MURRAY, Sylvie, À la jonction du mouvement ouvrier et du mouvement des femmes : la Ligue auxiliaire de l’Association internationale des machinistes, Canada, 1903-1980. Montréal, Regroupement des chercheurs-chercheures en histoire des travailleurs et travailleuses du Québec, coll. « Études et docu... (original) (raw)
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Revue d'histoire de l'Amérique française, 1974
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À la fin des années 1990, Olivier Buchsenschutz, associé à deux autres figures de la recherche sur les meu-les – François Boyer, puis Claudine Pommepuy – démontrait son intérêt pour " Les enjeux d'une recherche sur les meules rotatives dans le monde celtique " (1998) ; quelques années plus tard, il s'interrogeait : " Les conditions d'une interprétation fonctionnelle des moulins 'celtiques' rotatifs à mains sont-elles réunies ? " (2002). Dans ces deux contributions, la nécessité d'une approche de l'évolution des meules à une large échelle géographique, c'est-à-dire sur l'ensemble de la Gaule, était soulignée. Au-delà des études régionales, c'est en effet à cette échelle que peuvent naître les synthèses sur l'évolution et la place de ces outils dans les sociétés de l'âge du Fer. Dans la même logique, dix ans plus tard (en 2005), Olivier Buchsenschutz fédérait plusieurs chercheurs français afin de préparer une communication collective pour le colloque international sur les meulières de Grenoble 1. Cette communication visait à montrer l'intérêt d'un travail collectif sur le thème " Production et diffusion des meules du Néolithique à l'Antiquité " 2. La synergie créée pour ce colloque s'est poursuivie au-delà, et le petit groupe d'une dizaine de chercheurs s'est peu à peu étoffé pour atteindre, en 2011, une trentaine de participants au sein du Programme Collectif de Recherche " Évolution typologique et technique des meules du Néolithique à l'an mille sur le territoire français ". L'émulation créée par Olivier permet aujourd'hui de travailler sur une large partie du territoire français, tout en liant des contacts riches avec les chercheurs des pays limitrophes (Allemagne, Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Suisse…). Un des sujets majeurs et récurrents dans la bibliographie sur les meules à l'âge du Fer demeure, bien entendu, le passage des meules va-et-vient aux meules rotatives. Si cette question est depuis longtemps discutée, le cadre chronologique fin de la diffusion de ce processus, de même que les conditions économiques et sociales de sa mise en oeuvre, n'ont jusque-là pas été clairement établies pour la Gaule. Les meules va-et-vient destinées à la mouture des céréales se développent avec le Néolithique. Malgré des variations régionales et chronologiques évidentes, ce type de meule actionnée en va-et-vient est utilisé de façon quasi exclusive jusqu'au iii e s. a.C. dans le nord de la Gaule. La meule rotative à main apparaîtrait vers le milieu du v e s. a.C. au nord-est de la péninsule Ibérique 3. Elle se diffuserait progressivement du sud vers le nord de la Gaule, entre le iv e et le début du ii e s. a.C. 4 Les dates d'apparition de la meule rotative seraient plus ou moins fluctuantes selon les régions, et seraient notamment fonction des modalités de diffusion de cette nouvelle technologie. Ces quelques études suggéraient le remplacement très rapide des meules va-et-vient par les premières meules rotatives qui, en décuplant les quantités de farine produites, libéraient de cette contrainte quotidienne une partie des acteurs économiques des sociétés de l'âge du Fer 5. Le fait d'avoir réuni un ensemble de chercheurs travaillant dans diverses régions permet, aujourd'hui, de proposer une première cartographie de ce phénomène à l'échelle de la France.