dans celui de l'ethnologie. De ce fait, Sartre et Lévi-Strauss peuvent être lus sous l'angle de la littérature de voyage avec profit. On les découvre grands voyageurs et auteurs de récits, et par là même on s'aperçoit que le genre Voyage reprend vie et de nouvelles couleurs dans une après-guerre douloureuse.