La royauté comme fonction métaphysique - Sur la politique mystique d’Afḍal al-Dīn Kāshānī (original) (raw)

« Comment se comporter avec un roi chrétien » : l’ouvrage perdu d’Abū l-Ḥasan ʿAlī Ibn al-Qaṭṭān et les enjeux du cérémonial almohade

This article re-examines a document as exceptional as it is unknown. The text summarizes a book now lost entitled "How to behave with a Christian king", found in the dictionary of Ibn ʿAbd al-Malik. It was written by the scholar Abū l-Ḥasan ʿAlī Ibn al-Qaṭṭān (d. 1231) who worked all his life for the Almohads. It is the only source that has recorded information on the conduct to be adopted by the sovereign in a ceremony in the presence of a foreign prince. We find important information on Almohad ceremonial as well as the dilemmas that must be solved for the caliph. From an ideological point of view, the caliph could not officially recognize any other power. However, unable to pursue two operations on two fronts led him to negotiate with the king of León. It is also the only document to have reported a divergence of views between the caliph and the native intellectuals of the Almohad system, the Ṭalaba. This dispute highlights tensions at the top between various servants of the State. In fact they did not have the same form of legitimacy, nor quite the same interests.

LE GOUVERNEMENT SELON AVICENNE Providence divine et statut de la politique dans la Métaphysique du Šifā'

Archives de Philosophie, 82, 2019

Distribution électronique Cairn.info pour Centre Sèvres. © Centre Sèvres. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Document téléchargé depuis www.cairn.info-Sebti Meryem-92.163.104.209-01/01/2020 13:39-© Centre Sèvres Document téléchargé depuis www.cairn.info-Sebti Meryem-92.163.104.209-01/01/2020 13:39-© Centre Sèvres

La monarchie imaginée : sur le royalisme dans l’idéologie de l’Action Française

Diacronie, 2013

www.diacronie.it N. 16 | 4|2013 Le monarchie nell'età dei nazionalismi 5/ La monarchie imaginée: sur le royalisme dans l'idéologie de l'Action Française Andrea CAVALETTO * Cet article porte sur les liens entre nationalisme et royalisme au sein de l'Action Française. De quelle façon ce mouvement, qui ne comptait qu'un seul royaliste dans ses rangs lors de sa naissance, parvint à devenir peu de temps après le mouvement royaliste par excellence? En analysant plusieurs aspects de la construction idéologique a posteriori de la monarchie élaborée par Maurras, désavouée à la fois par les anciens royalistes et par les prétendants au trône eux-mêmes, nous tentons ici d'expliquer pourquoi cette image du Roi était bien loin d'être une simple nostalgie anachronique du passé monarchique. En accord avec les thèses de Brian Jenkins et Zeev Sternhelld'après lesquels l'Action Française était «populiste-moderne» plutôt que «élitisteréactionnaire» -l'article explique dans quelle mesure et par quelles voies la monarchie est devenue pour le mouvement une option de plus en plus symbolique pour la création d'un imaginaire de la nation alternatif à celui créé par la IIIème République: un outil conceptuel «nécessairement dynamique et créatif», subordonné aux exigences du nationalisme intégral. La monarchie imaginée : sur le royalisme dans l'idéologie de l'Action Française Diacronie. Studi di Storia Contemporanea 2

La théorie politique d'Abū Yaʿlā (m. 458/1066) à travers ses Aḥkām al-sulṭāniyya

2017

La présenteġ thèseġ porteġ surġ l'étudeġ desġ A kāḍġ aḌ-sul ānŪyya (statuts gouvernementaux) du théologien et juriste hanbalite, Ab Ya'lā.ġIlġs'agŪtġduġpremŪerġtraŪtéġdeġ droŪtġpublŪcĪġdansġl'hŪstoŪreġdeġlaġpenséeġpolŪtŪqueġhanbalŪte.ġ Dans un premier temps, la thèse se concentre sur les cadres politico-religieux bagdadiens au V e /XI e siècle :ġl'affaŪblŪssementġdeġl'ŪnstŪtutŪonġcalŪfaleĪġleġrapportġd'Ab Ya'lāġ avec le vizir et les mécènes hanbalitesĪġ laġ résurgenceġ deġ l'Ūslamġ sunnŪteġ tradŪtŪonalŪsteġ etġ l'évolutŪonġduġhanbalŪsmeġpolŪtŪqueġbagdadŪen.ġ Dans un deuxième temps, la thèse fait porter son analyse sur le hanbalisme contextuel d'Ab Ya'lāġàġtraversġsesġoeuvres.ġ Enfin, pour saisir le sens et la portée des Aḥkām al-sulṭāniyya d'Ab Ya'lāĪġla présente étudeġtenteġd'aborderġetġd'ŪnscrŪreġlaġthéorŪeġpolŪtŪqueġdeġceluŪ-cŪġauġseŪnġdeġl'écoleġhanbalŪteġ etġ enġ partŪculŪerġ avecġ celleġ d'Ibnġ TaymŪyya, ensuite de la confronter avec celle du légiste chafiite, al-Māwardī, à travers son traité de droit public, les Aḥkām al-sulṭāniyya.

Quand le droit pense la politique : à propos de deux lettres d’al-Muḫtār al-Ṣaġīr al-Kuntī (m. 1847) à l’imam de Ḥamdallāhi

Afriques http://journals.openedition.org/afriques/3349, 2021

This article examines two letters sent by the head of the Kunta family in the Azaouad region, al-Muḫtār al-Ṣaġīr al-Kuntī (d. 1847), to Aḥmad Lobbo (d. 1845) at the time of the Ḥamdallāhi imamate’s expansion into the Niger Bend during the 1830s. The aim is to investigate how the science of law in Islam (fiqh) acts as a versatile tool of political communication that intervenes directly in local power relations. On the one hand, I analyze how Islamic contractual mechanisms affected the management of conflictual relations between lineage groups. On the other, I shed light into a more global process of juridification of politics in the region perceptible in both letters. Al-Muḫtār al-Ṣaġīr envisions Ḥamdallāhi’s conquest of the Niger Bend essentially through a conceptual framework forged by Muslim jurists after the tenth century to lay down the institutional foundations of public order, beginning with the judiciary (al-qaḍāʾ). By exploring this performative dimension of Muslim scholarly discourses, I hope to provide new insights into the question of how the spread of Islamic law and literacy reconfigured social, cultural, and political interaction in post-1400 Sahelo-Saharan societies.

La notion du pouvoir dans le projet de l’Iṣlāḥ

La notion du pouvoir dans le projet de l’Iṣlāḥ, 2015

Résumé (English abstract below) : Cette recherche porte sur les thèses défendues au sein du projet de l’Iṣlāḥ et plus particulièrement sur le traitement de la notion du pouvoir. Elle vise une compréhension du mouvement de réforme du XIXe siècle initié par Ǧamal ad-Dīn al-Afġāni (1838-1897), Muḥammad ‘Abduh (1849-1905) et ‘Abd ar-Raḥmān al-Kawākibī (1855-1902) dans sa globalité, en apportant une grille de lecture transversale. Il en ressort une tentative de hiérarchisation, de structuration des protagonistes et des idées au regard des objectifs du mouvement de réforme et de l’importance qu’il leur accorde. Cette étude se concentre sur le mouvement de réforme, motivé par le constat d’une décadence du monde arabo-musulman à plusieurs niveaux. Cette réflexion des réformateurs débute par une analyse des causes de cet état décadent, mettant en avant plusieurs raisons et aboutissant à une synthétisation de celles-ci en deux types de causes majeurs : les causes religieuses de la décadence et les effets du despotisme. Cet état des lieux, énumérant les faiblesses et incohérences de la pensée religieuse d’une part et débattant de la légitimité du pouvoir politique et de la pertinence de son action d’autre part, conduit les réformateurs à lancer une déconstruction du pouvoir religieux visant une libération de la pensée islamique de logiques dogmatiques établies qui agissent comme des carcans qui figent la réflexion, ainsi que la proposition d’une théologie du libre-arbitre poussant le peuple à sortir de sa léthargie. En plus de traiter les causes religieuses de la décadence, l’autre pan de la réflexion de ces penseurs est la réforme de la pensée politique, qui passe à l’époque d’un Empire Ottoman en déclin par la restauration du califat dont ils cherchent à repenser la légitimité et les champs d’action. L’étude comparative entre la vision de ‘Abduh et d’al-Kawākibī sur le sujet permet de comprendre la complexité du mouvement de réforme et ouvre la voie aux débats sur le califat avant son abolition en 1924 par le parlement turc. Les débats auxquels participent Rašīd Riḍā, Abd al-Razzāq Sanhoury, Ibn Badīs et surtout ‘Alī ‘Abd ar-Rāziq à travers son ouvrage al-Islām wa ’asās al-Ḥukm (1925) donnent un aperçu des polémiques qui accompagnent la chute du califat et illustrent l’essoufflement de l’élan de réforme qui ne dépassera pas le stade de « projet » et dont se revendiquent divers courants du XXe siècle. THE NOTION OF POWER ACCORDING TO THE ISLAH PROJECT Abstract : This research deals with the theses defended among the Iṣlāḥ project, especially with the notion of power. It aims at an overall understanding of 19th century reform movement initiated by al-Afġāni (1838-1897), ‘Abduh (1849-1905) and al-Kawākibī (1855-1902), bringing a cross-disciplinary analysis grid. It results on an attempt to sort out and structure these actors along with their ideas in light of the goals they intended to reach. The reform movement was first motivated by the observation of a decadent Arab and Muslim world on many levels, which gave birth to an analysis of the causes of this state and sorting them into two main categories: religion and despotism. Hence the debunking of the religious power these thinkers launched in order to free Islamic thought of fetters preventing scholars and people from thinking. Furthermore, the reform movement aimed also at liberating the political thought, which then needed a revival of the caliphate according to them. Comparing 'Abduh's and al-Kawākibī's approaches complexifies the reading of that reform movement and gives the underlying arguments to the later debates upon the califate status. Rašīd Riḍā, Abd al-Razzāq Sanhoury, Ibn Badīs and most importantly ‘Alī ‘Abd ar-Rāziq thanks to his al-Islām wa ’asās al-Ḥukm (1925) inherited and extended this debate which illustrated the loss of impetus of the Iṣlāḥ movement, thus considered as a mere project.

La conception jâḥiẓienne de l’adab d’après son épître Ṣināʿāt al-quwwād

Journal of Arabic and Islamic studies, 2016

L’examen des vues développées par al-Ğāḥiẓ dans son épître « ṣanāʿāt al-quwwād » nous a permis de connaître non seulement la conception ğāḥiẓienne de l’adab, mais également la manière dont l’adab se définit lui-même. Nous avons ainsi pu remarquer que ce qui caractérise épistémologiquement le concept d’adab, c’est l’ouverture : ouverture au plan de son fonctionnement et de sa structure en ce qu’il recommande une éducation fondée sur l’inter et la multidisciplinarité ; ouverture au plan de son mode de transmission et de diffusion, puisque c’est fondamentalement dans l’ouverture sur les autres, à travers les réseaux d’échanges tissés par et entre les individus, que la culture de l’adab s’élabore et se diffuse. Ainsi, la culture de l’adab peut être définie comme étant l’aboutissement d’un processus à travers lequel se réalise, dans la personnalité de l’individu ainsi cultivé, la synthèse de l’ensemble de ses connaissances et de ses expériences dans une unité cohésive qui constitue son adab, c’est-à-dire sa culture.