Joindre l’image à la parole pour comprendre le sens culturel des pratiques: ce que révèle la photo-élicitation (original) (raw)

"Rendre la parole aux images" : une perspective critique ?

in. Daniellou S. Naessens O. (dir.), L’artiste critique d’art, Presses Universitaires de Rennes, septembre 2014.

La diversité des approches réunies dans cet ouvrage consacré à la posture de l'artiste en critique d'art atteste que celle-ci revêt de nombreux visages. Cette posture critique s'envisage communément au regard des écrits, voire des dits d'artistes ; chaque fois, la prise de parole personnelle de l'artiste donne lieu au développement de ses conceptions esthétiques, politiques ou éthiques. Notre regard se décale ici sur un autre objet : des oeuvres fondées sur un entretien filmé entre un artiste et un autre individu. Ce type de pratique sera abordé à travers un détour par ses prémices historiques avec l'étude de travaux réalisés par le « Collectif d'art sociologique » dans les années 1970, mais aussi au regard d'oeuvres contemporaines qui développent et prolongent les réflexions et pratiques de leurs précurseurs. À travers l'exemple singulier de la série d'installations vidéographiques des Living Pictures de Sylvie Blocher, nous tâcherons de voir comment, en réalisant des entretiens filmés, et donc en passant par le détour de la parole d'autrui, les artistes sont susceptibles de produire un véritable discours critique. L'objet peut paraître à première vue singulier dans le contexte de cette publication, mais nous verrons qu'il recoupe des questionnements essentiels vis-à-vis de la posture de l'artiste en critique d'art, en termes d'inscription dans un héritage artistique, d'opposition envers une certaine tradition moderniste, et d'acception de l'activité critique comme point de départ d'une pratique.

2012 - Torino printanière – Méditations pour une sémiotique culturelle des images

The paper tries to explore the potentialities of a cultural semiotics of images through both a comparison with other semiotic approaches and through the example of a specific analysis: a cultural semiotic study of De Chirico’s painting Torino printanière. The traditional Greimasian approach to the semiotic analysis of images, it is argued, fails in explaining how their meaning depends on the cultural contexts of their production and reception. Likewise, the traditional Echian approach underestimates the fact that ideally cooperative spectators are nowadays more an exception that the norm: as a consequence of the globalization and digitalization of images, more and more people lack an adequate “encyclopedia” to interpret images they are confronted with. The paper therefore claims that a cultural semiotics of images is urgently needed, and contends that the school of Moscow/Tartu can provide many suggestions about how to conceive it. According to Jurij M. Lotman’s theory, indeed, images must be interpreted in relation to their semiosphere, a hypothesis —formulated through the meta-discourse of semiotics— about how a culture produces and manages meaning both inside such culture and in relationships with what such culture considers as external to it. However, the paper points out, in Lotman’s theory the semiosphere is not only a repository of texts, but also a mechanism that produces them. As a consequence, semioticians can both study a semiosphere in order to understand the meaning of an image, and analyze an image in order to understand the meaning of a semiosphere. The paper concludes that only the synergic approach between micro-semiotic and macro-semiotic analysis —including the methods of post-greimasian semiotics— is able to formulate solid hypotheses not only on what images meant at the moment of their production, but also what they mean when they are received in a completely different semiosphere, by people whose visual culture is sometimes radically different from that of the image’s original context.

Des choix photographiques comme révélateur d’un ressenti en espace urbain

Sintaxis, 2024

Ce texte présente une étude en cours sur les espaces végétalisés. Les espaces verts jouent un rôle essentiel dans le bien-être des citadins, comme l'a confirmé le confinement dû au CO-VID-19. Nous utilisons les méthodes visuelles (photographies et storymaps) pour étudier * Docteure et Maîtresse de conférences en psychologie, enseignante en sciences du langage, à l'université de Besançon, France. Co-responsable du pôle Médiation et Pratiques Numériques du laboratoire ELLIADD (Edition, Littératures,

“La parole prêtée, ou comment parlent les images”, in: C.Severi, J.Bonhomme( éds), Paroles en actes – Anthropologie et Pragmatique, 2010

Ou Comment parlent les images To us anthropologists, the meaning of any significant word, sentence or phrase is the effective change brought about by the utterance in the context of the situation to which it is wedded. Now, a magical formula is neither a piece of conversation, nor a statement or a communication. What is it? We were led to the conclusion that the meaning of a spell consists in the effect of the words within their ritual context. Bronislaw Malinowski Tout acte verbal suppose un partage d'identité : l'attribution d'états mentaux à autrui étant indissociable de l'usage du langage, nous ne pouvons déchiffrer et comprendre un énoncé que si nous admettons que notre interlocuteur peut en faire autant. Cette attribution intuitive d'une activité mentale à autrui, qui crée d'emblée un espace d'identité partagée, semble bien être une caractéristique de l'être humain. Même lorsqu'ils nous offrent l'illusion d'une communication semblable à la nôtre, les animaux, apparemment, en sont incapables (Airenti 2003). Pourtant, dans l'usage courant, nous sommes loin de réserver cette attribution d'états mentaux aux seuls interlocuteurs humains. Chacun de nous a l'expérience d'une parole virtuellement adressée à des animaux ou des objets inanimés auxquels nous attribuons, presque sans le vouloir, une personnalité humaine. Poupées, voitures, ou ordinateurs nous apparaissent alors, le temps d'une phrase et du jeu d'interlocution qu'elle suppose, comme

Evénements culturels et viralité positive de l'image» Article scientifique publié dans MADARAT n°29-30

MADARAT, 2017

L'avènement des réseaux sociaux dans la même période de la création de "Panda Events" constitue une véritable aubaine puisque cette association a pu élaborer sa stratégie de publicité et de promotion de ses festivals de musiques électroniques via les médias sociaux et assurer une communication proactive et virale avec son public. Notre recherche aborde le phénomène de viralité sur le web. Une première partie s'efforce d'identifier le potentiel de la communication proactive, bidirectionnelle et symétrique où la viralité intervient comme élément pulsateur. La deuxième partie aborde la façon dont le réseau social influence la diffusion des contenus dégageant ainsi les critères de l'image virale. Nous avons pu dresser un tableau récapitulatif où l'on compare le taux de succès des contenus de chacun des deux festivals: les Plages Electroniques(2004) et les Dunes Electroniques(2014), basant cette étude sur des statistiques et aussi sur deux interviews accordées par le responsable de communication de "Panda Events".

«La pratique dialogique, une nouvelle pratique dans le champ de la photographie»

Milieux et créativités, 2016

Milieux et Créativité, Jehanne Dautrey (dir.), Paris, Presses du réel, 2016 Une analyse des nouvelles pratiques artistiques participatives dans lesquelles des artistes, des designers, des graphistes, des architectes et des chercheurs œuvrent au contact direct des différents milieux économiques et sociaux, articulant activités créatives et activités quotidiennes, représentations et actions.