Colonisation, acculturation et métissage (original) (raw)

Indigénisation et inculturation

Recherches amérindiennes au Québec, 2019

Le présent article propose d’éclairer les modalités de l’évangélisation des Premières Nations dans l’Ouest canadien dans la seconde moitié du xxe siècle à travers la culture matérielle. Les objets liturgiques et les objets de piété situés à l’intérieur de trois églises catholiques implantées au coeur de réserves autochtones (en Alberta et en Colombie-Britannique) sont décrits et analysés au regard de l’ethnographie traditionnelle. En prenant en considération les significations nord-amérindiennes de certains objets transformés dans un souci d’adaptation à la culture locale, plusieurs malentendus et maladresses émergent. Entre formes hybrides, métissages et truchements, les marqueurs esthétiques de l’adaptation aux cultures nord-amérindiennes permettront de discuter les concepts d’inculturation et d’indigénisation.

Mythologies du métissage au Canada et au Brésil

Globe, 2008

Dans ce texte, l’auteure entend réfléchir sur les mythologies du métissage au Canada et au Brésil, en tenant compte des débats contemporains sur la composition d'une identité métisse américaine. La thématique du métissage est l’un des aspects les plus importants de l’idéologie postcoloniale en ce qui a trait aux représentations identitaires, et les discours qu’elle engendre permettent de concevoir une théorie de l’identification. Selon Roger Toumson, la figure du métis américain, forgée dans la confluence de diverses cultures, est constituée du croisement de trois figures mythiques cardinales: Ulysse (ou son équivalent analogique antérieur, Thésée), Œdipe et Caïn. Ces trois personnages mythiques, représentant le parricide, le matricide et le fratricide, constituent une matrice à partir de laquelle se développent des adaptations, des métamorphoses et des transcodages référentiels qui donnent forme à des représentations jugées modernes ou postmodernes du métis. Dans cet article, n...

Colonisation et histoire

Hypothèses, 2007

Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de la Sorbonne. Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de la Sorbonne. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-hypotheses-2007-1-page-243.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Colonisation et histoire Écritures, influences, usages Séminaire de l'École doctorale coordonné par Julie Delamard et Johann Chapoutot 12

L’acculturation dionysiaque : l’invention d’une altérité

Dionysos a souvent été défini comme la « figure de l’Autre », mais de l’Autre familier, partiellement intégré, de la Grèce à Rome, par exemple. Tout aussi romain soit-il, originellement, cultuellement et publiquement, avec une évolution régulière et nécessaire au contact des cultures environnantes, dont le dénominateur commun est le monde hellénique, l’image du dionysisme est constamment réélaborée comme exclusivement grecque dès la fin du IIIe siècle av. J.-C. Les réactions les plus violentes, « contre-acculturatives », comme la répression de 186 ou le rejet de l’hellénisme oriental d’Antoine, relèvent de la prise de conscience d’un danger identitaire alors que le processus est en cours depuis longtemps. Lorsqu’il n’est pas senti comme un danger, il devient l’enjeu d’une affirmation plus ou moins prononcée d’un philhellénisme intellectuel, politique ou artistique : en jouant sur tous les noms grecs de Dionysos, les poètes synthétisent son image dans une configuration purement romaine, quitte pour ce faire à employer un langage très hellénistique et un jeu d’émulation métapoétique évident. De même dans les arts figurés, la référence stylistique aux différentes parties du monde grec relève bien souvent d’une contre-image majorée, insistant sur un classicisme ou un orientalisme réinventé, le plus souvent grâce au jeu complexe de la composition décorative. En ce sens, les images dionysiaques sont bien le fruit d’une réaction à l’acculturation gréco-romaine, qui dissimulent une réalité religieuse bien plus anodine, mais non moins signifiante, loin de là.

La colonisation et la langue

Sborník prací Filozofické fakulty brněnské univerzity, 1964

La langue est un phénomène social. Elle se forme et ae développe ensemble avec la formation et avec le développement de la société. Elle est indissolublement liée à la société, elle n'existe pas en dehors de celle-ci. C'est pourquoi elle ne peut être connue que dans le miroir de l'histoire de la société qui la parle et qui la crée. Outre ces facteurs, dits extérieurs, 1 ce sont les facteurs ,,intérieurs", qui décident ensemble du développement de la langue et dirigent 2 (en empêchant les éléments non-désirés d'y pénétrer) l'effet des facteurs extérieurs, à savoir la nature de la structure de la langue donnée et le sens général de son développement. C'est la colonisation 3 qui est un des facteurs extérieurs d'une très grande portée.