Essai sur l'archéologie des milieux glaciaires et périglaciaires. Approche paléo-environnementale et méthodes de terrain. (original) (raw)
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La pétroarchéologie du silex s’attache à définir les origines des silex retrouvés dans les sites archéologiques. Au vu des avancées méthodologiques récentes : définition toujours plus précise des faciès, vision dynamique du parcours du silex dans son environnement (chaîne évolutive), mise en place d’une cartographie précise des domaines minéraux siliceux etc, il est aujourd’hui possible de distinguer non seulement le lieu de formation du silex (le gîte primaire) mais également son lieu de collecte (gîte primaire ou secondaire). L’étude exhaustive des silex de collections archéologiques du Paléolithique supérieur a permis la mise en évidence d’une diversité insoupçonnée de matériaux représentatifs d’un vaste litho-espace (espace géographique comprenant l’ensemble des matériaux considérés). A cet égard, nous avons développé un modèle de représentation de l’origine et de l’acquisition des matières premières retrouvées sur un site archéologique, non plus sous une forme sito-centrée (en étoile), mais sous une forme qui serait plus en accord avec les données issues des observations ethnographiques (réseau de lieu sensu Debarbieux). La représentation, au sein des industries lithiques, des différents types de matériaux, ainsi que leurs modes d’introduction sur le site, permettent de distinguer les choix opérés par les hommes et les contraintes naturelles subies, autorisant dés lors l’inscription sémantique du litho-espace dans un essai de reconstruction du paléo-espace social. Afin d’illustrer nos propos nous nous appuierons sur les résultats obtenus pour quatre sites du Badegoulien (20 500 à 19 000 BP) d’Auvergne ayant bénéficié d’études récentes et/ou de campagnes de datation : le Rond-du-Barry (Haute-Loire), La grotte Cottier (Haute-Loire), La Roche-à-Tavernat (Haute-Loire) et la Contrée Viallet (Allier).
Soils as records of past and present. From soil surveys to archaeological sites: research strategies for interpreting soil characteristics. Proceedings of the Geoarchaeological Meeting. Bruges, 6 & 7 November 2019, 2019
En archéologie comme dans les études paléoenvironnementales, la phase de terrain est essentielle, car elle constitue la collecte des données et du matériel qui vont servir aux études en laboratoire. Cette étape est d'autant plus délicate en contexte préventif que le temps est un facteur clé. La méthodologie employée lors des fouilles préventives du site de Kerk-hove Stuw a permis une étude paléoenvironnementale approfondie, apportant de nouvelles informations sur l'évolution du paysage de la vallée de l'Escaut depuis la fin du Weichsélien.
RÉSUMÉ La plaine de l’Est lyonnais, où se sont épandus les débris des glaciers sous forme de collines morainiques surmontées de loess ou de terrasses fl uvio-glaciaires, est le siège d’occupations humaines depuis le Mésolithique jusqu’à l’Antiquité. Sur les collines, où s’observent des vallonnements, une intéressante stratigraphie s’est développée faisant intervenir pédogenèse, colluvionnement et impacts anthropiques sur le milieu. Les signatures de ces différents processus sont lisibles par études sédimentologique et micromorphologique, méthodes utilisées comme argumentaire à l’interprétation de cette stratigraphie. Une reconstitution paléoenvironnementale, appuyée par des dates radiocarbones et archéologiques, est ensuite proposée pour quatre sites localisés sur deux des collines morainiques de l’Est lyonnais. En conclusion, l’épaisseur du remplissage de la dépression endoréique, quelles que soient les périodes, semble plus dépendre de l’impact anthropique et des conditions stationnelles que de l’infl uence du climat. Mots-clés : Colluvions, loess, colline, anthropisation, micromorphologie, dates radiocarbone, Holocène, Est lyonnais. ABSTRACT PALAEO-ENVIRONMENT RECONSTRUCTION FROM THE GEOMORPHOLOGICAL CONTEXT OF FOUR ARCHAEOLOGICAL SITES ON THE EAST-LYONNAIS PLAIN (Rhône, France) The East-Lyonnais plain, where glaciers have spread debris to form either morainic hills covered with loess or fl uvioglacial terraces, has been inhabited by Man from the Mesolithic period to Antiquity. On these hills, where we can see some undulations, an interesting stratigraphy is developed with pedogenesis, colluviums and anthropological impact on the environment. The signatures of these processes are analysed by means of sedimentologic and micromorphologic surveys, methods used as arguments to interpret this kind of stratigraphy. A palaeo-environment reconstruction, supported by radio-carbon and archaeological dating, is thus proposed for four sites on two of the morainic hills. In conclusion, the thickness of the endorheic depression infi ll, at different periods, seems to depend on man-made pressure rather than climatic considerations. Key-words: Colluvium, loess, hill, stratigraphy with man-made artifacts, micromorphology, radiocarbon dating, holocene period, East of Lyon.
L’ÉMERGENCE DES RECHERCHES PRÉHISTORIQUES EN ALSACE. LE FIL D’UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE
ORGANON, 2017
Abstract. The first research on Prehistory in Alsace took place in 1865 in Haut–Rhin, in the foothold of a naturalistic society founded in 1859 in Colmar. Collections of stone tools and fossil bones attributed to prehistoric times, were built from this period, in a way inspired by the discoveries made in France and Belgium. After these early beginnings, the four changes of nationality that took place in Alsace be- tween 1870 and 1945 led to deep changes in the life of scientific societies and museums. Nevertheless, prehistoric research has continued in this region de- spite these constraints. Researchers like Paul Wernert took advantage of this situation by establishing the link in their work between the French and German traditions.
Collection EDYTEM - Cahiers de Paléoenvironnement, 2008
Dans les Alpes méridionales françaises, les premiers témoignages d’une présence humaine reconnus dès la Préhistoire s’inscrivent au sein de programmes de recherche pluridisciplinaires et diachroniques portant sur les hauts massifs de l’Argentiérois et du Champsaur dans le Parc National des Ecrins (Hautes-Alpes) et de l’Ubaye dans le Parc national du Mercantour (Alpes-de-Haute-Provence). Corrélant données archéologiques et paléoenvironnementales d’altitude, ces travaux révèlent plus particulièrement, entre 2067 et 2359 m d’altitude, dès la seconde moitié du III e millénaire et au cours du II e millénaire BC (fin du Néolithique final-âge du Bronze), l’apparition successive de structures pastorales bâties datées par 14C. Durant cette période, les paysages sont largement façonnés par les activités humaines ; l’entretien des terres et des alpages paraît continu et le milieu, exploité de manière durable.