La lumière dans les religions du Livre : Une approche pluridisciplinaire (original) (raw)

Abstract

Edité par: Bonnéric, J. et Panayot-Haroun, N. Colloque international organisé par l’Institut Français du Proche-Orient, la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, l’Université de Balamand et l’Université Saint-Joseph. À Beyrouth, les 13, 14, 15 décembre 2013. Organisateurs : Julie Bonnéric, Levon Nordiguian, Nadine Panayot, Bruno Paoli et Nicolas Reveyron Langues : Anglais, Arabe, Français. Appel à contribution : Si la lumière représente un outil précieux pour la mise en valeur des édifices, elle répond également à des impératifs d’ordre pratique et fonctionnel. Au-delà de son rôle purement esthétique, elle constitue en effet un moyen de circonscrire l’espace et d’organiser son occupation, en définissant des spatialités et des temporalités adaptées aux fonctions de l’édifice. Pour évaluer l’importance des temporalités et des spatialités de la lumière, une lecture croisée des sources disponibles, tant architecturales et archéologiques que textuelles et iconographiques, pourra s’avérer particulièrement féconde. Le thème de la lumière, thème complexe et foisonnant, constitue en effet un point d’entrée privilégié, non seulement pour l’étude des rapports de l’homme à l’espace et au sacré, mais également pour la mise en valeur – au sein de ou entre les monothéismes eux-mêmes – d’influences, d’échanges, de ruptures, de continuités ou d’héritages. Ce colloque propose d’explorer le thème de la lumière en Orient et en Occident, à l’Antiquité tardive et au Moyen-âge, dans une perspective transdisciplinaire et autour de cinq axes thématiques. ● Spatialités lumineuses Dans les édifices, l’espace peut être rythmé par le dessin de géographies lumineuses. La pénombre, une forte pénétration lumineuse, ou un travail esthétique ciblé de la lumière (vitraux colorés, lanternes ajourées…), sont autant de moyens de mettre en valeur certains espaces par rapport à d’autres. Dans un édifice religieux par exemple, les espaces dédiés à la dévotion peuvent baigner dans une pénombre propice au recueillement, tandis que les espaces où se déroulent des activités profanes font l’objet d’un éclairage plus important, destiné à assurer le confort visuel des occupants. ● Temporalités lumineuses Si l’occupation de l’espace dépend étroitement de la gestion de l’éclairage, qu’il soit naturel ou artificiel, la lumière produite doit s’adapter aux activités prenant place dans l’édifice et, ces activités changeant périodiquement, elle peut également varier dans le temps, en quantité comme en qualité. Certains évènements, comme les fêtes votives ou princières par exemple, sont propices à la création d’ambiances lumineuses particulières et peuvent, à l’occasion, donner lieu à une débauche de luminaires bien décrite par les visiteurs. ● Symbolisme de la lumière Une session sera dédiée à une étude des aspects théologiques et symboliques de la lumière. Ce thème littéraire élémentaire est particulièrement présent dans le judaïsme, dans le christianisme et en islam. Ces trois religions se nourrissent d’une opposition fondatrice entre lumière et ténèbres – Dieu créant un monde de lumière et les Révélations faisant sortir les hommes des ténèbres de l’impiété. La lumière, symbole de connaissance et de clairvoyance, est de fait étroitement associée au divin, dont elle est le signe ou l’instrument. La lumière artificielle du luminaire, comme la lumière naturelle, peuvent donc devenir signifiante et porter un sens qui échappe au non-initié. ● Icônes, fresques ou mosaïques La lumière émise ou pénétrant dans l’édifice est un élément primordial dans la conception des décors pariétaux, qu’il s’agisse d’icônes, de fresques ou de mosaïques. Leur réalisation, ainsi que leur emplacement et, éventuellement, leur programme iconographique doivent prendre en compte ce facteur. ● Conditions d’étude : sources, archéologie expérimentale et technologie. Une session sera dédiée aux techniques indispensables à l’étude de la lumière comme fait archéologique. Les sources traditionnelles (architecturales, archéologiques, iconographiques et textuelles principalement) reçoivent aujourd’hui le renfort de l’archéologie expérimentale et de technologies telles que la photométrie ou la modélisation 3D. Ces outils permettent de reproduire les conditions d’éclairage artificiel et de restituer certaines ambiances lumineuses. Les propositions (un résumé de 200 et 400 mots environs) devront être envoyées avant le 15 juin 2013 à l’adresse suivante : colloquelumière2013@gmail.com Comité scientifique : Julie Bonnéric, doctorante à l’École Pratique des Hautes Études et boursière de l’Institut Français du Proche-Orient Nadine Panayot, chercheur à l’Université de Balamand et directrice du Département d’archéologie et de muséologie Bruno Paoli, directeur du Département des Etudes arabes médiévales et modernes de l’Ifpo Nicolas Reveyron, professeur à l’Université Lumière-Lyon 2 et directeur du l’UMR (Maison de l’Orient et de la Méditerranée) Contact : colloquelumière2013@gmail.com