Sur les négations composées en latin : considérations étymologiques sur l'origine du lat. arch. nec 'nōn' (original) (raw)
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Études diachroniques de la négation en français depuis le Moyen Âge
2019
Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois. » Sacha Guitry iii UNIVERSITÉ DE GÖTEBORG Résumé Faculté des sciences humaines Département de langues et de littératures Mémoire de licence Études diachroniques de la négation en français depuis le Moyen Âge par Rasmus PERSSON Nous avançons dans ce mémoire l'idée que le français a connu dans le passé deux ou trois révolutions à l'endroit de la valeur sémantique de la « négation double ». Dans le latin classique, deux négations donnaient une assertion, mais dans le baslatin tardif, deux négations se renforçaient, une propriété qui est restée dans les langues romanes (première révolution). Notre thèse principale est que le français a perdu pendant un temps cette « concordance négative » (seconde révolution) sous l'influence des locuteurs francs, venus en grand nombre dès le Ve siècle, mais qu'elle
Positionnement initial de la négation dans la phrase en latin, grec et moyen-égyptien
De Lingua Latina, revue de linguistique latine du Centre Alfred Ernout [En ligne], 14 | 2017, mis en ligne Octobre 2017. URL : http://www.paris-sorbonne.fr/rubrique2315, 1-28., 2017
RÉSUMÉ Cet article s'attache à l'examen d'énoncés négatifs sémantiquement proches dans trois langues apparentées et non apparentés, à un stade archaïque de leur histoire, afin de déterminer et de comprendre la position la plus fréquente de la négation « standard » et de la négation « prohibitive ». Il apparaîtra que ces négations, qui présentent en outre des bases phonologiquement comparables, sont le plus souvent, si ce n'est toujours, en position initiale d'énoncé, ce qui entre en conflit avec l'affirmation que la négation i.-e. était préverbale. Nous tenterons de dépasser cette dualité en considérant, non la position de la négation, mais son positionnement et de mettre ce dernier en relation avec un choix énonciatif du locuteur, entre deux modalités de base, l'affirmation et la négation.
La négation bn … iwnA en néo-égyptien, dans Lingua Aegyptia 5, 1997, p. 223-236
Depuis l'article de Gardiner au début du siècle, la négation composée bn lwn? alimente périodiquement les réflexions des égyptologues. La thèse défendue par Gardiner peut se résumer à deux points essentiels! : a) îwn? signifie à l'origine 'certainement', b) îwn? est l' ancêtre du démotique ln et du copte o..N. Ce dernier point est largement accepté et n'a jamais été rnis doute. En revanche, les opinions ont varié en ce qui concerne le sens de lwn? et sa fonction dans le système négatif du néo-égyptien. Grâce aux travaux de S. Groll et M.
Diachronie de la négation phrastique en français : apports d'une approche sociohistorique
Canadian Journal of Linguistics/Revue canadienne de linguistique
This article examines the evolution of Old French sentential negation from a sociohistorical perspective. In Old French, simple negation (ne + verb) comes increasingly into competition with the innovative reinforced or bipartite variant (ne + verb + pas/mie/point). Starting from the hypothesis that the distribution of conservative and innovative forms varies by language register, frequencies of each form are analyzed in represented speech and in narrative, two distinct registers within a single text. In some texts, register is shown to influence the distribution of the variants, with higher rates of reinforced negation appearing in represented speech as opposed to narrative passages. Furthermore, some of the data reveal gender variation, with the represented speech of men appearing more innovative than that of women with respect to negation. The results suggest that the form of sentential negation in Old French was influenced by sociostylistic factors.
La négation comme sortie de l'ontologie
Revue de métaphysique et de morale, 2001
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2003
La grammaticalisation des constructions de négation dans une perspective onomasiologique, ou: la déconstruction d'une illusion d'optique Dans son acception la plus stricte, le terme de grammaticalisation se réfère aux changements linguistiques au cours desquels un élément lexical autonome se transforme en élément grammatical. Cette définition qui remonte à Meillet (1948 [1912]: 131) a été modifiée par Lehmann (1995: 9) qui propose d'appeler grammaticalisation chaque processus au cours duquel un élément donné, qu'il soit d'ordre lexical ou grammatical, acquiert un statut plus grammatical. La grammaticalisation est un type de processus graduel et unidirectionnel qui affecte des signes linguistiques individuels ainsi que des constructions entières, et dont la progression peut se mesurer à l'aide de paramètres structuraux (Lehmann : 122-171, 1985. Cette approche, centrée sur l'évolution structurale des constructions grammaticales, est de nature essentiellement sémasiologique. Le présent travail se propose d'adopter un point de vue strictement onomasiologique et d'analyser un cas concret de grammaticalisation, à savoir celui des constructions de négation du français. Nous verrons que ce changement de perspective non seulement met en évidence des incohérences considérables du modèle de Lehmann, mais permet de mieux comprendre comment et pourquoi les processus de grammaticalistion se produisent.
La négation dans les énoncés simples et complexes en kar (Senufo) (2006)
2006
En kar, langue Senufo du Burkina Faso, la négation est marquée au moyen de deux morphèmes, l'un en position post sujet, l'autre en fin d'énoncé. Le mor-phème en position post sujet est s ´ ˜ I dans les énoncés verbaux du mode indica-tif et dans certains énoncés non verbaux. D'autres énoncés non verbaux sont formés au moyen d'une copule négative, wéé, forme supplétive de la copule affirmative. má est l'auxiliaire de l'impératif négatif. Dans les énoncés complexes le morphème en position post sujet a la fonction d'indiquer le scopus de la négation. La marque de négation finale yŹ e est invariable, provenant probablement de la réponse négative à une question, éyŹ e 'non'. Le yŹ e final la fonction d'un déclaratif négatif 'je dis/j'ordonne que non'. De plus, dans des constructions complexes, le morphème yŹ e souligne le degré d'intégration des propositions. Ainsi, les subordonnées négatives précédant une principale sont closes par le yŹ e final et donc séparées d'elle. Il s'agit des propositions à caractère des to-piques. Par contre, des subordonnées à caractère plus focal comme par exemple des complétives suivent la principale. Lorsque celle-ci est négative, les deux propositions ne sont pas séparées par le morphème de négation, celui-ci figu-rant en fin absolue de l'énoncé.
L’évolution de la négation dans un corpus de théâtre français
L’évolution de la négation en français est un des changements les plus étudiés dans la syntaxe (Schweighäuser 1852, Jespersen 1917, Yvon 1962, Martineau et Mougeon 2003 entre autres). C’est un des exemples les plus connus de grammaticalisation (Detges et Waltereit 2002, Hopper et Traugott 2003, Rostila 2006). Bybee et Thompson (2000) ont observé que la productivité d’une construction dépend largement de sa fréquence de type, et la résistance d’un item lexical face à un changement analogique dépend de sa fréquence d’occurrence. Mais à part Rostila (2006), ces théories des effets de fréquence n’ont pas encore été appliquées à l’évolution de la négation.