Dans l’histoire de l’Asie avec SAS (original) (raw)
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Les fonds d’archives sur l’Asie dans le Var
Moussons, 2002
Peu de rapport, à première vue, entre un département comme le Var, essentiellement connu pour son potentiel touristique, et l'Asie extrême. Le vacancier réfractaire aux bains de soleil estivaux qui visiterait les alentours de Fréjus aurait pourtant, peut-être, la surprise d'y découvrir une des rares anciennes pagodes bouddhiques de France. Édifiée en 1917 par des militaires et des travailleurs vietnamiens rassemblés là au cours de la Première Guerre mondiale, la pagode Hong Hien fut régulièrement entretenue et est encore en activité 1. Elle constitue une illustration parmi d'autres des relations historiques entre le Var et l'Asie. Le Var étant un des départements français les plus marqués par la présence de l'armée, l'Extrême-Orient y est présent dans le patrimoine conservé par cette institution. Cette note examine ce que le chercheur spécialiste de l'Asie peut espérer y trouver en matière d'archives. Le destin militaire de cette partie de l'ancien comté de Provence date de son rattachement au royaume de France à la fin du XV e siècle. Les rois de France, ne disposant jusque-là que des sites portuaires médiocres du Languedoc, purent désormais envisager le développement du grand port de guerre nécessaire à la poursuite de leurs projets méditerranéens. Les premiers crédits destinés à fortifier Toulon et à y établir un chantier naval datent de 1496 et de l'expédition italienne de Charles VIII. Si Toulon devint le grand port de guerre du Levant après le XVII e siècle, ses relations avec l'Asie se développèrent surtout après l'ouverture du canal de Suez en 1869. Un des corollaires de l'omniprésence de la Marine dans la ville (arsenal, hôpital Sainte-Anne…) fut le casernement fréquent, près de Toulon et notamment, depuis 1915, autour de Fréjus, de troupes de Marine (nommées « coloniales » après 1900), de régiments indigènes et de toute troupe destinée à être envoyée outre-mer ou en revenant. La dominante militaire du département fut renforcée dans les années 1960 et 1970 par la création, puis le développement du camp de Canjuers, destiné à l'
L’Asie du Sud-Est dans le « siècle chinois »
L’Asie du Sud-Est dans le « siècle chinois », 2014
Danielle Tan est docteur en science politique (Sciences Po Paris 2011). Spécialiste de l'Asie du Sud-Est, ses principaux axes de recherche portent sur l'économie politique de la péninsule indochinoise, en particulier les dynamiques transnationales, ainsi que les transformations politiques, socio-économiques et territoriales qui résultent de la globalisation et de l'influence croissante de la Chine dans la région. Elle a commencé ses recherches au Cambodge en retraçant l'histoire de sa diaspora chinoise et a ensuite exploré le rôle joué par les réseaux transnationaux chinois dans la transformation de l'État au Laos. Ses recherches postdoctorales s'orientent désormais vers une analyse comparée des transformations contemporaines survenant dans les « enclaves chinoises » du Triangle d'or (nord de la Thaïlande et du Laos, État Shan en Birmanie). Après deux postdoctorats à ANU (Australian National University, Canberra) et à IIAS (International Institute for Asian Studies, Leiden), elle occupe actuellement un poste d'ATER à Sciences Po Lyon, et est rattachée à l'IAO (Institut d'Asie Orientale-CNRS, ENS Lyon). Elle est également chercheure associée à l'Irasec. Avec la contribution de Caroline Grillot Caroline Grillot est anthropologue (Paris X-Nanterre) et sinologue (Inalco). Elle a passé plus de dix ans en Chine où elle a étudié le chinois à l'Université du Shandong (1994-1995) et du Sichuan (1998-2000) grâce au soutien du ministère des Affaires Étrangères et Européennes. Elle a également travaillé dans divers domaines, assistant notamment le bureau de l'Unesco à Pékin dans la mise en place de programmes en sciences sociales. Ses recherches se concentrent principalement sur les marges sociales en Chine et en Asie du Sud-Est. Elle a récemment obtenu une thèse en anthropologie sociale, en co-tutelle entre Macquarie university (Sydney) et Vrije Universiteit (Amsterdam), sous la direction des Prof. Lisa Wynn et Pál Nyíri. Ses axes de recherche portent sur les mariages transfrontaliers entre les Vietnamiennes et les Chinois dans les régions frontalières, un sujet qui a déjà fait l'objet d'un livre, Volées, Envolées, Convolées, publié en 2010. Elle est actuellement postdoctorante au Max Planck Institute for Social Anthropology (Halle, Allemagne) et chercheure associée à l'Irasec et à l'IAO
2011
Andree Feillard, chargee de recherche au CNRS L’Asie du Sud-Est : approches pluridisciplinaires Ce seminaire pluridisciplinaire a reuni les membres du Centre Asie du Sud-Est (CASE) et les etudiants avances. L’objectif principal est d’examiner les processus a l’œuvre dans la constitution d’une aire culturelle qui, par-dela sa diversite culturelle et religieuse, tente de s’elaborer comme une communaute politique. Dirige par Andree Feillard, le seminaire a ete anime plusieurs fois en cooperation...
2013
Pierre-Yves Manguin, directeur d’etudes a l’EFEOEric Bourdonneau, maitre de conferences a l’EFEO Histoire et archeologie de l’ancienne Asie du Sud-Est Thematique 1 (Pierre-Yves Manguin) : Les premiers « âges du commerce » dans l’ancienne Asie du Sud-Est : echanges, reseaux, marches Les systemes politiques cotiers de l’Asie du Sud-Est, a compter des environs du Ve siecle av. notre ere, se sont developpes au gre des fluctuations des echanges maritimes, a l’echelle de la region, entre les deux r...
L'Asie centrale de Tamerlan (avec Alexandre Papas)
L'Asie centrale de Tamerlan, 2022
Depuis l’Antiquité, l’Asie centrale est une terre de métissages et d’échanges au cœur de laquelle la route de la Soie a laissé une empreinte inaltérable. Tamerlan se lança à la conquête du monde et jeta les bases d’un empire dont la Transoxiane devint le centre. Mais comment ce nouveau Gengis Khan et ses héritiers, les Timourides, ont-ils pu imprimer dans les mémoires le souvenir de progrès scientifiques majeurs, et même celui d’une véritable « renaissance » culturelle ?
Histoire des États de l'Asie du Sud-Est (2019)
L'Asie du Sud-Est, émergence d'une région, mutation des territoires, édité par Nathalie Fau et Manuelle Franck, Paris, Armand Colin, 2019
À leur arrivée en Asie du Sud-Est, les populations austro-asiatiques et austronésiennes avaient un mode de vie semi-nomade associant chasse, pêche, cueillette et des formes peu intensives d'agriculture. Ce n'est qu'au premier millénaire avant notre ère, après un long processus de spécialisation par l'échange, qu'apparaissent dans les plaines les premiers agriculteurs sédentaires, la métallurgie, les premières villes et les premiers États. Alors que certains groupes se tournent vers une agriculture sédentaire de plus en plus intensive, des chasseurs-cueilleurs se sont spécialisés dans la collecte de biens rares, comme les bois et résines aromatiques en montagne ou les perles, les écailles de tortue et les concombres de mer sur les côtes. La structure politique de base de l'Asie du Sud-Est qui s'est formée au premier millénaire avant notre ère est la coopération entre trois ensembles interdépendants économiquement, mais politiquement autonomes : les montagnards et habitants des hauteurs, vivant en général de riziculture sur brûlis et de collecte des produits forestiers, les hommes de la mer, vivant à l'année sur leurs bateaux de la récolte des ressources marines et les hommes des plaines, vivant d'agriculture sédentaire, possédant au contraire des deux autres des structures politiques centralisées et contrôlant les échanges tripartites. Les premiers États de l'Asie du Sud-Est se sont donc formés dans les plaines en coopération avec les montagnards et les hommes de la mer, mais sans avoir les moyens de les soumettre.