La subjectivité comme stratégie narrative. (original) (raw)
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Revue Ouvertures, 2019
Cet article propose une réflexion clinique sur le malaise de la subjectivité humaine dans le discours médical courant et scientifique. Pourtant, la subjectivité humaine est là, bien vivante, dans l’expression quotidienne des maux du quotidien, de la difficulté de vivre, du mal-être existentiel et de la quête de chacun à être humain. Redonner une place à la dimension du sujet parlant et à son désir singulier- qui ne se réduit pas à un besoin à combler- pourrait-il permettre de mieux traiter la souffrance existentielle, celle qui est partout supposée, mais nulle part parlée ? This article proposes a clinical reflection on the malaise of human subjectivity in current medical and scientific discourse. Yet, human subjectivity is alive and vivid, in the day to day expression of daily life’s evils, the difficulty of living, the existential malaise and in the quest of everyone to be human. Restore a place to the dimension of the speaking subject and to his singular desire – which cannot be reduced to a need to be filled: could it allow to better treat existential suffering, everywhere assumed, but nowhere spoken
Vers une nouvelle subjectivité
Québec studies, 1995
This article discusses the theme of the "new subjectivity" in Élise Turcotte's novel, Le bruit des choses vivantes, published in 1991. In today's mediatic turmoil, in a world of cultural fragmentation, the subjectivity presented in this novel is characterized by its desire to inhabit the world. The image of die house is the very form of a conscience deprived of its roots, which recovers at the same time, as a witness, the various forms of life. "Transferts": transports, déplacements, croisements, mélanges, échanges, interactions, correspondances, traversées, intertextes, phénomènes transculturels, glissements, altérations. La liste des équivalences, son abondance même, illustre probablement plus que tout la facilité que nous avons aujourd'hui à faire surgir dans notre pensée des concepts qui concernent les passages, les entre-deux (ou les entreplusieurs), qui disent l'espèce d'affection intellectuelle que nous avons pour ce qui bouge, pour tout ce qui ne trouve pas son assise en soi-même et n'a pas de lieu propre. Barthes et surtout Derrida ont laissé leur marque: le sens lui-même serait un incessant transfert, un infini déplacement, toujours ailleurs, toujours remis à plus tard. Habermas y a vu là, non sans paradoxe, un "concept mystique de la tradition comme processus de différance de la révélation''' (216). Si l'on interprète la notion de "transferts culturels" dans l'optique déconstructionniste critiquée par Habermas, cela signifie que nous cherchons à décrire une littérature (et une culture), québécoise en l'occurence, comme jamais présente à elle-même, toujours différée dans d'incessants processus de déplacements. Une littérature et une culture "migrante," dans le sens le plus radical, ontologique du terme.
Existe-t-il une bonne parole et une mauvaise parole en termes phénoménologiques ? À l'occasion de précédents travaux, j'ai abordé la question du rapport entre le dire et le dit dans la philosophie d'Emmanuel Levinas. L'éthique qu'il développe décrit une approche du langage dans le déploiement de la présence. L'humain, tout en s'ouvrant à l'éthique, permet au sens d'émerger dans le monde, porté par un pré-langage, une sorte de langue originaire par laquelle je me mets au service de l'autre.
Le discours rapporté et l’expression de la subjectivité
E-rea, 2020
La propension des humains à communiquer, à l'oral comme à l'écrit, les amène régulièrement à rapporter ou à reprendre les propos d'autrui dans une visée communicative. Comme le rappelle Monique De Mattia (2000 7), « le discours rapporté constitue une part importante de notre activité de locuteur et intéresse au premier chef la recherche linguistique », à tel point qu'il est parfois difficile d'imaginer un texte qui ne ferait pas référence, sous une forme quelconque, à un « discours autre » 1 .
Les limites de la subjectivité en contexte
2022
Colloque international avec Valérie AUCOUTURIER (USL-B), Pierre-Henri CASTEL (CNRS/EHESS), Jasper FEYAERTS (UGent), Mathieu FRÈREJOUAN (Université Paris 1), Anaïs JOMAT (USL-B), Johan KALONJI (UCL), Laurence KAUFMANN (ULausanne), Nicolas MARQUIS (USL-B), Élise MARROU (Sorbonne Université), Antoine MASSON (UNamur/UCL), Rosanna WANNBERG (USL-B/EHESS).
Communication, fiction et expression de la subjectivité
Langue française, 2000
Dans cet exemple, comme le fait remarquer Ducrot, si l'on voulait en rester à l'analyse de Banfield, selon laquelle il y a un sujet de conscience unique pour un énoncé au style indirect libre, il faudrait attribuer à ce sujet de conscience des croyances contradictoires, que l'on pourrait représenter comme en (6) et en (7)! :
Mais où la subjectivité se cache-t-elle donc ? Une esquisse de réponse pragmatique
2019
La question de la subjectivite a ete traditionnellement associee a une origine moi-ici-maintenant, notamment representee par le pronom de premiere personne et le temps present, sans parler des indexicaux de temps (maintenant) et de lieu (ici). Or un grand nombre de faits linguistiques, impliquant notamment le style indirect libre, constituent autant d’arguments contre cette representation classique de la subjectivite. Dans cet article, nous presenterons d’abord la vision classique de la subjectivite issue des travaux de la linguistiques structurale (Benveniste), ensuite l’alternative syntaxique de Banfield, et enfin la relation entre subjectivite et interpretation des enonces dans une perspective de pragmatique cognitive. Dans la derniere section, nous interrogeons la question de l’encodage linguistique de la subjectivite par les temps verbaux, en discutant le cas particulier du Present Historique.