La participation du public : un progrès ou un leurre ? (original) (raw)

Plaisir et sécurité : les clés de la participation du public

Revue Education Santé, 2024

Plaisir d’apprendre, plaisir lié à la création, plaisir lié à la sociabilité, sécurité liée à l’écoute, sécurité liée au matériel, sécurité liée au corps : ces émotions sont bien plus que de simples indicateurs. Le plaisir et la sécurité sont les deux principales logiques émotionnelles favorisant l’engagement individuel dans une activité collective en promotion de la santé. Mieux, elles sont clairement des conditions nécessaires qui dominent les trois temps de la structuration d’une activité collective dont chacun possède une fonction spécifique : le temps ante, qui développe une fonction d’adhésion, le temps « t », qui vise la stabilisation de l’engagement lors de son déroulement, et le temps post qui permet d’évaluer l’expérience contributrice du public. Cet article entreprend d'aborder ces trois temps et les logiques qui les sous-tendent.

Plus de participation, pour plus de démocratie ?

Savoir/Agir, 2015

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Le public et ses problèmes

Hermès, 2001

Traduit de l'anglais par Joëlle Zask L'éclipsé du public [...] Désormais, ce sont eux qui veulent qu'on les laisse tranquilles et qui poussent le cri de guerre de la liberté pour l'industrie, l'épargne, le contrat et leurs fruits pécuniaires. Aux Etats-Unis, le mot « libéral », en tant que désignation d'un parti, est encore employé pour désigner un progressisme dans les questions politiques. Dans la plupart des autres pays, le parti « libéral » est celui qui représente les intérêts commerciaux et financiers acquis et établis en protestation contre la régulation gouvernementale. L'ironie de l'histoire n'est nulle part plus sensible que dans le retournement de la signification pratique du terme « libéralisme », et ce, en dépit de la continuité littérale de la théorie. L'apathie politique, qui est un produit du décalage entre les pratiques actuelles et la structure politique traditionnelle, provient de l'inaptitude des gens à s'identifier avec des questions à l'ordre du jour précises. Ces dernières sont difficiles à trouver et à localiser dans les grandes complications de la vie moderne. Quand les cris de guerre traditionnels n'ont plus d'impact sur les mesures politiques pratiques qui les expriment, on y voit des bêtises et on les rejette facilement. Plutôt qu'une

Maille à partir avec la participation: prendre une part critique à la politique, chemin faisant

préface de: Charles, Julien, Une participation sans condition ? Entreprise, ville, association, Paris, Desclée de Brouwer, 2015, pp. 7-21., 2015

Paris, Desclée de Brouwer, 2015, pp. 7-21. A bien des égards, l'ouvrage qu'on va lire sort de l'ordinaire. L'impératif de prendre part connait aujourd'hui une extension considérable dans la promotion d'une démocratie participative. Cependant Julien Charles s'écarte de la question couramment traitée par les experts du débat et du forum publics en incluant dans son enquête de tout autres dispositifs de participation qui caractérisent des moments historiques distincts de notre modernité ainsi que d'autres logiques incitant à prendre part : l'expérience autogestionnaire inscrite dans une lignée politique socialiste et anarchiste et relancée par la critique de mai 68 ; le mouvement consécutif du capitalisme récupérant l'idéal de participation pour un management plus efficace, dans le prolongement des cercles de qualité ; l'ouverture du libéralisme politique à un empowerment individuel qui grandit aujourd'hui le mot d'ordre do it yourself. Cette énumération indique que ces enquêtes seraient d'ordinaire menées par des spécialistes de domaines disciplinaires différents : travail, organisation, science politique, politique urbaine. Or l'auteur les embrasse conjointement nous menant à la rencontre de personnages et de décors des plus variés. Le parcours proposé ne retient pas seulement le lecteur par des analyses subtiles mais aussi par la pénétration quasi-romanesque de l'intrigue. Dans le vacarme ambiant d'un atelier d'assemblage de pelleteuses sur pneu, l'ouvrier monteur éprouvé Jean suit de loin les dix minutes matinales de "dialogue de performance" autour d'une table de l'atelier, le section manager (contremaître) pointant du doigt les indicateurs du Performance Board, critère après critère : People, Quality, Velocity et Cost. Autour d'une tout autre table, Margot, employée à l'accueil, doit prendre part au Conseil d'Administration d'une maison médicale établie après 68 dans un quartier de "sousprolétaires" par des médecins militants qui, "compagnons" d'un idéal socialiste autogestionnaire de tradition anarcho-syndicaliste, sont venus habiter ensemble, soulever des "questions collectives" en refusant de se laisser "piéger" par leur charge professionnelle. Autour d'une table cette fois entourée d'une animatrice responsable de la participation citoyenne, avec le truchement de rapporteurs employés à la synthèse des propos exprimés par les participants, deux habitantes du quartier, Liliane et Régine, sont appelées parmi d'autres à débattre d'un projet de rénovation urbaine, le "plan communal de mobilité". Plus de table dans le décor du dernier tableau dont les personnages changent du tout au tout, la Bicycle Kitchen 1 californienne se présentant comme un atelier d'apprentissage à la réparation de son propre vélo, organisé dans une visée participative d'empowerment de l'individu. Pour embrasser si large sans s'y perdre ni perdre son lecteur, Charles suit le fil d'une même interrogation originale adressée à ses terrains d'enquête si divers. Retournant l'entrée habituelle sur la participation centrée sur le public et ses vertus -que l'auteur ne dénigre pas pour autantil l'aborde par en dessous, par son caractère éprouvant et la charge d'exigences pesant sur les personnes désireuses ou enjointes de participer. Le rapprochement à première vue incongru sociologie, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles. BERGER Mathieu et CHARLES Julien, 2014, « Persona non grata. Au seuil de la participation », Participations, vol. 9, n o 2, p. 5-36. BERGER Mathieu et GAYET-VIAUD Carole, 2011, « Du politique comme chose au politique comme activité. Enquêter sur le devenir politique de l'expérience ordianire » dans Mathieu Berger, Daniel Cefaï et Carole Gayet-Viaud (éds.), Du civil au politique. Ethnographies du vivre-ensemble, Bruxelles, PIE Peter Lang, p. 9-32.

L'inexorable progression de la participation du public dans le processus normatif en matière d'environnement et d'urbanisme

in Pierre d'Argent, David Renders, Marc Verdussen (coord.), Les visages de l'Etat. Liber Amicorum Yves Lejeune, p. 123-146. ISBN 978-2-8027-5846-4, 2017

Professeur à l'Université catholique de Louvain Avocat (*) L'auteur remercie J. SAMBON pour sa relecture et ses précieux conseils. (1) Voy. C.E., 2 juin 2015, n o 231.425, d'Oultremont et crts. (2) Sur cette question en droit belge, voy. la thèse de M. DELNOY, La participation du public en droit de l'urbanisme et de l'environnement, Bruxelles, Larcier, 923 pp. et les différents passages consacrés notamment aux « normes de conduite ».

Un mouvement social doit-il plaire au public

Ricochet, 2020

Des chroniqueurs s'insurgent contre l'organisation Direct Action Everywhere (« Action directe partout ») qui a mené une action de perturbation dans le restaurant Joe Beef, à Montréal, après s'être invité dans une porcherie de Saint-Hyacinthe, en décembre. L'Association des éleveurs de porcs du Québec a demandé que le montant des amendes soit plus élevé pour l'entrée par infraction dans les porcheries, alors qu'un des propriétaires de Joe Beef a suggéré aux antispécistes de cibler plutôt des McDonald's... POUR LA SUITE, VOIR LE TEXTE