"Table ronde Carte blanche aux Écoles françaises à l’étranger – ResEFE. Liberté ou exploitation : animaux domestiques et sauvages à travers lieux et époques" (Festival de l’Histoire de l’Art, Fontainebleau, château de Fontainebleau, le 5 juin 2022) (original) (raw)

"Le roi et le lion ou une rencontre territoriale : incarner l’espace cynégétique", Animaux proches, Animaux distants : une histoire entre collectifs et individus (de la Préhistoire au XXIe siècle), 1-3 juin 2022, Université Toulouse - Jean Jaurès

Lorsque le roi néo-assyrien chasse, il accomplit un rituel obligatoire dans l’exercice de ses fonctions, mais lorsqu’il représente cette action sur des bas-reliefs, entre en jeu une dimension nouvelle à la compréhension de l’évènement. Celui-ci dépasse l’acte en lui-même de traque et de mise à mort du félin pour intervenir comme un marqueur pérenne de la puissance souveraine. Si les enjeux symboliques et religieux de la rencontre du monarque néo-assyrien et du lion ont notamment été étudiés par E. Cassin (1981), il est possible de s’interroger sur les images qui les incarnent. Le roi et le lion sont les représentants analogues non seulement de deux collectifs regroupant humains et non-humains mais aussi de deux territoires : l’un domestique et contrôlé nommé mātu, l’autre sauvage et infernal, erṣetu. La chasse est le lieu de la rencontre de ces territoires opposés et les deux protagonistes, naturellement distants, se trouvent soudain engagés dans une action qui lie immense proximité et danger de mort. Si l’exécution du lion ne peut être accomplie que de la main du souverain, soldats, chiens et chevaux participent activement à l’affaiblissement du félin. Quelle place occupent alors ces intervenants humains et non-humains dans cet espace cynégétique si particulier ? En s’appuyant sur les reliefs datant du règne d’Assurbanipal II, cette communication propose d’interroger la notion d’espace dans la rencontre du roi et du lion, incarnant dans leurs individualités propres deux collectifs que tout semble opposer.

Table ronde sur l'"Animal et l'enseignement", Palais du Luxembourg à Paris, 16 décembre 2013

2014

Organisée au Palais du Luxembourg à Paris le 16 décembre 2013, la table ronde sur l'"Animal et l'enseignement" fut une rencontre interdisciplinaire elle-même riche d'enseignements. Une vingtaine d'experts de haut niveau se sont réunis pour discuter de la queston animale dans l'enseignement français. Etaient notamment présents des psychologues, journalistes, vétérinaires, philosophes, juristes, étudiants et enseignants. Cete rencontre a consisté à identfer les résistances en présence, ainsi que leurs réponses possibles, dans le but de faire des propositons réalistes permetant de faire avancer la cause animale dans ces diférents domaines. Cete rencontre s'inscrit dans un ensemble de plusieurs groupes de travail, dont les résultats permetront de formuler une propositon de loi visant à réformer le statut juridique de l'animal en France. Suite à la présentaton individuelle des partcipants, cete discussion s'est déroulée autour de plusieurs grands axes: l'enseignement (depuis la pette enfance jusqu'à l'université); les sciences animales; le droit animal; l'éthique animale; le rôle des médias et enfn la queston d'un permis animalier (afn d'adopter un animal de compagnie-comme pour un enfant) et des informatons sur la zoothérapie. N'ayant pas pour objectf de retracer ici l'ensemble des discussions (sachant qu'elles feront l'objet d'un compte-rendu ofciel), nous ne relèverons que certains points qui ont donné le ton à cete discussion. Au départ, le débat sur la dissecton à l'école a retenu longuement l'atenton des partcipants. De fait, l'animal n'est présent à l'école que sous sa forme morte: soit comme matériel à disséquer (dans les classes), soit comme viande à consommer (à la cantne). Afn d'y remédier, il a été proposé d'étudier aussi l'animal vivant à l'école; notamment en enseignant le comportement animal à travers l'observaton (réelle ou vidéo), tant à l'école que dans les professions pertnentes (ex: vétérinaires). D'ailleurs, le représentant des vétérinaires a afrmé lui-même ne pas voir l'intérêt des cours de dissecton à l'école avant de se spécialiser dans la pratque vétérinaire. Même là, il a afrmé l'actuelle déterminaton de réduire le nombre d'animaux utlisés le plus possible. Il a aussi mis de l'avant l'intérêt des vidéos pour montrer les dissectons (si 1 Doctorante en droit à l'Université Laval (Québec, Canada), spécialisée sur la protection animale en droit international et comparé www.derechoanimal.info ene 2014 1 CORE Metadata, citation and similar papers at core.ac.uk

Désordre et rire chez les masques des feuilles médiévales’, Le Festival de l'histoire de l'art 2016, Fontainebleu, 3-5 June, 2016.

Deux écrivains russes ont joué un rôle fondamental dans la conceptualisation de la place du désordre et du rire dans l'art médiéval (SLIDE): Mikhail Bakhtine et Aron Gurevich. Les deux voient une dualité dans la culture médiévale. Ils perçoivent ainsi, d'une part, une « culture officielle », la culture sérieuse de la liturgie ecclésiastique ; et d'autre part, la culture « non officielle », qui est la culture du rire et du folklore. Mais, alors que Bakhtine comprend la culture officielle et la culture non officielle comme deux entités clairement distinctes, pour Gurevich, les deux sont liées, comme les deux faces d'une feuille de papier.

Atelier "Animal et animalité. Stratégies et modes de représentation dans les littératures d’expression française" (Congrès de l'APFUCC), 2019.

Des manuscrits du Moyen Âge aux récits contemporains, l'animal prend une place prépondérante dans notre imaginaire et nos créations littéraires. Central dans Le Roman de Renart autant que dans les Fables de La Fontaine, un bestiaire s'est déployé dans les productions littéraires d'expression française, bestiaire particulièrement chargé symboliquement. Les figures animales y sont pourtant souvent marginalisées, reléguées au second plan par la prégnance de la dichotomie humain/non-humain, sans réelle agentivité propre si ce n'est sur le plan allégorique, confirmant de façon indirecte la théorie cartésienne de l'animal-machine.

Bêtes de cire. Le symbole animal au service de l'identité humaine sur les sceaux au Moyen Âge - Colloque Mondes animaliers au Moyen Âge et à la Renaissance (Amiens - 9-11 mars 2016)

2016

Le sceau, utilisé comme outil juridique, a pour fonction première d’identifier son possesseur, le sigillant. Il utilise le verbe, par le biais d’une légende circulaire, et l’image, gravée au centre de la matrice. Dès sa diffusion dans la société médiévale à partir du XIe siècle, l’iconographie sigillaire intègre le monde animal sous des formes très variées : destrier du sceau équestre aristocratique, faucon posé sur le poing d’une dame en pied, lion ornant des armoiries, agnus dei au contre-sceau d’un chapitre ou d’une ville, élégante paire de lévriers au pied d’un souverain en majesté… Les sceaux constituent donc une source riche en figurations animales.