Protéger le cadavre: controverses pénales dans le royaume d’Italie (1861-1946) (original) (raw)

La controverse, études d'histoire de l'argumentation juridique: Actes des Journées internationales de la Société d'histoire du droit, Faculté de droit de Rennes, 28-31 mai 2015, 2019, ISBN 978-2-36517-093-2, págs. 455-476, 2019

Abstract

« Ogni cultura, infatti, è volta al superamento della morte. Si può dire che tutto ciò che gli uomini hanno pensato, conosciuto, scritto o formato come cultura, è stato formato, scritto, conosciuto o pensato allo scopo di riconciliarsi con la morte » (Giorgio Agamben) 1. L'analyse du traitement social et juridique du cadavre et des restes humains fournit plusieurs éléments importants pour comprendre la signification profonde qu'une société assigne à la mort et à la valeur même de la vie. Dans chaque société, le traitement des corps des défunts est le miroir dans lequel se reflète le sens attribué à la mort et, surtout, à la vie 2. En effet, à la vue d'un cadavre, chacun a la projection de sa propre condition humaine dans sa plus complète impuissance 3. Et les cadavres ont ainsi aisément catalysé tous les sentiments de pitié, de solidarité et de compassion humaine. * Maître de conférences à l'université de Bénévent. 1 « Toutes les cultures visent à vaincre la mort. On peut dire que tout ce que les hommes ont pensé, connu, écrit ou formé comme culture, a été formé, écrit, connu ou pensé dans le but de se réconcilier avec la mort ». Cette phrase est tirée de l'article « Sui limiti della violenza », Nuovi argomenti, 1970, n. 17, pp. 154-173 : 171. 2 Au début du XX e siècle, l'anthropologue et sociologue Robert Hertz affirmait que « quand il s'agit d'un être humain, les phénomènes physiologiques ne sont pas le tout de la mort » (R. HERTZ, « Contribution à une étude sur la représentation collective de la mort », L'Année Sociologique, (1905-1906), p. 48). Des études récentes attribuent encore à Hertz la première théorisation systématique de l'analyse du traitement du cadavre et des dépouilles mortelles comme des éléments fondamentaux pour comprendre le sens qu'une société assigne à la mort et à la valeur de la vie humaine (A. FAVOLE, Resti di umanità: vita sociale del corpo dopo la morte, Rome-Bari, Laterza, 2003, p. 21). 3 « L'efficacité symbolique des dépouilles mortelles consiste aussi dans le fait qu'elles évoquent incertitudes, craintes, peurs concernant des questions d'importance 'cosmologique'. En tant que signes tangibles de mort et objets de deuil, ils obligent les êtres humains à réfléchir sur le rapport entre

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