La contestation de la « réforme » en Égypte à la fin du XIX e siècle : anarchistes et soufis (original) (raw)
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Social Compass, 2019
Cet article aborde le rôle de certains ordres soufis et de quelques-uns de leurs cheikhs faisant partie du Conseil supérieur des confréries soufies égyptiennes, dans le projet de « renouvellement du discours religieux » (tajdīd khitab al-dīnī) lancé par le président al-Sissi en 2015. Il pose en particulier la question de savoir dans quelle mesure des oulémas soufis contemporains se réapproprient des concepts appartenant à la tradition mystique islamique, tel celui du tajdīd (renouvellement), pour l'adapter aux besoins de l'agenda politique du pays. Enfin, à partir du cas de la confrérie al-'Azamiya, cet article vise à questionner le rôle joué par l'identité soufie en tant que facteur de mobilisation politique. Abstract This article discusses the role of some Sufi orders and some of their sheikhs who are members of the Higher Council of Egyptian Sufi Brotherhoods in the project to Pour toute correspondance:
Revue française de science politique, 2012
The events that shook Egypt early in 2011, since named the “Egyptian Revolution”, raise many questions. One of these interrogations is to understand how a population largely considered as apathetic and depoliticized, participated massively in street demonstrations. It is possible to safely consider that there is nothing particularly “revolutionary” in seeing experienced activists mobilize for the hundredth time. Nevertheless, revealing the mechanisms behind what pushed tens of thousands of Egyptians that had never participated in politics before to take the streets is paramount. This article tackles this issue by studying a localized mobilization of young Caireners during the “January uprising”.
Contestations coptes contemporaines en Égypte
Revue Tiers Monde, 2011
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Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 2008
Cet article explore les façons dont les intellectuels égyptiens libéraux, socialistes et communistes ont soutenu et aidé à formuler le discours du modernisme autoritaire dans la seconde moitié des années 1950. Ce modernisme autoritaire était déjà en cours de formation avant la mise en place du régime nassérien. Un tel discours gagna sa position hégémonique avec leur ralliement. Ces intellectuels ont renforcé la tendance autoritaire dans leur propre discours et affaibli son contenu démocratique. L'étude montre comment les fondements d'une telle orientation ont participé de la mise en place d'un autoritarisme réformateur dans lequel l'État joue un rôle central. Les intellectuels réformistes ont élaboré un discours et un rôle d'avant-garde pour leur groupe social dans un projet présenté comme porteur de la libération nationale et de l'émancipation du peuple.
« Egypte: les salafis à l'heure de la contre-révolution »
Cahiers de l’Institut Religioscope, 2013
La destitution du Président Muhammad Morsi, renversé le 3 juillet 2013, une semaine avant le début du mois de Ramadan, lors d’un coup d’État mené par les forces armées égyptiennes, sous le commandement du Général ‘Abd al-Fattah as-Sissi, marque le début d’une crise politique majeure en Egypte. Principal courant religieux en Egypte, le salafisme incarne, à travers ses multiples expressions, à la fois la seconde force politique légaliste du pays et un défi sécuritaire crucial. Il va en effet d'imams éradicateurs favorables au nouveau régime militaire jusqu’aux combattants jihadistes du Sinaï, qui pourraient devenir les bénéficiaires de l’abandon des islamistes modérés par les démocrates arabes et les puissances occidentales.
Pacifisme, antifascisme et anticolonialisme dans l’Égypte des années 1930
Dans les années 1930, la montée du fascisme inquiète en Égypte, en particulier dans les milieux cosmopolites, égyptianisés et étrangers. Une « Ligue pacifiste » (LP) se met en place en 1935 et se lie au « Rassemblement universel pour la paix » (RUP). Dénommée en arabe ansâr al salâm (partisans de la paix), cette campagne établit des liens avec des personnalités politiques égyptiennes, surtout féministes et nationalistes. Une approche antifasciste marquée par le contexte colonial se cristallise. La Ligue pacifiste sert alors de matrice à la radicalisation de jeunes éduqués et de creuset pour la recomposition dans le pays d’une gauche marxiste, en particulier communiste.