La faille de l’Invincible, de Samson à Kachtcheï (original) (raw)

Samson, le secret d'une énigme

Virgil IONICA, 2023

Cette étude vous invite à une petite incursion dans le monde des récits bibliques si riche en informations, symboles, enseignements et si fascinant. Samson est l'un des personnages les plus énigmatiques de la Bible. L'espoir et l'admiration générés au début de l'histoire se transforment en déception et en incompréhension au fur et à mesure que l'histoire se déroule, de sorte que vous commencez involontairement à vous détacher du personnage que vous ne pouvez pas comprendre et suivre. Samson, cependant, n'est qu'un petit rouage dans un mécanisme extrêmement complexe d'enseignement biblique, dont le fonctionnement ne peut être compris que si chaque pièce est mise à sa place. Comment fonctionne cette roue, appelée « Samson » dans l'engrenage de la Bible, exprimée par Jésus dans la phrase : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même » ? (Luc 10 :27) Quelle est la place de cette « roue » dans l'idéologie et la morale de la Bible telle qu'elle a été comprise et exprimée par Jésus ?

Maîtriser l’indicible

Esprit, 2019

While identities awaken, public space is turning into a battlefield to establish what can or cannot be said. However, it is necessary ask anew the question of the unsayable in order to make the society more inclusive.

Aragon, ou l’inépuisable mise en abyme

Ce qui est menti dans le roman est l'ombre sans quoi vous ne verriez pas la lumière » : qui n'a pas planché sur ce sujet de dissertation idéal ? Aragon a ponctué ses écrits de telles formules, relevant plus de la célébration que de la définition, de l'hommage plus que de la démonstration. Le parti pris de ce numéro d'Études littéraires est de les prendre au sérieux et d'examiner la conception aragonienne du roman telle qu'elle se dégage de ses écrits romanesques et réflexifs.

Les paradoxes de l'indicible dans EASE

Le cercle herméneutique, 2024

Dans ce chapitre, nous souhaitons évoquer trois dimensions liées à l'échelle phénoménologique EASE (Examination of Anomalous Self-Experience) 1 et aux anomalies de l'expérience de soi 2 dans la schizophrénie. La première partie de notre contribution a pour objectif de situer EASE dans le débat scientifique contemporain et de discuter d'une série d'enjeux épistémologiques liés à l'échelle développée par Josef Parnas et son équipe de recherche de Copenhague. La seconde partie discutera de la dimension narrative de l'échelle et des paradoxes liés à l'expressivité de phénomènes qui, pour une part d'entre eux, sont généralement tacites et prélangagiers. Ensuite, en guise de troisième partie, nous faisons une proposition clinique originale concernant l'acquis, pour les patients, de la passation de EASE. Pour ce faire, nous interrogerons les modalités pratiques observées chez certains patients souffrant de schizophrénie pour « faire avec » les anomalies de l'expérience révélées et coconstruites par l'examen clinique. Nous convoquerons à cet effet la notion de « truc », discuterons du bricolage expérientiel réalisé par la personne avec schizophrénie et évoquerons le potentiel thérapeutique d'une telle observation. I. Débats contemporains et actualités de l'instrument EASE EASE : un double statut épistémologique, et une triple influence. Les travaux empiriques portant sur l'évaluation par l'instrument EASE des troubles du soi dans la schizophrénie s'étendent sur près d'une vingtaine d'années, si l'on y inclut les premières études exploratoires avant publication de l'échelle en 2005. Un point d'étape à l'issue de ces deux décennies, permet 1 On se référera en priorité à Parnas et al., (2005). Pour rappel, la traduction francophone de l'échelle a été réalisée par Michel Cermolacce et Pierre Bovet, et publiée dans la revue l'Encéphale (Parnas et al., 2012). Pour une introduction complète à l'outil et un éclairage méthodologique, nous nous permettons de renvoyer à Englebert et Valentiny (2017). 2 Il faut noter, dans les travaux portant sur EASE, la proximité des notions d'expérience subjective, d'expérience de soi, mais aussi de conscience de soi (self consciousness) ou d'ipséité. Pourtant, ces différentes notions ne sont pas strictement équivalentes sur le plan théorique. On peut même souligner que les différentes publications des auteurs de référence sur ces questions, après s'être initialement appuyées sur la notion d'expérience subjective, tendent par la suite à privilégier la notion de troubles du soi (Self disorders). Dans la suite de ce chapitre, nous adoptons le positionnement de Josef Parnas et de ses collaborateurs en considérant ces notions comme équivalentes. de souligner de nombreux constats établis sur le plan empirique et clinique, mais aussi des questionnements, des pistes restant à explorer, voire des points encore débattus. Une littérature désormais assez conséquente s'est donc établie autour de cet outil, ou instrument, qu'est l'échelle EASE, dépassant désormais largement les seuls travaux de l'équipe de Josef Parnas à Copenhague. D'emblée, le statut d'une « échelle d'orientation phénoménologique » soulève de nombreuses questions d'ordre épistémologique, pour ne pas dire de réserves (Cermolacce et al., 2021). Ces réserves peuvent se rencontrer tant chez les défenseurs d'une phénoménologie-côté philosophique-attentifs au risque d'une naturalisation de l'expérience subjective (Mishara, 2007), que chez les défenseurs d'une approche empirique-côté scientifique-peu enclins à explorer des aspects jugés trop subjectifs (donc inobjectivables) pour se prêter à une exploration méthodologiquement rigoureuse (Jack et Roepstorff, 2003). Le premier paradoxe que nous relevons pour EASE, est donc à rechercher dans cette ouverture à deux types de critiques possibles dans le paysage de la recherche psychiatrique contemporaine portant sur l'émergence des troubles psychotiques selon une perspective phénoménologique. L'école danoise, autour du travail de Josef Parnas (et avec d'autres auteurs proches tels que Pierre Bovet à Lausanne, Louis Sass aux USA, ou Dan Zahavi au Centre de Recherche sur la Subjectivité de Copenhague), explore depuis le début des années 90 la question de la vulnérabilité schizophrénique. Cinq grandes thématiques sont ainsi proposées dans EASE : i) cognition et cours de la conscience, ii) conscience de soi et présence, iii) expériences corporelles, iv) transitivisme et démarcation de soi, et enfin v) réorientation existentielle. Visant à saisir de possibles altérations du sens de soi, à un niveau très minimal, préréflexif ou basique, ces auteurs ont ainsi élaboré l'instrument EASE, avec une première publication dans

Impondérables dans l'Hindou Kouch

Outre-Terre, 2010

Distribution électronique Cairn.info pour Outre-terre. © Outre-terre. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Ineffable et indicible chez Damascius [proofs]

Translators of Damascius’ Treatise on First Principles have noticed his use of the word ἀπόρρητον (« ineffable ») as an original philosophical term to be ascribed to the first principle, in addition to the word ἄρρητον (« unspeakable ») previously used in the works of his predecessors. This paper tries to recover a conceptual distinction from this terminological singularity, in order to provide some new elements concerning the meaning of Damascius’concept of the ineffable.