Observance des hormones thyroïdiennes dans la thyroïdite de Hashimoto : état des lieux (original) (raw)

Le bilan thyroïdien : Presque systématique

journal algérien de médecine, 2016

BenemBarek k. (1,2) , Benmohammed k (2,3) , Benlatreche c. (1,2) , aBadi n. (1,2) , lezzar k. (2,3). 1)laboratoire central de Biochimie chU constantine. 2)Université 3 constantine. 3)Service d'endocrinologie chU constantine. Résumé: Le panel de l'exploration thyroïdienne est très large, les examens sont indispensables au diagnostic d'une dysthyroidie, à la recherche de son étiologie et à son suivi.A cet effet, nous avons voulu mettre en perspective, un certain nombre d'éléments biologiques; notamment standardisation, caractéristiques analytiques des trousses de dosage, caractéristiques physiologiques et médication. Nous avons procédé à une étude observationnelle des demandes d'examens et des résultats en fonction de la situation clinique chez deux groupes de patients hospitalisés et traités en ambulatoires durant quatre années successives de 2009 à 2012. Nos résultats montrent que sur l'ensemble des examens les plus demandés, notamment glycémie et cholestérol, l'exploration thyroïdienne vient en deuxième position soit, 31% après la glycémie qui représente 43%. Sur la totalité des dosages thyroïdiens effectués, on remarque que 72% des bilans reviennent normaux, seuls 28% sont pathologiques. Parmi les bilans anormaux, on note des bilans confirmant le diagnostic de dysthyroidie et des bilans dissociés concernant le couple FT4/TSH où l'anomalie porte surtout sur la FT4 et ou la FT3. Les indications des anticorps anti-TPO et anti-Tg sont bien définies, malgré cela nous recevons une prescription systématique pour les deux. Enfin contrairement à la calcitonine, la thyroglobuline est beaucoup moins prescrite; car c'est un marqueur de suivi du cancer différencié de la thyroïde après traitement. La grande fréquence de prescription des bilans thyroïdiens est justifiée par la forte prévalence des dysthyroidies, mais aussi devant de nombreux symptômes cliniques. Les enseignements tirés de notre observation rentrent dans le cadre des travaux de consensus déjà bien établis et actualisés, ils doivent être appliqués à notre pratique courant.

Sur les produits intermédiaires et le mécanisme de la désiodation des hormones thyroïdiennes

General and Comparative Endocrinology, 1963

which had the same Rt as Tg. Deiodination of HZ-T, and Y-H3-T4 by thyroxine-deiodinase results in the formation of the iodinated and tritiated protein complex, PX. The proteolysis of the latter releases "T" which decomposes into H'-DIT and iodide (I'"'-). These results have a bearing on three problems which are discussed: the enzymatic nature of deiodination with FMN, the significance of PX formation, and the deiodination mechanism and its possible relation to hormonal activity.

Étude Épidémiologique Des Maladies Autoimmunes Thyroïdiennes Dans Le Sud Tunisien

Annales d'Endocrinologie, 2006

In order to study incidence and prevalence of autoimmune thyroid diseases (AITDs), we studied a retrospective cohort of 1,079 patients explored in the department of Endocrinology of Sfax (south of Tunisia). The overall incidence of AITDs was 9.9%. Mean age was 39.6+15 years; sex ratio 5 F/1M. Graves' disease was the most frequent (45%). Atrophic thyroiditis was present in 32.2% of patients and Hashimoto's thyroiditis in 22.8%. The incidence of AITDs increased from 1990 to 2000 and by 2003 it had fallen to 67 cases per year. TPO antibody was present in two-thirds of patients with Hashimoto thyroiditis, and half of those with atrophic thyroiditis. TG antibodies were less frequent (one-third of patients). Association with other autoimmune diseases was noted in 6.3% of patients: type I diabetes mellitus, adrenal insufficiency and vitiligo. Statistic analysis did not disclose any association between autoantibody levels and thyroid dysfunction. There was an association between TG antibody and TSH levels among patients with Graves' disease and between TG antibody level and age in atrophic thyroiditis patients ( p <0.05); a correlation was also noted between these antibodies and other autoimmune diseases ( p =0.05). It is difficult to assess the frequency of ATD in the clinical setting. Characteristic features of AITDs in patients seen in south Tunisia were found to be similar to those described in the literature. Other more large-scale representative studies would be useful to establish the epidemiology of AITDs in Tunisia.

Maladies thyroïdiennes auto-immunes corrélations cliniques et biologiques

Le Journal médical libanais. The Lebanese medical journal, 2009

Si les pathologies thyroïdiennes auto-immunes représentent un groupe d’affections cliniquement disparates, elles sont probablement causées par des anomalies semblables du système immunitaire. Le rôle de l’auto-immunité dans ces affections a été démontré dans les années 50, avec la mise en évidence d’anticorps anti-thyroïde dans le sérum des malades (LATS : long acting thyroid stimulator) [1]. Depuis, les spécificités de ces anticorps ont été identifiées, leurs techniques de détection se sont perfectionnées, leurs rôles et leur intérêt clinique ont été précisés [2-3]. Ces maladies chroniques peuvent entraîner une hyperou une hypothyroïdie primaire. Dans les formes légères, des mécanismes de compensation à l’étage hypophysaire parviennent souvent à normaliser l’hormonémie [4-5]. L’exemple classique en est le goitre euthyroïdien que l’on trouve parfois dans la maladie de Basedow. De même, la maladie de Hashimoto est fréquente dans toutes les pop u lations avec des manifestations variab...

Surveillance après traitement des cancers thyroïdiens différenciés

Annales de Chirurgie, 2000

But de l'étude : Le pronostic des cancers thyroïdiens différenciés dépend principalement de la qualité du traitement initial, et ensuite de la précocité du dépistage et du traitement d'éventuelles récidives. Ce travail rétrospectif avait pour but d'étudier les modalités et la durée de la surveillance en tenant compte d'une classification originale reposant sur l'extension initiale du cancer. Patients et méthode : Les modalités de dépistage des récidives locales ou métastatiques et la date de survenue des récidives les plus tardives ont été étudiées dans une série de 509 patients opérés et suivis en moyenne pendant 8,2 ans (extrêmes : 1-25 ans). La plupart avaient eu une thyroïdectomie totale suivie d'une dose thérapeutique de radio-iode ; certains ayant un petit cancer unilatéral et sans métastase avaient eu une thyroïdectomie partielle sans radio-iode. La classification en quatre groupes a été établie au 7 e mois après scintigraphie de contrôle et dosage de thyroglobuline en sevrage : groupe I : microcancers (n = 117), groupe II : cancers sans extension ganglionnaire ni métastase avec thyroglobuline normale (subdivisé en IIA, âge inférieur à 45 ans, [n = 100] et IIB, âge supérieur à 45 ans, [n = 94]), groupe III : cancers avec extension ganglionnaire et thyroglobuline normale (n = 102), groupe IV : cancers à haut risque, avec métastases ou extension régionale autre que ganglionnaire ou thyroglobuline supérieure à 3 µg/L (n = 96). Résultats : Les taux actuariels de survie cancer-dépendante pour les groupes I, IIA, IIB, III et IV à dix ans ont été respectivement de 100 %, 100 %, 96 %, 100 % et 73 %, et à 15 ans, de 100 %, 100 %, 92 %, 100 % et 68 %. Des récidives locales ou métastatiques ont pu être révélées par un des examens de surveillance suivants alors que les autres étaient négatifs : palpation cervicale, dosage de thyroglobuline, scintigraphie avec I* 5 mCi, radiographie pulmonaire. Les récidives les plus tardives ont été observées à 12 ans dans les groupes I et IIA et 16 ans dans les groupes IIB, III et IV à thyroglobuline normalisée. Conclusion : Ce travail confirme l'importance du dosage de thyroglobuline en sevrage et des scintigraphies, qui doivent être répétés tous les cinq ans chez les patients en rémission apparente, durant la période de surveillance ; de plus, la palpation cervicale, le dosage de thyroglobuline sans sevrage et la radiographie pulmonaire peuvent détecter des récidives. La durée de surveillance doit être adaptée à l'extension initiale et à l'évolution : 15 ans pour les groupes I et IIA, 20 ans pour les groupes IIB, III et IV à thyroglobuline normalisée, dix ans au moins après chaque récidive, à vie en cas d'évolution ou de thyroglobuline restant supérieure à 3 µg/L. Les patients doivent être informés de la durée de la surveillance au 7 e mois quand une classification définitive peut être réalisée et la continuité de cette surveillance devrait être contrôlée dans un registre spécifique. © 2000 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

Histiocytose langerhansienne de la thyroïde

Presse Medicale, 2006

Introduction > Langerhans cell histiocytosis, also known as histiocytosis X, has a broad clinical spectrum and highly variable prognosis. Its localization in the thyroid gland is relatively rare and presents particular diagnostic and therapeutic difficulties. Case > A 38-year-old man consulted for an anterior cervical mass that dated back to childhood but which had grown substantially in volume over the past seven months. The workup indicated a left thyroid nodule. We performed a thyroid lobectomy with isthmusectomy. Immunohistochemical and pathology analyses showed Langerhans cell histiocytosis of the thyroid. The immediate postoperative course and subsequent outcome were good (follow-up: 34 months). Conclusion > Diagnosis and treatment of Langerhans cell histiocytosis in the thyroid gland often require multidisciplinary cooperation to analyze clinical, radiological, and pathology findings. Oudidi A, Hachimi H, El Alami MN. Histiocytose langerhansienne de la thyroïde. Presse Med. 2006; 35: 977-9 © 2006, Masson, Paris ■ Résumé Introduction > L'histiocytose à cellules de Langerhans, ou histiocytose X, est une maladie de spectre clinique étendu, et de pronostic variable. La localisation thyroïdienne est relativement rare, et pose des difficultés diagnostiques et thérapeutiques particulières. Cas clinique > Un homme de 38 ans, jusque-là bien portant, a consulté pour une tuméfaction cervicale antérieure qui remontait à l'enfance et qui avait rapidement augmenté de volume les sept derniers mois. Les explorations clinique et paraclinique étaient en faveur d'un nodule thyroïdien gauche. L'intervention chirurgicale consistait en une lobo-isthmectomie gauche. L'analyse anathomopathologique après étude immunohistochimique a montré qu'il s'agissait d'une histiocytose X à localisation thyroïdienne. L'évolution postopératoire immédiate était bonne. Le recul évolutif par rapport à l'intervention était de 34 mois. Conclusion > L'histiocytose à cellules de Langerhans de la thyroïde est rare, et pose des difficultés diagnostiques et thérapeutiques particulières. Le diagnostic et le traitement nécessitent souvent le recours à une confrontation clinique, radiologique et anatomopathologique et repose sur une étroite collaboration multidisciplinaire.

Les thyroïdites du post-partum

La Revue de Médecine Interne, 1989

De 1977 a 1986 ont consult~ dans trois services de m~decine g~n~tale et d'endocHnologie 29 patientes pour des manifestations diniques qni ont pu ~tre rapport~es ~ 31 ~pisodes de thyr6idite cons-titu~s dans les 9 mois suivant un accouchement. Les ph~nom~nes de thyroidite ont ~t~ ~voqu~s diniquement ~t l'occasion d'une pouss~e de goitrig~n~se diffuse (11 cas) ou nodulaire (7 cas), de signes de dysthyroidie (16 cas) r~v~l~s par des troubles menstruels et/ou une galactorrh~e (11 cas). Un ~pisode thyrotoxique a ~t~ not~ 9 lois, isol~ment (5 cas) ou suivi d'une hypothyro'ide transitoire (4 cas) ; allleurs, on a observ~ une hypothyroidie transitoire (U fois) ou d~finitive (5 lois). Chez 6 patientes on n'a pas cons-tat~ de dysthyroidie et le diagnostic a ~t~ port~ par I'expioration immunitalre, cytologique et/ou histologique de la thyro'ide. Les anticorps antithyro'idiens circulants ~talent presents dans 2/3 des cas. L'~tude isotopique a donn~ des r~sultats variables en fonction du stade ~volutif. Seule l'absence de goitre constitue chez ces individus un ~l~ment p~joratif en faveur (4 lois sur 5) de i'hypothyroidie s~quellalre d~finitive ; mais le pronostic est allleurs tr~s favorable en I'absence m~me de th~rapeutique sp~cifique.

Uvéite et thyroïdite associée à HTLV-1

La Revue de Médecine Interne, 2005

Reçu le 6 avril 2005 ; accepté le 11 juillet 2005 Disponible sur internet le 18 août 2005 Résumé Introduction. -Le rétrovirus HTLV-1 est responsable d'uvéite et de thyroïdite auto-immune en zone endémique. L'association pathologie auto-immune thyroïdienne et uvéite chez des sujets infectés par HTLV-1 est une entité peu décrite, encore moins en zone non-endémique. Exégèse. -Nous rapportons deux observations de malades porteurs du virus HTLV-1 compliquées d'une atteinte oculaire et d'une pathologie thyroïdienne auto-immune simultanée, sans autre atteinte viscérale liée à HTLV-1. L'évolution ophtalmologique est favorable dans les deux cas. Conclusion. -Cette association hyperthyroïdie-uvéite-HTLV-1 n'est probablement pas fortuite. L'origine auto-immune de l'atteinte thyroïdienne et oculaire déclenchée par l'infection HTLV-1 peut être évoquée. © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Valeur de l’examen extemporané en pathologie thyroïdienne

La Presse Médicale, 2008

A retrospective study of 1534 consecutive biopsies Aim of study > To assess the value of intraoperative frozen-section diagnosis in thyroid surgery and determine its limitations. Methods > This retrospective study examined the results of 1534 frozen sections of thyroid specimens analyzed over the 11-year period from 1995 through 2005 and their correlations with the final histological examination. Deferred responses were not taken into account for statistical calculations. Results > In our series, frozen-section diagnosis was concordant with subsequent histopathological examination in 92% of cases, discordant in 3%, and deferred in 5%. The global specificity of frozen section analysis for all histological subtypes was 99.8% and its sensitivity 67%. Its sensitivity for thyroid cancer was lower in follicular (42%) and papillary carcinoma (64%) than medullary (100%), anaplastic (100%), secondary (100%), mixed (100%), and insular carcinomas (86%). Conclusion > In our series, as in the literature, most of the discordances between frozen-section and definitive diagnosis were associated with microfollicular lesions, which explain the low tome 37 > n86 > juin 2008 > cahier 1

Le système TIRADS en échographie thyroïdienne

Journal de Radiologie, 2011

Glande thyroïde ; Nodule thyroïdien ; Échographie ; Normes de référence Résumé Objectifs. -Développer un système standardisé d'analyse et de compte rendu en échographie thyroïdienne destiné à homogénéiser les descriptions et conduites à tenir face à un nodule de la thyroïde. Le système est appelé TIRADS, acronyme de Thyroid Imaging Reporting And Data System. Matériels et méthodes. -Un atlas lexical d'imagerie, un vocabulaire standardisé, un modèle de compte rendu et des catégories d'évaluation TIRADS 0 à 6 ont été définis, calqués sur les principes du BI-RADS ® utilisé en imagerie mammaire. L'efficacité diagnostique du système a été testée par une étude rétrospective sur 500 nodules (159 cancers et 341 lésions bénignes) en comparant les signes échographiques aux résultats cytologiques et histologiques. Résultats. -Cinq signes permettent de détecter 90 % des carcinomes thyroïdiens. Le score d'un nodule peut être défini simplement au moyen d'un organigramme. La sensibilité, la spécificité et l'odds-ratio du score sont respectivement de 95 %, 68 % et 40. Conclusion. -Le système TIRADS est un outil d'assurance qualité original en échographie de la thyroïde. Il comporte un atlas lexical, un compte rendu standardisé et des catégories d'évaluation des nodules permettant de manière simple de préciser le risque individuel de carcinome et la conduite à tenir.

Association hyperthyroïdie et cancers différenciés de la thyroïde

Pan African Medical Journal, 2016

La présence d'une hyperthyroïdie n'est plus une assurance contre la survenue d'un cancer thyroïdien. L'association des deux n'est pas rare. Il s'agit d'une étude rétrospective de 355 dossiers de patients suivis pour cancer différenciés de la thyroïde au service d'endocrinologie du CHU Ibn Rochd entre 1986 et 2014, on retrouve douze patients suivis pour hyperthyroïdie chez qui une association fortuite avec un cancer différenciés de la thyroïde a été découverte sur l'examen anatomopathologique, soit une prévalence de 3.38%. L'âge moyen à la découverte est de 44,8 ans, avec une nette prédominance féminine (8/12). Huit patients avaient un nodule toxique, 3 goitres basedowifiés et un cas de maladie de basedow. Tous ont bénéficié d'une thyroïdectomie totale. Il s'agissait de carcinome papillaire chez tous les patients. Le microcarcinome était le plus prédominant (6 patients). Un carcinome insulaire était retrouvé chez une patiente, avec présence de métastases rachidiennes et rétro orbitaire. Un traitement par l'iode radioactif a été indiqué chez cinq patients. Le diagnostic de l'hyperthyroïdie n'élimine pas la possibilité d'un cancer thyroïdien associé. La malignité doit toujours être gardée à l'esprit et de ce fait proposer une démarche diagnostique comparable à celle établie pour tout nodule thyroïdien.

Dépistage des récidives des cancers différenciés de la thyroïde sous TSH recombinante (Thyrogen®) : évolution de la TSH et de la thyroglobuline

Immuno-analyse & Biologie Spécialisée, 2003

La scintigraphie à l'iode 131 et la thyroglobuline sérique constituent les meilleurs outils de dépistage de tissu tumoral résiduel après thyroïdectomie totale pour cancer différencié de la thyroïde. La TSH humaine recombinante (Thyrogen ®) est indiquée dans la préparation à la scintigraphie et pour stimuler la production endogène de thyroglobuline. 0,9 mg de Thyrogen ® sont ainsi injectés à j1 et j2, 4 mCi d' 131 I sont administrés à j3 et la scintigraphie est effectuée à j5. L'objectif de notre travail était : 1/ de vérifier l'absence d'interférence de l' 131 I sur le dosage radio-immunométrique (125 I) de la thyroglobuline ; 2/ d'étudier l'évolution des concentrations sériques de TSH, de thyroglobuline et des anticorps anti-thyroglobuline (AAT) au cours du protocole et 3/ de confirmer la sensibilité du dosage de la thyroglobuline à j5. La population étudiée comprenait 14 femmes et 1 homme (24 à 67 ans). Les dosages sériques ont été effectués par techniques immunoenzymatique et radio-immunométrique. Aucune discordance n'a été observée entre ces deux types de techniques. Pour tous les patients, la TSH sérique était supérieure à 80 µUI/ml à j3 pour une concentration moyenne de 18,4 µUI/ml à j5. Les AAT étaient indétectables. Douze sujets (groupe I) présentaient une thyroglobuline sérique indétectable à j3 et à j5 (< 0,5 ng/ml) et une scintigraphie blanche, démontrant l'absence de tissu thyroïdien résiduel. Deux sujets (groupe II) présentaient des concentrations élevées de thyroglobuline (6,6 et 10,4 ng/ml à j3 puis > 10 ng/ml à j5) et une scintigraphie hyperfixante, évoquant la récidive tumorale. Enfin, deux sujets (groupe III) présentaient des concentrations de thyroglobuline basses mais détectables (1,8 et 0,53 ng/ml à j3, puis 3 et 2,5 ng/ml à j5) mais une scintigraphie blanche, suggérant l'absence de tissu thyroïdien résiduel. En conclusion, Le Thyrogen ® permet de réaliser les procédures diagnostiques sans devoir recourir au sevrage, ce qui permet d'éviter la morbidité associée à l'hypothyroïdie. Les concentrations de TSH à j3 et j5 sont cohérentes avec celles rapportées par le fabricant. Nos résultats montrent également que l' 131 I n'interfère pas avec le dosage radio-immunométrique de la thyroglobuline sérique. Enfin, en association avec une technique d'imagerie (scintigraphie ou tomographie par émission de positon), la valeur de la thyroglobuline à j5 semble être optimale pour le diagnostic des récidives tumorales.

Hormone thyréotrope

EMC - Endocrinologie, 2005

L'hormone thyréotrope ou TSH (thyroid-stimulating hormone) est une glycoprotéine d'origine hypophysaire qui contrôle la synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Sa régulation dépend principalement du rétrocontrôle négatif exercé par les hormones thyroïdiennes et de l'effet stimulateur d'une hormone hypothalamique, la TRH (thyrotropin-releasing hormone). Les progrès récents sont dominés par une meilleure connaissance de son récepteur impliqué dans la pathogénie des hyperthyroïdies et de certaines hypothyroïdies, et par l'apparition de nouveaux dosages ultrasensibles qui permettent une meilleure discrimination des taux dans les valeurs basses de la diagnose des sujets hyperthyroïdiens.