Le silence du haïku (original) (raw)

Le haïku chez Barthes

1999

Afin de comprendre le role de ce court poeme japonais dans la recherche litteraire de R. Barthes, l'A. montre comment la pratique du haiku lui semble constituer le fil directeur qui, de maniere tantot plus visible, tantot plus cachee, rattacherait Incidents a Vita Nova.

L’éloquence des silences

Cahiers de praxématique, 1994

Monsieur le Gouverneur Général, Mes chers compatriotes, C'est avec fierté que je prends aujourd'hui la parole devant vous, dans la capitale de nos territoires d'Outre-mer, donnés à la souveraineté belge par le génie de Léopold II. Je suis heureux de venir apprécier moi-même la grande oeuvre qui, depuis trois quarts de siècle et malgré des difficultés sans nombre, se poursuit sur cette terre d'Afrique. Je rends hommage à tous ceux qui en sont artisans : officiers et soldats de la Force publique et des troupes métropolitaines, fonctionnaires et magistrats, savants, techniciens et industriels ; missionnaires enfin qui, au coeur du continent noir, ont apporté les bienfaits de la civilisation chrétienne, ciment solide entre la Belgique d'Afrique et la Belgique d'Europe. Ensemble, ils ont transformé moralement et matériellement ces vastes régions de l'Afrique centrale où sévissaient la maladie, l'insécurité et souvent la misère. Hélas, il n'est pas donné à chacun d'assister au couronnement de ses efforts : j'adresse une pensée émue et reconnaissante aux pionniers des heures difficiles tombés dans l'accomplissement de leur tâche. Vous avez, Monsieur le Gouverneur Général, rappelé l'action de la dynastie dans l'oeuvre civilisatrice de la Belgique. J'y suis très sensible. Avec sa vision

Provocation du silence

Diacritik, 2020

Réflexion sur le silence dans l'écriture. Publié dans "Diacritik", 24/6/2020

Le silence du soldat

Vacarme, 2005

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Le silence du traducteur

Maziar Mohaymeni, 2014

En dépit de son caractère second, clos et limité, l'activité du traducteur peut se définir à partir de la même double tâche que Gérard Genette assignait à l'écrivain, mais aussi au critique littéraire : écrire, se taire. Le silence du traducteur et de l'oeuvre traduite se donnerait, dès lors, le même type d'explications que le silence de la littérature, considérée, depuis deux siècles, comme un discours « pétrifié », non communicatif, non communicationnel, autoréférentiel, autoréflexif. Ce « mutisme » est le lieu où la théorie de la traduction, telle qu'elle est reçue du romantisme allemand, de Schleiermacher, et rediscutée par Rudolf Pannwitz, puis par Walter Benjamin, rejoint la voix dominante de la théorie littéraire de la seconde moitié du XX e siècle. Si ce n'est pas en écrivant que le traducteur peut affirmer son statut d'écrivain, ce statut serait-il déductible du "silence" de l'oeuvre traduite ? Voilà la question qui meut cette réflexion.

Le silence de Charlus

Quaderni Proustiani 17, 2023

Fabio Libasci est docteur de recherche et chercheur postdoctoral à l'Università degli Studi di Udine. Il s'intéresse aux rapports entre la littérature et les arts, aux écritures de soi, à la réception proustienne. En 2016, il a co-édité Littérature et sida, alors et encore. En 2018 il a publié Le passioni dell'io. Hervé Guibert lettore di Michel Foucault. Hervé Guibert. Les échos d'une oeuvre vient de paraître aux éditions Classiques Garnier. Il a publié de nombreux essais sur Barthes, Gide, Green. Gilles Deleuze nous dit que Charlus parle de moins en moins et se trahit de plus en plus au cours d'une longue décomposition physique. S'il est vrai que le personnage Charlus se caractérise par la présence simultanée d'un double langage qui s'exprime par les yeux et par la voix, il est aussi vrai que cette voix est enfin réduite au silence. Cette intervention analysera le silence de Charlus dans la matinée Verdurin, à la fois expression de la honte et de la révélation. En même temps sera proposée une interprétation de ce silence qui s'inspire de la sociologie et de l'argumentation.

Silence du récit

« Marcel Schwob et les “silences du récit” », in Les Blancs du texte, actes de la journée d’études du GRESIL (Le Mans, 10 décembre 2004), études réunies et présentées par Jean-Pierre Goldenstein, Le Mans, Université du Maine, 2006., 2006

Métaphore importée de la peinture, l'ombre emporte une théorie picturale de la représentation littéraire : qu'elles témoignent, en mauvaise part platonicienne, du manque d'être et du caractère dévalué de la représentation ou qu'elles manifestent, en bonne part horatienne, de la puissance heuristique du processus de désignation mimétique, les ombres, vacances ou lacunes délibérées de la mimèsis et donc signes in absentia, illustrent à plein le principe de l'ut pictura poesis. Le champ d'application de la métaphore ne peut-il pour autant être étendu au-delà de l'ordre du descriptif ? Tel est l'intuition que je voudrais défendre en m'intéressant à un concept empirique un peu oublié, celui de « silences du récit », technique de manipulation de la temporalité romanesque identifiée en tant que telle à la fin du XIX e siècle par l'écrivain français Marcel Schwob. Je ferai ici, à la faveur de quelques remarques sur l'extension narratologique et la signification historique du procédé, où je voudrais voir le versant narratif des jeux d'ombre et de lumière constitutifs de la description littéraire moderne 1 . Dans l'Ile au trésor, écrit Marcel Schwob en présentant une oeuvre et un auteur qu'il vient de faire découvrir au public français, l'obscurité est faite à l'arrière-plan, pour nous donner l'incertitude du mystère. Nous ne savons pas exactement ce qu'avait fait Billy Bones. Deux ou trois touches de Silver suffisent pour nous inspirer le regret ardent d'ignorer à jamais la vie de Captain Flint et de ses compagnons de fortune. Qu'était-ce que la négresse de Long John, et dans quelle auberge de quelle ville d'Orient retrouverons-nous, avec un tablier de cuisinier, the seafaring man with one leg ? L'art, ici, consiste à ne point dire. J'ai eu une triste déception le jour où j'ai lu dans Charles Johnson la vie de Captain Kidd : j'aurais préféré ne la lire jamais. Je suis sûr de ne jamais lire la vie de Captain Flint ou de Long John. Elles reposent, informulées, dans le tombeau du Mont Pala, dans l'île d'Apia. And may I And all my pirates share the grave Where these and their creations lie ! Ces espèces de silences du récit, qui sont peut-être ce qu'il y a de plus passionnant dans les fragments du Satiricon, Stevenson a su les employer avec une extraordinaire maîtrise. Ce qu'il ne nous dit pas de la vie d'Alan Breck, de Secundra Dass, d'Olalla, d'Attwater, nous attire plus que ce qu'il nous en dit. Il sait faire surgir les personnages des ténèbres qu'il a créées autour d'eux. 2