« La perception de l’ordre et du désordre ou l’inévitable comparatisme de l’altérité. Étude de quelques-uns des premiers regards posés sur le Nouveau Monde », SESDEF, Toronto, Université de Toronto, 2012, p. 103 – 118. (original) (raw)
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L'altérité en tant que prémisse de la littérature comparée
Thélème. Revista Complutense de …, 1994
Il est question de se fixer comme objectif une formation la plus complète possible, car la découverte d’autres littératures peut et doit collaborer au plein épanouissement des mentalités. En effet, on montre volontiers ses griffes contre toute approche qui puisse constituer une menace contre la paisible situation des acquis; or, il ne s’agit pas ici d’inimitié, mais d’une véritable coopération dans un même but. S’il est vrai que la relation culturelle qui occupe les comparatistes est presque toujours un “rapport de force”, il ne l’est pas moins que celui-ci ne diffère point du dessein ultime qui est de parvenir à “un dialogue de cultures”.
Mémoire de maîtrise, 2018
Les romans Alexandre Chenevert de Gabrielle Roy, Rue Saint-Urbain de Mordecai Richler et L’Hiver de force de Réjean Ducharme ont pour référent spatial commun Montréal. Chacun à leur manière, ils mettent en œuvre des cartographies singulières de la ville. Chez Roy, la ville est labyrinthique. Le protagoniste y relève un foisonnement de langues, d’enseignes, de signes et de symboles qui participent d’un rituel de passage dans la pratique de l’espace. Chez Richler, la construction de Montréal passe par une anamnèse, par la mise en œuvre d’une mémoire collective d’un quartier disparu et dont le récit tente de faire revivre les traces désormais éparses. Quant aux protagonistes de Ducharme, leur topographie de la ville s’inscrit dans un rapport d’intériorisation qui introduit une topographie imaginaire à forte dimension introspective. Adoptant une perspective comparatiste, l’analyse de ce corpus de romans bilingues vise à étudier les façons par lesquelles les personnages construisent des rapports spécifiques à la ville, ce qui témoigne d’un mode de gestion particulier de l’espace et de l’altérité. Au confluent de la sociocritique, de la littérature et de la géographie, mais s’appuyant d’abord et avant tout sur une étude fine des textes, ce mémoire de maîtrise participe aussi à l’appel lancé par Sheila Hones à développer un « dialogue and opening up new geographical ways of working with fiction » (2008 : 1314) en misant sur le travail interdisciplinaire qui permet de « recognize the ways in which [our] own work is conditioned by context, to accept the validity of other contextually conditioned approaches, and to write as well as read across borders » (Hones, 2008 :1311). L’étude des représentations de la ville dans ce mémoire ne vise pas à comparer la validité de ces dernières avec le réel, mais plutôt à comprendre la façon par laquelle l’espace et les lieux sont investis de significations. Plus qu’un simple effet de réel ou qu’une toile de fond, l’espace se lie de manière indissociable au récit et en dévoile le fonctionnement diégétique et symbolique.
Hallucinating under the influence of mescaline, Aldous Huxley had difficulty answering questions about the things he saw. Significantly, queries about time, space and quiddity were particularly problematic. He said such questions were relevant to objects one finds in the “universe” he left behind when he entered the “mescalin experience”. Desirous to account for Huxley’s apparent “aphasia”, the present essay undertakes an “aetiology” of what Huxley referred to as “common language”. It postulates that Huxley’s difficulties reflect the fact that the language he was using is an apophantical tool of a particular “Beatific vision”. Not the “continually changing apocalypse” of “pure becoming” Huxley beheld whilst hallucinating. Rather those “thaumatos phasmata” Plato spoke of in various Dialogues. The ones we see if our perceptions are modulated in such a way that everything we observe appears ‘static’, ‘eidetic’ or ‘monadic’. In other words, a vision of the world that prevents us apprehending the “luminous bliss” Huxley witnessed in his “mescalin experience”. Besides substantiating the claim that common language has been “annexed” or “suborned” by Plato’s eidetic phasmata, this essay assesses how well Huxley succeeds in his attempts to translate his Beatific Vision of Chaos into a language designed to make it unspeakable.
Cahiers d’Etudes africaines (FR), 2006
Cet ouvrage collectif et pluridisciplinaire a rassemblé treize sociologues, anthropologues et historiens appartenant à divers organismes de recherche. Le titre met l'accent sur l'apparence telle que le regard l'appréhende, et les auteurs ont le grand mérite, non seulement de nous introduire au cœur de ce face à face, mais de prendre part à ce dialogue.
Revue d'histoire de l'Amérique française, 1985
Revue d'histoire de l'Amérique française TURCOTTE, Paul-André, L'éclatement d'un monde.
Mythification et démystification dans la représentation de la rencontre coloniale ou la valeur heuristique du cinéma en tant que démarche historienne : exemples et contre-exemples tirés de 1492: The Conquest of Paradise de Ridley Scott et de The New World de Terrence Malick. Résumé Le texte qui suit interroge le rapport entre cinéma, mythe et histoire. En effectuant la comparaison des films 1492: the Conquest of Paradise (Ridley Scott) et The New World (Terrence Malick), nous verrons que si le premier des films part d'événements connus et répertoriés afin de livrer un mythe, le second part d'un mythe afin de s'approcher le plus sensiblement possible d'un passé vécu à l'échelle personnelle, proposant par le fait même une façon d'approfondir notre compréhension de l'histoire. Par cette analyse comparative, nous proposons une manière nouvelle d'imaginer le cinéma en tant que démarche historienne sensible distincte de l'histoire disciplinaire classique. This paper seeks to question the connection between cinema myth and history. In order to do so, it compares two movies: Ridley Scott's 1492: the Conquest of Paradise and Terrence Malick's The New World. We will see that while Scott's film presents a narrative originating from known historical events but constructed in a way that reproduces a specific myth about the Conquest, Malick's film starts from a myth in order to touch, in the most sensitive way possible, the intimate historical experience, and doing so, suggests a way to deepen our understanding of the past. From this comparative analysis, we suggest an innovative way to imagine cinema as a sensitive historical process, distinct from classical disciplinary history.
Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2002, n° 49 bis, p. 122-146