Les pratiques de lecture des Québécoises et des Québécois, de 1989 à 1999 : une analyse différenciée selon les sexes / (original) (raw)

Le choix d’un mode d’approvisionnement en livres des Québécois : les temps, l’espace et les usages

Loisir et Société / Society and Leisure, 2019

The practice of reading is increasing, but reading books is decreasing. The way people read is evolving: there is a diversity which is parallel with the multiple facets of the ways and formats of reading. The belief that a borrowed book is a book that will not be bought is opposed to the belief that several readers may discover authors in libraries and proceed to purchase them later. In order to better understand Quebec public library users who chose to buy books, 36 individual interviews were conducted with users and non-users of public libraries. The authors have separated the purchases of books from the borrowing of books in print as well as digital formats. In this article, the consumption of books with regard to the relationship between supply and demand by the public was taken into account, along with the context of exchange.

Mais surtout, lisez ! : les pratiques de lecture des femmes dans la France du premier XIXe siècle

2017

Ce travail entend interroger du point de vue du genre les pratiques de lecture des femmes dans la premiere moitie du XIXe siecle. La maniere dont les femmes lisaient et l’usage qu’elles pouvaient faire de leurs lectures demeurent tres mal connus, au-dela des discours et des representations entourant a l’epoque la lecture feminine. De ceux-ci se degage l’idee durable que les femmes, pour l’essentiel lectrices de romans, lisent mal. Cette etude propose de renverser le prisme d’analyse pour interroger le point de vue des lectrices sur leurs propres pratiques. Pour cela, les ecrits personnels - journaux, autobiographies, correspondances - de soixante-six femmes nees entre 1789 et 1832 ont ete rassembles, et permettent de suivre leurs trajectoires a l’interieur d’une biographie chorale. Ces textes mettent au jour une pluralite des pratiques et des usages de la lecture au quotidien, mais surtout ils interrogent deux phenomenes majeurs de la France du premier XIXe siecle : les logiques de ...

Les collections gaies et lesbiennes dans les bibliothèques publiques : miroir de la société québécoise ?

Documentation et bibliothèques, 2003

Les collections gaies et lesbiennes dans les bibliothèques publiques sont-elles représentatives de la population québécoise ? Après avoir présenté un survol statistique de ces communautés, cet article décrit la situation dans les bibliothèques québécoises d’après l’examen d’un échantillon représentatif. Il en résulte une mise en évidence des carences dans le développement et l’indexation de ces collections. L’auteur formule finalement des correctifs à la situation actuelle.

Lire au Québec au XXème siècle

Estudios Franco-Alemanes. Revista internacional de Traducción y Filología

In an investigation about «the come to the writing» (according to the expression of Luce Irigaray) of Laure Conan, the first novelist from Quebec, we observe the previous conditions to the writing. The first of these conditions is obviously the reading. To read, it is necessary to have learnt to read. We describe the history of the education in Quebec during the 19th century, covering from the primary education until the University. We observe with attention the situation objectively more difficult of the women in this process of intellectual training. e analyse the places of the public reading with the bookshops, the libraries, the libraries of the parishes and the distinct institutes. Finally, we understand that these different physical places materialise the fight of the different intellectual currents that face to in the heart of the French Canadian society of this period. These different places stage the opposition of the Catholics by a part and of the liberals on the other hand.

Émergence d’une tradition catholique de lecture au Canada

Nouveaux c@hiers de la recherche en éducation, 1996

-Au Québec, le modèle de lecture dit «traditionnel» s'inscrit dans la foulée d'une tradition pluriséculaire de lecture méditative et récitative, empruntée à la culture monastique par la pastorale contre-réformiste au tournant des XVI e et XVII e siècles. L'Église missionnaire, puis diocésaine, qui s'établit alors au Canada naît de ce mouvement de reconquête catholique dont elle partage les ambitions acculturatrices. Dans cette perspective, la lecture s'impose comme un instrument privilégié dont l'apprentissage doit cependant être dirigé. L'Église de Nouvelle-France privilégie, pour ce faire, l'enseignement dans les écoles de deux manières de lire : la lecture oralisée et la lecture intensive. Le présent article 1 met en lumière ces principales manières jugées recevables par l'Église coloniale. 1 Ce texte reprend l'essentiel d'une communication présentée, en mai 1996, lors du colloque «Le discours institutionnel sur le livre et la lecture» du 64 e congrès de l'Association canadiennefrançaise pour l'avancement des sciences (ACFAS). Elle repose sur une étude en cours dans le cadre d'un projet de thèse de doctorat inscrit à l'Université Paris I, sous la direction de Daniel Roche, et pour lequel l'auteur a reçu le soutien financier du FCAR et du CRSHC.

Détournements amoureux: lire en anglais au Québec

Quebec Studies, 2007

Le plurilinguisme littéraire et la surconscience linguistique Les chemins qui m'ont menée vers le corpus littéraire anglo-québécoisun corpus qui m'accompagne depuis près de dix ans déjà-tiennent d'abord au fait que des textes appartenant à ce corpus m'ont touchée comme lectrice, qu'ils m'ont parlé, que je m'y suis sentie interpellée. Lors qu'il se manifeste dans mon travail de critique littéraire, cet intérêt ne relève cependant plus uniquement du simple plaisir que procure la lecture: il est orienté par des perspectives de recherche spécifiques, il prend place dans un cadre institutionnel déjà balisé. Ainsi, ce sont des recherches sur le plurilinguisme littéraire qui m'ont permis de développer une modeste expertise en littérature anglo-québécoise: les textes anglo-québécois qui m'ont d'abord intéressée étaient ceux qui faisaient cohabiter les langues. J'ai donc écrit des articles sur certains romans de Gail Scott et de Robert Majzels, mais pas sur Hugh MacLennan ou sur Mordecai Richler. C'est dire que j'ai fait des choix qui ne sont pas représentatifs de l'ensemble de la pro duction de langue anglaise au Québec. J'ajouterai que ces choix ont porté vers des écrivains qui, comme les décrit Lianne Moyes, "s'intègrent bien dans le milieu francophone" (2002,425). Or, de tels choix-bien partiels et partiaux-orientent inévitablement le regard que je pose sur la littérature anglo-québécoise. Une de mes premières découvertes concernant les textes anglo-québé cois que j'ai étudiés est qu'ils étaient, eux aussi, frappés de ce que Lise Gauvin a appelé la surconscience linguistique. Ce concept, qui est devenu une pierre de touche du discours critique sur la littérature québécoise, pou vait, autant qu'il rendait compte des oeuvres en français, éclairer l'écriture de certains auteurs anglo-québécois. La notion de plurilinguisme-qui, avec les travaux non seulement de Gauvin mais d'André Belleau, de Simon Harel, de Régine Robin, de Sherry Simon, et de Rainier Grutman, est abon damment utilisée pour décrire la littérature québécoise-s'appliquait en fait davantage à ces textes à l'anglais "rompu" (Majzels, 1998/1999) qu'à la plupart des textes littéraires publiés en français au Québec. Par souci de cohérence, il m'a semblé nécessaire de tirer toutes les conséquences d'une conception de la littérature québécoise valorisant la multiplicité des dis cours et des langues. 1 "La guerre des appellations" Cette position ne va pas de soi. En fait, le nom même de littérature angloquébécoise fait l'objet de ce que Gilles Marcotte appelle une "guerre des appellations." L'institution littéraire québécoise a tendance à lui préférer les expressions moins controversées de littérature canadienne-anglaise ou de littérature anglo-montréalaise. Plusieurs travaux mentionnent cette préférence, 2 mais la nouveauté de l'appellation de littérature anglo-québé

Figures d’étudiant·e·s en lettres dans le roman québécois (2000-2015) : les années d’apprentissage d’un "tout petit monde" universitaire

Mémoire de maîtrise, 2020

Ce mémoire de maîtrise propose d’analyser les figures d’étudiant·e·s en lettres dans les romans québécois parus entre 2000 et 2015. Récurrents, ces personnages n’ont pas retenu l’attention des chercheur·euse·s pour autant. Je postule qu’au confluent du roman d’apprentissage, du roman universitaire ainsi que du roman de la vie littéraire se trouvent ce que je nomme les romans de l’étudiant·e en lettres, ces œuvres gravitant autour de littéraires au statut fictif, mais à la parole métadiscursive. L’hypothèse qui traverse ce projet veut que les figures estudiantines constituent d’excellents postes d’observation du texte et du contexte, à l’instar du « romancier fictif » d’André Belleau (1980) qui permettait de comprendre de telles dynamiques pour le monde du livre. Les représentations des études littéraires portent en elles-mêmes les apories d’un univers inventé, mais qui puise dans le réel une charge sémiotique considérable. L’imaginaire social (Pierre Popovic, 2013; Alex Gagnon, 2015), sert en ce sens de pivot théorique. Par leur fort degré d’autoréflexivité, les romans de l’étudiant·e en lettres offrent une porte d’entrée, ils créent une brèche dans l’imaginaire social de la communauté universitaire lettrée. Le regard jeté sur celle-ci par les écrivain·e·s et leurs hypostases fictifs – les personnages d’étudiant·e·s – est partiel et partial (en raison de l’humour notamment), mais présente des points de continuité d’une œuvre à l’autre : la mise en réseau de ces indices (méta)discursifs informe un état du discours littéraire sur les rapports entre la littérature et l’université. En analysant les figures d’étudiant·e·s de manière synchronique, on voit se dessiner des portraits qui présentent des caractéristiques communes : le premier chapitre s’applique à les répertorier et à les analyser. Les trois chapitres subséquents se concentrent sur autant de types estudiantins distincts : le Bourlingueur, le ou la Justicier·ère des lettres, ainsi que l’Amoureux·euse. Onze romans québécois contemporains ont servi à délimiter les contours d’une figure jusqu’ici délaissée par la critique savante.