Des Montesquiou à Montréal : Le Nigog et la mondanité (original) (raw)
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L’entre-choc des récits. Le dit et le non-dit de Montréal
Globe: Revue internationale d’études québécoises, 2002
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De vive voix. Reviviscences modernistes du « conteur »
2023
Classiques Garnier (in "Le Primitivisme des avant-gardes", dir. Christine Le Quellec et Antonio Rodriguez), 2023, p. 73-91. URL: https://classiques-garnier.com/le-primitivisme-des-avant-gardes-litteraires-de-vive-voix-en.html
Monga, Célestin. — Nihilisme et négritude
Cahiers D Etudes Africaines, 2012
Ce dernier livre de Célestin Monga peut se lire comme une suite d'Un Bantou à Washington, ouvrage dans lequel l'auteur traitait déjà de « l'absurdité » du fonctionnement social, politique et économique du continent noir. Ici, le but est de montrer comment les modes d'agir et de penser des Africains d'aujourd'hui ont à voir avec le nihilisme, ce scepticisme absolu qui refuse de croire à la réalité telle qu'elle se présente à l'homme, qui argue que rien n'existe, que la réalité n'est qu'illusion. Selon l'auteur, même si les philosophes nihilistes n'ont pas visité l'Afrique pour s'inspirer de ces modes d'agir et de penser, et même si les Africains n'ont pas lu leurs oeuvres, ces derniers mettent si quotidiennement en pratique les différentes variations de ces philosophies que le nihilisme serait devenu « une approche de l'existence désormais très en vogue dans l'ensemble du monde noir », d'où l'intérêt d'en présenter quelques aspects (p. 43). Le programme étant d'« utiliser, en quelque sorte, la microphilosophie pour déchiffrer l'absurde », d'« imaginer ce que certaines manières de penser et de vivre apportent à la philosophie. Ou comment Cioran, Schopenhauer et les autres auraient peut-être modifié et enrichi leurs nihilismes s'ils avaient eu le bonheur équivoque de vivre sous les tropiques aujourd'hui » (p. 47). L'analyse est délibérément basée sur des expériences vécues par l'auteur, aussi bien de « l'intérieur » en tant qu'Africain du continent (lorsqu'il y vivait encore) que de « l'extérieur » comme l'Africain de la diaspora qu'il est depuis (C. Monga vit à Washington où il travaille pour la Banque Mondiale). La démarche, parfois « intimiste », choisie par l'auteur paraît efficace puisqu'en évoquant des expériences Monga, Célestin.-Nihilisme et négritude Cahiers d'études africaines, 205 | 2012
L'Esthétique dialectique de Montesquieu
In Du Goût à l'esthétique : Montesquieu, P.U. Bordeaux, 2007
Il suffi t de lire dans leur succession les titres des dix-neuf petits textes qui composent l'Essai sur le goût pour voir des discontinuités dans la progression des analyses de Montesquieu. Aucune règle de construction ne peut être induite de cette lecture ; il existe certes des suites « naturelles « logiques, mais les ruptures sont telles qu'il faut renoncer à chercher un plan préétabli. Un seul exemple suffi ra pour montrer cette discontinuité : après avoir parlé « De la curiosité » au troisième texte, Montesquieu passe immédiatement aux « Plaisirs de l'ordre », pour revenir quatre textes plus loin aux « Plaisirs de la surprise ». C'est pourtant à la section 4 de cet essai que Montesquieu affi rme que dans un ouvrage où il n'y a point d'ordre , l'âme sent à chaque instant troubler celui qu'elle veut y mettre. La suite que l'auteur s'est faite, et celle que nous faisons, se confondent ; l'âme ne retient rien, ne prévoit rien ; elle est humiliée par la confusion de ses idées […] c'est pour cela que, quand le dessein n'est pas d'exprimer ou de montrer la confusion, on met toujours de l'ordre dans la confusion même 1 .
L’identité bilingue et le capital linguistique communautaire : le cas du Grand Moncton
Francophonies d'Amérique, 2006
L 'appartenance et l'identité sont des dimensions humaines difficiles à cerner puisqu'une personne peut se définir différemment selon les contextes et les circonstances. Les analystes qui se sont penchés sur cette question ont maintes fois tenté de hiérarchiser les appartenances souvent multiples. Toutefois, cela se complique dans le cas des groupes minoritaires, l'identité plurielle et hybride étant souvent définie différemment par leurs membres. Ainsi, en tentant de définir l'identité des francophones hors Québec, on se rend rapidement compte que l'on a affaire à quelque chose de mouvant qui diffère selon les régions (Cardinal, Lapointe et Thériault, 1994). Cependant, les recherches portant sur l'identité des francophones en milieu minoritaire s'entendent généralement sur la définition du concept et sur sa manifestation dans la vie et dans les activités quotidiennes. La plupart des travaux sur l'identité au sein de la francophonie canadienne ont mis en lumière des réflexions et des plaidoyers d'ordre politique ou moral dans lesquels la trame de fond est celle de la construction et de l'affirmation d'une identité bilingue mue par l'assimilation et la dynamique inégalitaire entre francophones et anglophones. C'est cette tension entre deux cultures dont les bases démographiques ne sont pas les mêmes qui alimenterait des possibilités de choix pouvant donner lieu aussi bien à des formes de développement qu'à des formes de nondéveloppement de l'identité francophone en constante définition (Laflamme, 2001). Ainsi, les concepts de bilinguisme et d'identité bilingue, souvent attribués à Roger Bernard, l'un des chantres de l'assimilation de la francophonie hors Québec, prennent de plus en plus de place dans les discussions portant sur la recherche et la manifestation de l'identité. Cependant, en dépit des réflexions de quelques auteurs sur la manifestation de cette identité bilingue en relation avec les individus et les différents contextes, la perspective géographique demeure encore trop peu exploitée. Aborder la question du point de vue de l'espace enrichirait la compréhension de l'identité, d'autant plus que celle-ci s'insère dans une pratique sociale qui se réalise dans un système idéologique et un contexte historique particuliers, la personne devenant le produit du système d'interactions dans lequel elle s'insère. Dans cette perspective, le milieu de vie et le territoire, qui deviennent des espaces vécus, influencent la construction et la manifestation identitaires (Claval, 1996). À cet effet, la communauté francophone du Grand Moncton, au Nouveau-Brunswick, est un objet d'étude intéressant puisqu'elle se répartit dans trois milieux, certes bien intégrés, mais offrant des cadres de vie française complètement différents.